Jeanne Barret : La première femme à avoir accompli Le Tour du Monde … déguisée en homme
162 pages
Français

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Jeanne Barret : La première femme à avoir accompli Le Tour du Monde … déguisée en homme , livre ebook

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Description

Le 1er février 1767, Jeanne Barret, sous le nom de Jean Barré, embarqua sur la flûte L'Étoile avec près de 120 hommes pour accomplir le premier tour du monde sous pavillon français. Elle le fit déguisée en homme puisqu'une ordonnance royale du 15 avril 1689 défendait aux femmes de naviguer sur un navire d'expédition du roi sous peine de sévères sanctions.Cette expédition était commandée par le comte Louis-Antoine de Bougainville accompagné par des astrologues, cartographes, ingénieurs, naturalistes, dessinateurs et écrivains qui représentaient bien cet esprit des Lumières qui a tant marqué le 18e siècle. Jeanne Barret accompagnait, en tant que valet, le naturaliste de l'expédition Philibert Commerson. L'histoire de cette femme et de ses compagnons est fabuleuse et nous entraîne en pleine aventure. Elle illustre la force et le courage de ces hommes "et de cette femme" qui osaient aller au-delà de ce qui était déjà connu. Elle rend hommage à cette femme qui eut la volonté de vivre et de travailler comme un homme en masquant sa véritable identité. Audacieuse, curieuse et téméraire, Jeanne Barret a dépassé ses peurs et transgressé la loi pour satisfaire son esprit d'aventure et sa soif de découvertes. La captivante histoire de cette femme méconnue mérite d'être saluée par ce roman qui veut rendre la réalité historique le plus fidèlement possible.Monique Pariseau a enseigné la littérature et le français au Cégep de St-Jérôme (Québec)

Informations

Publié par
Date de parution 04 novembre 2013
Nombre de lectures 17
EAN13 9782897260927
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Roman
Autres romans parus chez d'autres éditeurs :
Les Figues de Barbarie , Les Quinze Éditeur, Montréal, 1990.
Le Secret , Éditions de la Pleine Lune, Lachine, 1993.
L’Ami, le geai bleu , Collection Tête-bêche, Montréal, HMH, 1993.
Objets de mémoire , Éditions de la Pleine Lune, Lachine, 1997.
La Fiancée du vent , Éditions Libre-Expression, Montréal, 2003.
La Fiancée du vent , Éditions Stanké International, 2003.
La Fiancée du vent , Éditions Libre-Expression, collection « Zénith », 2005.
Données de catalogage disponibles sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.



Pour l’aide à la réalisation de son programme éditorial, l’éditeur remercie la Société de Développement des Entreprises Culturelles (SODEC).


Marcel Broquet Éditeur
55A, rue de l’Église, Saint-Sauveur (Québec) Canada J0R 1R0
Téléphone : 450 744-1236
marcel@marcelbroquet.com • www.marcelbroquet.com

Révision : Andrée Laprise
Conception de la couverture : Rosemary Arroyave
Mise en pages : Christian Campana

Distribution :
MESSAGERIES ADP*
2315, rue de la Province
Longueuil, Québec J4G 1G4
Téléphone : 450-640-1237
Télécopieur : 450-674-6237
Internet : www.messageries-adp.com
* filiale du Groupe Sogides inc.,
filiale de Québecor Média inc.

Distribution pour l’Europe francophone : DNM Distribution du Nouveau Monde 30, rue Gay-Lussac, 75005, Paris Tél. : 01.42.54.50.24 Fax : 01.43.54.39.15 Librairie du Québec : Tél. : 01.43.54.49.02 30, rue Gay-Lussac, 75005, Paris www.librairieduquebec.fr


Diffusion – Promotion :

r.pipar@phoenix3alliance.com
Dépôt légal : 1 er trimestre 2010
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Bibliothèque nationale de France

© Marcel Broquet Éditeur, 2010

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction interdits sans l’accord de l’auteure et de l’éditeur.

ISBN 978-2-923715-92-6

Version ePub réalisée par: www.Amomis.com
« Le bout du chemin ne se voit qu’à la fin. »
Hérodote (v-484-v-425)
Ordonnance de Louis XIV pour les Armées Navales et Arcenaux de Marine
Paris : Etienne Michallet, 1689

Livre Quatrième : De la justice de guerre, des peines & de la police sur les vaisseaux
Titre Troisième : De la police sur les vaisseaux

(...)
XXXV (page 88) Sa Majesté défend aux Officiers de ses vaisseaux & aux gens de l’Équipage, de mener des femmes à bord pour y passer la nuit, & pour plus long-temps que pour une visite ordinaire, à peine d’un mois de suspension contre les Officiers, & contre les gens de l’Équipage, d’estre mis quinze jours aux fers.

~ En l’an 1766 ~
« L e 26 octobre, Louis XV accepte le voyage de Bougainville autour du monde. Il lui donne par écrit les instructions suivantes : après avoir pris le commandement de la frégate La Boudeuse et de la flûte L’Étoile , Bougainville devra se rendre aux îles Malouines afin de les remettre aux officiers espagnols. Ensuite, il devra voguer vers la Chine en passant par les mers du Sud. Il sera libre, pour atteindre l’océan Pacifique, de traverser le détroit de Magellan ou de doubler le cap Horn selon l’état des conditions météorologiques. »
Pierre Mounier

« En traversant pour se rendre en Chine, il reconnaîtra dans l’océan Pacifique autant et du mieux qui lui sera possible les terres gisantes entre les Indes et la côte occidentale de l’Amérique dont différentes parties ont été aperçues par des navigateurs. […] C’est dans ces climats que l’on trouve les métaux riches et les épiceries. Le sieur de Bougainville en examinera les terres, les arbres et les principales productions ; il rapportera des échantillons et des dessins de tout ce qu’il jugera pouvoir mériter attention. Il remarquera autant qu’il lui sera possible tous les endroits qui pourraient servir de relâche aux vaisseaux et tout ce qui peut intéresser la navigation. »
Louis XV
~ Au roi ~
« S ire,
Le voyage dont je vais rendre compte est le premier de cette espèce entrepris par les Français et exécuté par les vaisseaux de VOTRE MAJESTÉ. Le monde entier lui devait déjà la connaissance de la figure de la terre. Ceux de vos sujets à qui cette importe découverte était confiée, choisis entre les plus illustres savants français, avaient déterminé les dimensions du globe.
[…] L’intrépide Magellan, sous les auspices d’un Roi qui se connaissait en hommes, […] ouvrit la barrière, franchit les pas difficiles et, malgré le sort qui le priva du plaisir de ramener son vaisseau à Séville d’où il était parti, rien ne put lui dérober la gloire d’avoir le premier fait le tour du globe. Encouragés par son exemple, les navigateurs anglais et hollandais trouvèrent de nouvelles terres et enrichirent l’Europe en l’éclairant.
Mais cette espèce de primauté et d’aînesse en mâtière de découvertes n’empêche pas les navigateurs français de revendiquer avec justice une partie de la gloire attachée à ces brillantes mais pénibles entreprises. […]
VOTRE MAJESTÉ a voulu profiter du loisir de la paix pour procurer à la géographie des connaissances utiles à l’humanité. Sous vos auspices, SIRE, nous sommes entrés dans la carrière ; des épreuves de tout genre nous attendaient à chaque pas, la patience et le zèle ne nous ont pas manqué. C’est l’histoire de nos efforts que j’ose présenter à VOTRE MAJESTÉ, votre approbation en fera le succès.
Je suis avec le plus profond respect,
DE VOTRE MAJESTÉ,
Sire,
Le très humble et très soumis serviteur et sujet, DE BOUGAINVILLE. »

Lettre adressé e à Louis XV, en 1771, deux ans après son retour en France, et qui servit de préface au livre Voyage autour du monde.
~ Prologue ~
P aris, automne 1766
Une simple cuisine, un peu sombre. Une table encombrée de manuels, de livres, de cahiers. Certains ouverts et couverts d’écritures et de dessins ; d’autres éparpillés sur des bancs ou à même le sol. Une grande quantité de pots où flottent pour une éternité alcoolisée des poissons de la Méditerranée. Plusieurs empilages de cartons renfermant feuilles et fleurs séchées.
Un désordre de chercheur, de chercheur un peu rêveur et désorganisé. Et puis, dominant tout ce désordre, un homme et une femme, tous les deux se faisant face, tous les deux embarrassés d’une grande colère.
Cet homme, Philibert Commerson, botaniste reconnu, frôlant la quarantaine, essaie par tous les moyens qu’il connaît de calmer l’irritation de cette jeune femme, Jeanne Barret, qui s’acharne depuis des heures à lui hurler sa déception. Sa rancœur aussi.
Commerson, parce qu’il ne comprend pas la colère de Jeanne, est à bout de patience. Il tente d’amadouer cette femme qu’il avait d’abord engagée pour s’occuper de son fils, Anne-François, dont la mère était morte en couches. Il n’avait pas été insensible à cette petite Bourguignonne, un peu forte, au corps solide et au visage rond dans lequel brillaient des yeux aussi vifs que lumineux. Étonnement, c’est surtout la curiosité et l’intelligence de sa nouvelle servante qui avaient séduit le botaniste. Lorsque Jeanne Barret fut enceinte, ils avaient quitté Toulon-sur-Arroux pour s’installer à Paris et vivre tranquillement leur vie sans les commérages trop souvent dévastateurs des voisins. Jeanne Barret donna naissance à un fils qu’ils nommèrent Jean-Pierre et qui mourut peu de temps après sa naissance, laissant à la jeune femme comme un vide immense qu’elle ne réussit à combler que par le désir irrésistible d’assister le naturaliste dans ses travaux. Elle aussi voulait comprendre un peu mieux le monde qu’elle habitait. Elle s’attacha aux recherches de son amant, et devint, peu à peu, une collaboratrice indispensable. Le plaisir de découvrir avec son maître, celui aussi de participer à ses recherches avaient remplacé son enfant mort.
En cette matinée d’automne, ce n’est pourtant pas le désir d’apprendre et de connaître qui habite Jeanne Barret, mais une colère qui est si intense qu’elle colore d’un gris vibrant toute l’atmosphère de la pièce. Il n’y a plus de place pour aucun autre sentiment, aucun autre entendement.
Elle venait d’apprendre que Philibert Commerson, choisi comme naturaliste et chirurgien pour accompagner Bougainville dans la première expédition accomplie par le royaume de France autour du monde, ne l’amènerait pas avec lui. Il avait le droit d’être accompagné d’un valet. Et ce valet, ce ne serait pas elle. Elle en est estomaquée et refuse d

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