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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 juin 2011 |
Nombre de lectures | 55 |
EAN13 | 9782296819740 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Le candidat du peuple :
la RDC et son avenir politique
THÉÂTRE
© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56041-3
EAN : 9782296560413
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Dieudonné BIUNGU Dolce
Le candidat du peuple :
la RDC et son avenir politique
THÉÂTRE
L’Harmattan
EPIGRAPHE
« Cedant arma togae (Que les armes cèdent le pouvoir à la toge) »
C ICÉRON
« Les ennemis de l’Afrique, ce sont les Africains »
A LPHA B LONDY.
DEDICACE
A Michel ZIATA,
qui a motivé et soutenu la réalisation de cette œuvre.
AVANT-PROPOS
Après avoir connu des exactions cruelles sous Léopold II et subi la dictature mobutiste et la guerre d’agression, le peuple congolais a exprimé, de plusieurs manières, qu’il en avait ras-le-bol de l’enlisement du pays. Ses délégués au Dialogue intercongolais de Sun City ont décidé, au-delà de toutes les controverses, d’édifier sur la terre des ancêtres un Congo véritablement démocratique. Et c’est par l’organisation des élections libres, transparentes et pluralistes qu’un tel projet peut quitter les papiers. Dès lors, pour qui doit-on voter ? Mieux, pour qui devrait-on voter au terme de chaque quinquennat ?
Pour répondre à cette préoccupation, j’ai voulu, en patriote attentif à la conjoncture actuelle du pays et imbu du sentiment panafricain, proposer à mes chers compatriotes un candidat que je juge « idoine ». Néanmoins, on peut encore et toujours se demander si ce candidat déclaré « idoine » sera-t-il doué de vertu afin de réaliser le grandissime rêve de Patrice Emery Lumumba, à savoir bâtir un Congo puissant et prospère au cœur de l’Afrique.
L’auteur
REMERCIEMENTS
J’exprime ma profonde gratitude à tous ceux qui m’ont aidé à produire et publier cette œuvre :
- Son Excellence Mgr Edouard MUNUNU ;
- Mgr Bertin KIPANZA ;
- Révérende Mère Anne-Marie NTOTI ;
- Prof. Léon MATANGILA ;
- Abbé Freddy KITAMBALA ;
- Abbé Albert KENKFUNI ;
- Abbé Guillaume ITAMPONI ;
- Révérende sœur Marie Bernard MUBADIDI ;
- Papa BIUNGU Basile et Maman Thérèse ;
- Patrick NOVELE et Marc MWATHA ;
- Serge SITANI ;
- Romuald MBIKI ;
- Pascal MOKE, Coach ;
- Mes élèves du Petit Séminaire de Kinzambi ;
- Tous les héros dans l’ombre.
ACTEURS
Cette pièce fut créée le 16 décembre 2006 à Kinzambi
avec la mise en scène de l’auteur par les acteurs ci-après :
PREMIER ACTE
PREMIER TABLEAU
Au bureau du Recteur de l’université. Un bureau moderne.
SCENE I (Gabbana, Carine et Miguel)
GABBANA : Que se passe-t-il aujourd’hui ? Il sera 7h30’dans une poignée de secondes et, curieusement, je n’aperçois même pas la silhouette de ma secrétaire. Pourtant, c’est elle qui doit mettre les choses au point pour que le travail débute à l’heure habituelle. (De plus en plus irrité) Je pense qu’il faudra bien régler l’aiguille de mon cerveau à son égard… (Carine entre à l’instant et sa parure change brusquement l’attitude du Recteur qui sombre dans l’admiration) Wow ! Quelle prestance !
CARINE : (un peu gênée) Bonjour, Monsieur le Recteur ! Je n’ai pas su trouver facilement un taxi ce matin. Les chauffeurs sont en grève à cause de l’inflation du prix des hydrocarbures. Voilà qui justifie mon retard. Vous voudriez bien ne pas m’en tenir rigueur.
GABBANA : Oh ! Ma belle ! Pas la peine de te fondre en excuses. Ce n’est pas du huit plus un (8+1=9) ce problème de transport ici à Kinshasa. Quand on vit dans un pays cassé par tant d’années d’un règne arbitraire, rien ne peut étonner outre mesure.
CARINE : (Souriante) Merci de votre indulgence. (Elle se dirige vers la table qui porte l’ordinateur).
GABBANA : Je t’en prie. (Lui indiquant la joue) Mais, tu n’as pas fait le geste habituel…
CARINE : (Faisant semblant de n’avoir rien compris) Pardon ?
GABBANA : Oh lala !… Notre tasse de café !
CARINE : (Amusante) Il y a des choses que vous n’oubliez jamais. (Elle lui fait un bisous) Satisfait ?
GABBANA : Ouais ! Chouette, ça ! Ecoute, toi. Tu peux tout négliger, venir en retard comme tu veux, mais le café matinal… (Geste de mains pour dire jamais) Tu piges ? La fidélité à de petites choses. Bien ! Le boulot peut alors commencer.
CARINE : Um… j’sais s’il faudra revoir… (sonnerie du téléphone. Gabbana s’agite à chercher son cellulaire, en vain. C’était un bip).
GABBANA : (cherchant à identifier l’appel en absence) Voilà un Nègre ! Tu ne connais pas la personne et tu t’octroies le luxe de la biper. (sur un ton autoritaire) S’il savait à qui il avait à faire!
CARINE : C’est normal. Avec la prolifération des appareils cellulaires, nombreux se tapent des téléphones, mais ne savent trop qu’en faire.
GABBANA : Tu insinues sans doute qu’une éthique de la communication s’avère impérieuse actuellement ?
CARINE : Comme vous savez deviner ! Je n’ai pas voulu dire le contraire (De nouveau, le téléphone sonne. Gabbana hésite à le chercher car il l’avait laissé loin de lui. Carine le lui apporte).
GABBANA : Cette fois au moins, il appelle. (Il décroche) Allô !… Bonjour ! – Ici, prof. Gabbana de Dieu. A qui ai-je l’honneur ?… Oh la la ! c’était toi ?… Tu as donc changé de numéro sans me prévenir ? Oui, vas-y… Eh… l’e-mail de Monsieur Dolce ?… Voyons. (Lui communiquant l’adresse) dolcevita1978@yahoo.fr ; je t’appelle à 20 heures. Ciao ! (Il raccroche. A Carine) C’est mon fils aîné, Dane, qui fait l’économie à la Sorbonne. (On frappe à la porte) Il y a quelqu’un ?
CARINE : (Après avoir vérifié) Oui, monsieur. C’est le prof Miguel (Gabbana ordonne de le faire entrer).
GABBANA : (Allant à sa rencontre) Alors, docteur Miguel ! Comment vas ? ça boume ? (Accolade).
MIGUEL : (Un peu mou) Oh ! Mon cher ami, comme tu vois… ça ira un jour.
GABBANA : Comment ! T’es déjà prosélyte du futurisme ?
MIGUEL : Qu’est-ce qui te fait dire cela ?
GABBANA : Mais…cette tendance à vouloir tout renvoyer à demain : « ça ira un jour ! » N’est-ce pas là une résignation devant les vicissitudes présentes ?
MIGUEL : Que veux-tu, mon vieux ! Quand les choses ne tournent pas, quand on ne sait être heureux présentement, on n’a pas de choix sinon s’élancer dans l’espoir qu’un jour… (Gestes vagues pour signifier l’avenir).
GABBANA : (A Carine qui fait un pas vers la porte) Et où vas-tu, toi ?
CARINE : J’ai pensé qu’il fallait vous laisser un cadre homogène pour votre entretien.
MIGUEL : Oh ! Non. Tu peux continuer à travailler sans te faire de scrupules. Il n’y a pas de confidence à se faire en début de matinée comme ça ! (Carine reprend la saisie. A Gabbana) Revenons à nos moutons !
GABBANA : (Rigolant) Il n’y a pas de moutons à égorger ici dans mon bureau (Ils rient) ; mais…um… revenons plutôt à tes propos de tout à l’heure. Tu sais quoi ? J’ai toujours fustigé, avec la dernière énergie, tous ces fanfarons qui diabolisent le monde présent et prêchent une doctrine projetant la joie seulement à la fin des temps. Autrement dit, on peut mener une vie de galère présentement, mais on jouira de béatitudes éternelles… (Signes vagues indiquant le Royaume des cieux).
MIGUEL : J’suis professeur d’université, avec un bagage intellectuel consistant ; Je ne peux pas planer dans de telles illusions ! Ce serait fouler du talon la recommandation du Créateur à Adam et Eve dans Gn 1,28.
GABBANA : « Multipliez-vous ? »
MIGUEL : Non, c’est plutôt la suite qui m’intéresse : « Maîtrisez la terre et soumettez-la ». Mais, si j’ai fait allusion au futur, c’est parce que tous mes projets ont foiré… Tout… Tout est chamboulé…
GABBANA : Comment ? Quels projets ?
MIGUEL : Le matériel que j’avais commandé de la Suisse pour renforcer
l’équipement de ma polyclinique !. Parti de Genève pour ici, tout vient d’être détourné au niveau de Matadi. (Il hausse le ton) Tu comprends, Gabbana ? Dans ce pays, les gens sont tellement parasites qu’ils peuvent sans remords s’enrichir sur le dos des autres. (Au public) Nous, on s’esquinte pour se taper une vie aisée, certaines crapules roupillent tout bonnement, tout en s’agglutinant sur d
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