La Vie mosaïque

Roberto Pereira

Description

Toute vie est labyrinthe, et l’on ne sait jamais ce qui se trouvera au bout de cette allée, au croisement de ces chemins. Mais toujours l’on doit garder, chevillé au cœur et à l’âme, l’espoir que le bonheur est possible, à portée de main, à portée de regard… Que le prochain carrefour nous conduira en un lieu de paix et d’épanouissement… Ainsi d’Élizabeth et de Marcello que tout oppose. Elle, issue d’un milieu bourgeois et ayant fait l’épreuve de la chute sociale; lui, Portugais quittant pays et famille pour la France, avec le seul désir de vivre mieux… Deux êtres aux lignes de vie si éloignées, que pourtant les hasards de l’existence et de l’histoire vont aimanter l’un vers l’autre… Il y a ceux qui appréhendent la vie comme une succession de mauvaises plaisanteries… au point de la voir en noir. Et il y a ceux qui pensent que les événements sont beaucoup plus subtils que cela, qu’ils peuvent nous mener, par-delà la souffrance, les deuils, les difficultés, vers des moments de grâce et de joie. R. Pereira est justement de ces auteurs qui disent que le destin trame aussi, dans le secret, des rencontres qui réconcilient les êtres frappés par le malheur, ayant dû lutter pour demeurer la tête au-dessus de l’eau… et sa "Vie mosaïque" en constitue une démonstration à la fois humble et éclatante.

Sujets

• Roman d'amour

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 10 mai 2012
• Nombre de lectures: 15
• EAN13: 9782748384505
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La Vie mosaïque

Roberto Pereira La Vie mosaïque

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0117288.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012

Rien dans ce monde, Est d’un seul bloc. Tout y est Mosaïque.

H. de Balzac.

1 Un son d’un extrait de Mozart résonne à l’intérieur de la maison. Ceinte d’un haut mur, on y accède en passant le portail en fer forgé aux battants grinçants. Dès le premier regard, l’attention se porte sur les impo- sants sapins aux branches mal taillées, dont certaines se plient comme un corps vieilli et courbé sous le poids des ans. À l’écoute de la mélodie, l’interrogation paraît vaine, le pressentiment de l’instrument musical dissipe tout malen- tendu. On devine des mains aux doigts effilés courir avec virtuosité sur le clavier d’un piano aux tonalités convain- cantes. Dans le salon, du feu de cheminée où quelques bûches s’entrecroisent dans l’âtre en crépitant, monte des flammes qui éclairent le visage pâle et fin de la jeune fille. Les che- veux bruns tirés en arrière en chignon, le corps droit révélant un buste fier, elle apparaît dévouée à la partition qu’elle a devant ses yeux, que la passion illumine. La période de l’automne rend encore plus nostalgique ce moment matinal que la jeune musicienne apprécie tant. L’heure bénie, disait-elle, où j’aspirais à la solitude comme un lien charnel avec mon piano. Plus tard, elle répètera lors de ses fréquentes crises d’angoisse que la perte de son piano l’avait bouleversée, comme l’absence d’un ami cher qui aurait marqué toute sa vie. La scène se déroule Rue du Chapitre, à Saint-Servan sur mer, (localité qui réunie de nos jours le grand Saint-

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Malo), au cœur d’une villa baptisée « Mon Désir » Des massifs d’hortensias bleus ornent le pourtour de la bâtisse dont la porte principale, de bois sculpté, reste dégagée. Du jardin, on sent le parfum de la mer transporté par le vent en larges tourbillons. Les fenêtres aux carreaux épais isolent l’entrée de l’air qui vient s’abattre avec force contre leur surface. Àcentaines de mètres de là, les bords de quelques Rance étalent les plages du Rosais, des Fours à Chaux, des Corbières, nichées dans des cryptes à flanc de roche, par lesquelles on accède la plupart du temps à pied par un chemin abrupt. L’accès à un parc par une voie autorisée aux seuls riverains en fait un quartier recherché par la classe aisée. Ici le courant de la Rance, sous l’effet de la marée mon- tante, provoque le roulis des vagues lequel dans un ballet bien réglé emporte sur son passage les algues brunes, en- lacées d’écume. L’impulsion donnée, elles s’échouent en tas clairsemés sur le sable humide. En quelques heures, sur une ligne presque médiane, la plage s’étire avec les tâches éphémères d’un maquillage outrancier. Marquée de cernes noirs, apparaît en contraste la pâleur du visage de sable. Sur l’autre rive, séparée par le rocher de la vierge de Bizeux au centre de la Rance, la Vicomté se dissimule derrière les arbres intimement scellés aux rochers qui bor- dent son chemin de ronde côtier sur le parcours escarpé qu’empruntent les marcheurs en toutes saisons. Côtoyant la mer, il se termine aux alentours de Port-breton et de la plage du Prieuré.Àde là, les abords de Dinard dé- partir couvrent le chemin de ronde jalonné de villas anciennes, dont les héritiers des grandes familles perpétuent le souve- nir lors des vacances estivales.

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