Jean-Paul Farré
446 pages
Français

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Jean-Paul Farré , livre ebook

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Description

Les critiques l'affublent, à chacun de ses spectacles, de fabuleux qualificatifs tels que "Farfadet pur jus", "Roi du soliloque fantasque", bref "ce diable de petit homme est un grand clown et poète". N'en doutons pas, il restera le parangon d'un certain comique burlesque musical de haut niveau appelé "farresque". Aussi détonant qu'un monstre... sacré, aussi attachant qu'un enfant... de la balle, il est dans la lignée des grands du burlesque - de Grock à Devos qui l'a souvent salué. Voici donc le parcours d'un homme de théâtre qui vaut le détour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2008
Nombre de lectures 206
EAN13 9782336268026
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2008 5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296058286
EAN : 9782296058286
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Univers Théâtral - Collection dirigée par Anne-Marie Green Remerciements PROLOGUE I - Il était une fois... une maison II - De la Péniche... à la Compagnie des Claviers III - Créer, Ecrire, Jouer... IV - Piano... Partenaire... V - De la Musique... à « La Musique au Logis » VI - De Molière... aux Molières VII - Seul en Scène ... VIII - Du Texte... au Théâtre IX - Quand il fait l’acteur... seulement ! X - En compagnie... en ville
Jean-Paul Farré
Le monde burlesque d'un homme de théâtre

Colette Derigny
Univers Théâtral
Collection dirigée par Anne-Marie Green
On parle souvent de « crise de théâtre », pourtant le théâtre est un secteur culturel contemporain vivant qui provoque interrogation et réflexion. La collection Univers Théâtral est créée pour donner la parole à tous ceux qui produisent des études tant d’analyse que de synthèse concernant le domaine théâtral.
Ainsi la collection Univers Théâtral entend proposer un panorama de la recherche actuelle et promouvoir la diversité des approches et des méthodes. Les lecteurs pourront cerner au plus près les différents aspects qui construisent l’ensemble des faits théâtraux contemporains ou historiquement marqués.
Dernières parutions
Maurice ABITEBOUL, Dames de cœur et femmes de tête. La femme dans le théâtre de William Shakespeare, 2008.
Isabelle CATA, Le Siddhartha de Victor SEGALEN , 2008. Stéphanette VENDEVILLE, The living theatre. De la toile à la scène . 1945 — 1985 , 2007.
Céline MORETTI-MAQUA, L’Apogée du masque au XVVVI e siècle ou la Sérénissime masquée , 2007.
Maurice ABITEBOUL, Qui est Hamlet ? Problèmes et enjeux dans Hamlet de William Shakespeare, 2007.
Stephen FOSTER, L’Alsace d’Erckmann-Chatrian à la Comédie-Française , 2007.
Philippe BARON (sous la dir.), Le Théâtre libre d’Antoine et les théâtres de recherche étrangers , 2007.
François CAVAIGNAC, La culture théâtrale à Etampes au XIX e siècle , 2007.
Marie-Madeleine MERVANT-ROUX, Figurations du spectateur , 2006.
Tadeusz KOWZAN, Théâtre miroir . Métathéâtre de l’Antiquité au XXI ème siècle , 2006.
Eraldo PERA RIZZO, Comédien et distanciation , 2006.
M. GARFI, Musique et spectacle, le théâtre lyrique arabe, esquisse d’un itinéraire (1847-1975), 2006.
F. ARANZUEQUE-ARRIETA, Arrabal. La perversion et le sacré , 2006.

Remerciements chaleureux à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage, en particulier – Madame Colette Bloesch – Monsieur Émile Herlic – Monsieur Didier Pallagès - © www.pallages.com – Monsieur Michel Piccoli – Monsieur Franck Pucques – Monsieur Paul Tabet de la Fondation Beaumarchais
PROLOGUE
Etre ou ne pas être...
La célèbre expression de Shakespeare qui a fait le tour du monde, cette question fondamentale... peut-être serait-il bon de la finaliser au vingt et unième siècle ? Etre ou ne pas être... aimé !
Tout un chacun la pose, chaque instant, à son entourage - conjoint, partenaire, parents, enfants, voisins, relations. Demande tacite, secrète, ô combien impérieuse de l’élève au maître, du salarié à l’employeur, du patient au médecin.
Dans notre société pressée, compétitive, complexe et forcément complexée, seul l’artiste ose la formuler carrément face au spectateur, en montant sur scène. C’est la grande Barbara qui l’a explicitée magnifiquement en chantant :
« Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous. » Rencontre forte, intense, délirante, mystérieuse avec le public.
Comment la provoquer et surtout la réussir !
Jean-Paul Farré, lui, a compris très jeune l’incitation de Dostoïevski : « - il faut oser, tout est là. »
Personne n’a oublié son arrivée sur scène en 2 CV ...
Le musicien faisant ses gammes avec ses pieds parce que le clavier est un escalier...
Le concertiste se cuisant une omelette entre deux sérénades... A la fin de ses spectacles, le plateau ressemble à un champ de bataille avec une débauche de poupées, de bouteilles, de dés à jouer.
Chez Jean-Paul Farré, l’objet détourné, amplifié, est un détonateur d’humour et par ricochet de rire. La critique salue ses trouvailles, le public applaudit ses audaces et Raymond Devos, le pape du comique, lui dit un jour de juin 1987 : - «Sur scène, moi, je raconte que je traverse les murs, toi, tu le fais vraiment. »
L’âge venant, autour de la quarantaine, après avoir interprété Voltaire - les dates concordent — il semble vouloir suivre le précepte du philosophe « il faut cultiver son jardin ». S’il reste attaché à l’objet de tous ses délires ( V . Piano-Partenaire), il laisse moins exploser ses idées comme des pétards ou feux d’artifice, il préfère les trier, les réguler, les concentrer dans des pièces qu’il écrit (V Créer, Ecrire...) ou bien des textes importants qu’il choisit de faire connaître (V. Du texte... au Théâtre) .
Bateleur invétéré, pacifiste de naissance, fidèle à son credo d’artiste — « J’ai choisi d’être comédien pour dire tout haut et fort, il était une fois... » Il lui importe que les histoires diffusées et partagées soient porteuses d’idées, voire de bombes d’idées et pourquoi pas à retardement. Il en est convaincu, les histoires sont les meilleures armes de distraction massive. (V De la Musique... à la Musique au logis) .
Evidemment le pire serait, pour Jean-Paul Farré, qu’on le cantonne dans un genre. Vous pensez qu’il est l’un des pionniers des spectacles en solitaire (V. Seul en scène) , or il cherche par tous les moyens à rejoindre des troupes (V. de Molière... aux Molières) et (V. Quand il fait l’acteur ... seulement) . Il se plaît beaucoup à déplacer et démentir les étiquettes, il est qualifié à juste titre de « Clown musical », de « bouffon » mais il émeut jusqu’aux larmes, pendant des mois la France entière, dans « Effroyables Jardins ».

Il semble qu’il ait pris à la lettre l’exhortation de Diaghilev « Etonne-moi ! ». Jour après jour il s’efforce de se dépasser afin de mieux surprendre son public. Laissons-lui le mot de la fin qu’il a lui-même inventé - non sans humour :
« Voilà je fais des OTNI — traduction : Objet Théâtral Non Identifié ».
A suivre...
I
Il était une fois... une maison

Le Retour à la Case Piano,
Opéra de Massy, Théâtre de l’Oeuvre,
Théâtre de l’Est Parisien, 1999.
Jean-Paul Farré a pensé célébrer, par une grande fêtes, son demi-siècle d’existence dans la même maison. Et puis le temps passe... En effet la famille Farré s’installe rue du Lieutenant Chauré en janvier 1954, avec les cinq enfants, l’appartement de la rue du Théâtre étant trop petit. Elle a failli domicilier plus au sud, à la Poterne des Peupliers, mais le père, directeur d’une imprimerie, travaillait cours de Vincennes, alors le vingtième arrondissement s’est imposé.
Cette situation géographique n’est pas anodine. C’est le fil d’Ariane de toute sa vie et sa carrière.
- « Oui, si je n’avais pas habité ici, certainement je ne serais pas devenu comédien, ».
Car l’adolescent de quinze ans n’aurait pas vécu, en voisin, l’ouverture du TEP à l’automne 1963 et n’aurait pas eu le coup de foudre pour le théâtre. Coup de théâtre, vraiment décisif et révélateur, véritable conte intitulé « Le Petit Poucet du 20 eme » qu’il a lui-même narré, le 20 juin 1983, devant des millions de téléspectateurs à l’occasion de l’émission du Grand Echiquier consacré aux Vingt ans du Théâtre de l’Est Parisien.
L’écolier Jean-Paul Farré n’est pas très attentif, il rêve déjà d’autres choses. Les activités annexes lui conviennent davantage. L’église est au bout de la rue, les parents sont croyants, pratiquants, il sera tout naturellement enfant de chœur et premi

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