Couples de l enfer
227 pages
Français

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Couples de l'enfer , livre ebook

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Description

Christina attend le verdict du tribunal sans comprendre pourquoi elle s’est retrouvée en prison. Qu’est devenu l’ordinateur portable ?


La jeune femme se dit innocente mais c’est pourtant elle qui a fourni le cyanure. Des policiers découvrent aussi qu’elle a un excellent mobile ...


Riche architecte d’intérieur, Karine cherche un homme qu’elle puisse dominer. Internet permet la prédation anonyme. Elle chasse le candidat à l’exil, celui qu’elle pourra répudier ou conserver à son gré. Le Maghreb s’avère son terrain de jeu de prédilection. Des tas d’hommes, derrière l’écran, se transforment en mendiants de l’amour, elle n’a qu’à se servir. C’est sur Jugurtha, un Algérien aux formes athlétiques, qu’elle jette son dévolu.


Tous les soirs celui-ci se rend dans un cyber d’Oran dans l’espoir de trouver la femme qui l’aidera à obtenir un visa pour la France. Cela ne l’empêche pas de s’adonner à de l’érotisme forcené sur internet. Il sera l’enjeu d’une rivalité sauvage entre ses amantes du web dont les destins vont, en se croisant, précipiter le monde dans un effroyable désastre. Ils sont la clé de l’énigme qui a conduit Christina devant la cour d’assises. Que d’existences gâchées !





Ce roman fut inspiré à l’auteure par deux femmes à la fois amoureuses et prédatrices qui se disputèrent un Oranais au point de mettre leur propre vie en danger.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juin 2016
Nombre de lectures 97
EAN13 9782374470849
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COUPLES DE L’ENFER
Sexe Internet et Trahisons
Roman

 
 

 
Martine Mas
 
 
 
 
 
 
 
COUPLES DE L’ENFER
Sexe Internet et Trahisons
Roman
 
 
 
 
 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ISBN  numérique  978-2-37447-084-9
Juin 2016
© Erato–Editions
Tous droits réservés
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
PREMIÈRE PARTIE
 
De septembre 1997 à nos jours
 
Chapitre Premier
Le bonheur s’arrête là où survient l’avatar
 
Mon cauchemar, se souvient Christina, a commencé en cet instant où j’ai ouvert la boîte mail que j’avais sur Youpi ! Ma tante Karine y annonçait son suicide dans un message au mode quelque peu suranné et grandiloquent mais tellement dans le style de celle qui l’écrivit !
«  Je suis revenue aux sources pour confier aux vagues mon désarroi. La mer sera le dernier témoin de mes errements. Vous trouverez mon corps bien conservé ! Je me blottirai dans mon congélateur, ici, au Barcarès. Les calmants que j’ai quémandés ces derniers temps m’aideront à ne pas changer d’opinion. Quant à moi, je continuerai à parcourir le monde virtuel côté macabre. Peut-être y retrouverai-je ceux que j’ai tués ; pourrai-je obtenir leur pardon ?
 
Mon cœur lourd comptait faire payer le prix de la trahison. Le destin a choisi de me punir deux fois. Comme eux, je vais mourir ; ce soir ; de mon plein gré cependant.
Paris/Méditerranée, l’enfer des couples, les couples de l’enfer ! Tu décrypteras mieux mon message en lisant ma correspondance cachée sous quelque Venus-torride ou autre sottise dont j’ai paré mon nom pour mieux m’embellir à l’ombre de la toile. Je te demande de raconter à la planète endeuillée pourquoi elle a perdu son cœur en ce trente et un août. Je ne te livre pas tout en quelques phrases afin que tu puisses comprendre, me comprendre. Il faut que tu me pardonnes. Si toi tu ne le fais pas, chaque être vivant me haïra depuis la stratosphère jusqu’aux entrailles de la terre. À Dieu ! Karine. »
Ces mots furent-ils les derniers qu’elle écrivit avant de se figer pour l’éternité ? Je revois, encore aujourd’hui, cette scène qui s’impose au milieu de mes cauchemars, j’imagine la laideur de mon visage tant la souffrance le déforme. La lecture du message me glace en même temps qu’elle m’assomme. Mon cerveau se refuse longuement à comprendre ce que mes yeux déchiffrent sur l’écran de mon ordinateur. Une des femmes de la génération qui précède la mienne se serait éteinte dans une douce violence et de sa propre volonté.
Depuis toujours, tante Karine représente pour moi un rempart contre la mort, alors que ses parents ne figurent plus que le frêle paravent qui protège nos racines. Les miens, je ne les ai pas connus. Ils se volatilisèrent quelque part au-dessus de la mer, ils traversèrent les nuages, sans doute, c’était leur voyage de noces . La probable disparition brutale de ma tante me plonge dans ce vertige abyssal que produit en chacun la réflexion sur l’origine de l’homme et sur son devenir. Qu’advient-il, en effet, au moment où l’on glisse dans l’ultime état létal, dernière rime du poème composé par la procréation et dont le prélude s’amorce au stade fœtal. J’avais l’impression que ceux nés avant moi avaient pris le ticket pour l’au-delà à un rang déterminé que je ne saurais dépasser au risque de bousculer le bon ordonnancement des choses de la vie, sauf accident brutal mais non prémédité. Toute règle contient son exception et je pensais en avoir payé le prix dès ma naissance, mes grands-parents ont connu le pire, la perte d’un enfant. Ses parents devront-ils eux aussi faire le deuil de leur fille ? Une malédiction pèse t-elle sur ma famille ?
Je me surprends à penser, à espérer du moins, que la messe n’est pas encore dite, ma tante aura peut-être renoncé à anticiper l’heure de son trépas. Il faudra, sinon, fixer la date de la cérémonie avec le curé. De la messe d’enterrement, s’entend. L’humour, macabre ou non, m’aide à surnager dans une vie qui ne m’a guère mise à l’abri des drames depuis ma naissance. Je n’ai connu mon père et ma mère que quelques jours. Leur histoire est figée au travers des photos d’albums mille fois racontés. C’était au tour de mon grand-oncle et de ma grand-tante de prendre place dans le vaste caveau familial ! Pas à leur fille !
Cette mort, autant prématurée que programmée résonne en moi comme une trahison. Elle semble signifier que les dés de mon destin s’en trouvent une nouvelle fois pipés.
Je lui en voulus de m’avoir arrachée à une quiétude dont je n’avais pas conscience jusqu’à présent. Mon horloge frappa depuis deux mois environ les trente ans d’une vie épanouie malgré une avalanche de malheurs. Thanatos jetait désormais son regard sur moi. Qui va annoncer son suicide à ses parents ?
Il est vraisemblable que Tantine, c’est ainsi que j’aimais à la désigner, aura pris toutes les précautions dont elle était friande pour parfaire son acte. Elle incarnait le modèle de femme déterminée et bien organisée. Habituée à prendre des décisions, elle oublia par trop souvent que seuls les sots ne changent pas d’avis. Je la savais incapable de revenir en arrière lorsqu’elle était résolue à œuvrer.
Treize heures viennent de sonner à la télé que j’ai laissée allumée ; j’entends s’égrener les dernières notes du générique du journal de la mi-journée. C’est ce signal qui m’a fait allumer mon ordinateur. Je m’étais fixé cette échéance pour arrêter mes tâches ménagères puis déjeuner et me reposer quelque peu, avant de prendre le travail à seize heures. Mais on va dans la vie de surprise en empêchement. Pour une fois que j’avais respecté l’emploi du temps que je m’étais assigné la veille, voilà qu’un impondérable (et quel impondérable !), vient me détourner de mes résolutions.
J’ai immédiatement alerté la gendarmerie la plus proche du domicile de Karine, celle de Saint Laurent de la Salanque. Une équipe du SAMU allait démarrer au même moment, je les ai moi-même prévenus. L’avis médical c’est que les secours ne trouveraient qu’un cadavre. Il semblait impossible de faire revenir à la vie un corps vraisemblablement congelé à l’heure qu’il était. On ne sait jamais toutefois. Une panne, un renoncement ? On y croit toujours chez les soignants !
Il se pourrait bien que la dernière à l’avoir contactée, ce soit moi. J’ai tenté de lui téléphoner immédiatement après avoir découvert son message, mais sa voix ne faisait que répéter inlassablement et toujours sur le même ton, un texte préenregistré sur son répondeur.
Jamais je n’aurais cru que ma tante pourrait être séduite par le suicide. Le temps n’était cependant plus aux questions. Je me suis levée tôt pour que cette matinée soit occupée, non pas par quelque loisir mérité, mais à ranger. J’ai déménagé depuis une dizaine de jours et tout reste à faire.
L’ordre n’est pas mon fort, je l’avoue ! Dire que j’étais résolue à m’y mettre ! La question ne se pose pas, je dois y aller. Je ne me vois pas attendre l’information, je me veux dans l’action.
Micky, mon jeune caniche, jappe en me voyant me saisir des clés de l’appartement. Il faut que je le sorte quelques instants pour qu’il se soulage ailleurs que sur une arête de mur ou un pied de chaise. Ainsi je serai tranquille et lui aussi. Je ne l’emmènerai pas avec moi, il fait encore trop chaud pour le laisser dans la voiture en ce début septembre. Lorsque je reviens de la brève promenade, je me dirige vers la cuisine, lui verse une écuelle d’eau et lui sers quelques croquettes. Très occupé à se restaurer, il ne rem

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