Les Châtiments
246 pages
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Les Châtiments , livre ebook

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Description

Le recueil a été publié en 1853. Exilé après le coup d'état du 2 décembre, Victor Hugo, exprime sa haine vouée à Napoléon III dont il fait l'archétype de la tyrannie. Il met au service de sa fureur tout son génie poétique et sa grandiloquence effrénée, et reprend, dans ses vers, tous les éléments qui avaient fourni la matière de son violent pamphlet publié l'année précédente, Napoléon le Petit. L'outrance manifeste de certains passages n'enlève rien à la vigueur de l'attaque, avec son goût du gigantesque, Hugo construit un personnage aux dimensions démesurées et concentre autour de lui tout le Mal qui sommeille au fond de la nature humaine, tous les aspects les plus odieux d'une politique faite de violence et de fraude.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 219
EAN13 9782820621528
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection
«Poésie»

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ISBN : 9782820621528
Sommaire
PRÉFACE
AU MOMENT DE RENTRER EN FRANCE
NOX
LIVRE I : LA SOCIÉTÉ EST SAUVÉE
France ! à l’heure où tu te prosternes
Toulon
Approchez-vous. Ceci, c’est le tas des dévots
Aux morts du 4 décembre
Cette nuit-là
Le Te Deum du 1er janvier 1852
Ad majorem Dei gloriam
À un martyr
L’Art et le Peuple
Chanson
Oh ! je sais qu’ils feront des mensonges sans nombre
Carte d’Europe
Chanson
C’est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde
LIVRE II : L’ORDRE EST RETABLI.
Idylles
Au peuple
Souvenir de la nuit du 4
Ô soleil, ô face divine
Puisque le juste est dans l’abîme
L’Autre Président
À l’obéissance passive
LIVRE III : LA FAMILLE EST RESTAURÉE
Apothéose
L’Homme a ri
Fable ou Histoire
«Ainsi les plus abjects, les plus vils, les plus minces
Querelles du sérail
Orientale
Un Bon Bourgeois dans sa maison
Splendeurs
Joyeuse vie
L’Empereur s’amuse
Sentiers où l’herbe se balance
Ô Robert, un conseil. Ayez l’air moins candide
«L’histoire a pour égout des temps comme les nôtres
À propos de la loi Faider
Le Bord de la mer
Non
LIVRE IV : LA RELIGION EST GLORIFIEE
Sacer esto
Ce que le poète se disait en 1848
Les Commissions mixtes
À des journalistes de robe courte
Quelqu’un
Écrit le 17 juillet 1851, en descendant de la tribune
Un autre
Déjà nommé
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont …
Aube
«Vicomte de Foucault, lorsque vous empoignâtes
À quatre prisonniers
On loge à la nuit
LIVRE V : L’AUTORITÉ EST SACRÉE
Le Sacre
Chanson
Le Manteau impérial
Tout s’en va
Ô drapeau de Wagram ! ô pays de Voltaire
«On est Tibère, on est Judas, on est Dracon
Les Grands Corps de l’État
«Le Progrès calme et fort, et toujours innocent
Le Chant de ceux qui s’en vont sur mer
À un qui veut se détacher
Pauline Roland
L’Expiation
LIVRE VI : LA STABILITE EST ASSUREE
Napoléon III
Les Martyres
Hymne des transportés
Chanson
Éblouissements
À ceux qui dorment
Luna
Aux femmes
Au peuple
Apportez vos chaudrons, sorcières de Shakespeare
Le Parti du crime
On dit : Soyez prudents. Puis vient ce dithyrambe
À Juvénal
Floréal
Stella
Les Trois Chevaux
Applaudissement
LIVRE VII : LES SAUVEURS SE SAUVERONT
Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée
La Reculade
Le Chasseur noir
L’Égout de Rome
«C’était en juin, j’étais à Bruxelle ; on me dit …
Chanson
Patria
La Caravane
Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute
Ce serait une erreur de croire que ces choses
Quand l’eunuque régnait à côté du césar
Paroles d’un conservateur à propos d’un perturbateur
Force des choses
Chanson
«Il est des jours abjects où, séduits par la joie
Ultima verba
LUX
LA FIN
LES CHATIMENTS

PRÉFACE

Il a été publié, à Bruxelles, une édition tronquée de ce livre, précédée des lignes que voici :
«Le faux serment est un crime.
«Le guet-apens est un crime.
«La séquestration arbitraire est un crime.
«La subornation des fonctionnaires publics est un crime.
«La subornation des juges est un crime.
«Le vol est un crime.
«Le meurtre est un crime.

«Ce sera un des plus douloureux étonnements de l’avenir que, dans de nobles pays qui, au milieu de la prostration de l’Europe, avaient maintenu leur Constitution et semblaient être les derniers et sacrés asiles de la probité et de la liberté, ce sera, disons-nous, l’étonnement de l’avenir que, dans ces pays-là, il ait été fait des lois pour protéger ce que toutes les lois humaines, d’accord avec toutes les lois et divines, ont dans tous les temps appelé crime.
«L’honnêteté universelle proteste contre ces lois protectrices du mal.
«Pourtant, que les patriotes qui défendent la liberté, que les généreux peuples auxquels la force voudrait imposer l’immoralité, ne désespèrent pas ; que, d’un autre côté, les coupables, en apparence tout-puissants, ne se hâtent pas trop de triompher en voyant les pages tronquées de ce livre.
«Quoi que fassent ceux qui règnent chez eux par la violence et hors de chez eux par la menace, quoi que fassent ceux qui se croient les maîtres des peuples et qui ne sont que des tyrans de consciences, l’homme qui lutte pour la justice et la vérité trouvera toujours le moyen d’accomplir son devoir tout entier.
«La toute-puissance du mal n’a jamais abouti qu’à des efforts inutiles. La pensée échappe toujours à qui tente de l’étouffer. Elle se fait insaisissable à la compression ; elle se réfugie d’une forme dans l’autre. Le flambeau rayonne ; si on l’éteint, si on l’engloutit dans les ténèbres, le flambeau devient une voix, et l’on ne fait pas la nuit sur la parole ; si l’on met un bâillon à la bouche qui parle, la parole se change en lumière, el l’on ne bâillonne pas la lumière.
«Rien ne dompte la conscience de l’homme, car la conscience de l’homme, c’est la pensée de Dieu.
«V.H. »
Les quelques lignes qu’on vient de lire, préface d’un livre mutilé, contenaient l’engagement de publier le livre complet. Cet engagement, nous le tenons aujourd’hui.
«V.H. »
Jersey, 1853.
AU MOMENT DE RENTRER EN FRANCE

Qui peut en ce moment où Dieu peut-être échoue,
Deviner
Si c’est du côté sombre ou joyeux que la roue
Va tourner ?

Qu’est-ce qui va sortir de ta main qui se voile,
O destin ?
Sera-ce l’ombre infâme et sinistre, ou l’étoile
Du matin ?

Je vois en même temps le meilleur et le pire ;
Noir tableau !
Car la France mérite Austerlitz, et l’empire
Waterloo.

J’irai, je rentrerai dans ta muraille sainte,
O Paris !
Je te rapporterai l’âme jamais éteinte
Des proscrits.

Puisque c’est l’heure où tous doivent se mettre à l’oeuvre,
Fiers, ardents,
Écraser au dehors le tigre, et la couleuvre
Au dedans ;

Puisque l’idéal pur, n’ayant pu nous convaincre,
S’engloutit ;
Puisque nul n’est trop grand pour mourir, ni pour vaincre
Trop petit ;

Puisqu’on voit dans les cieux poindre l’aurore noire
Du plus fort ;
Puisque tout devant nous maintenant est la gloire
Ou la mort ;

Puisqu’en ce jour le sang ruisselle, les toits brûlent,
Jour sacré !
Puisque c’est le moment où les lâches reculent,
J’accourrai.

Et mon ambition, quand vient sur la frontière
L’étranger,
La voici : part aucune au pouvoir, part entière
Au danger.

Puisque ces ennemis, hier encor nos hôtes,
Sont chez nous,
J’irai, je me mettrai, France, devant tes fautes
A genoux !

J’insulterai leurs chants, leurs aigles noirs, leurs serres,
Leurs défis ;
Je te demanderai ma part de tes misères,
Moi ton fils.

Farouche, vénérant, sous leurs affronts infâmes,
Tes malheurs,
Je baiserai tes pieds, France, l’oeil plein de flammes
Et de pleurs.

France, tu verras bien qu’humble tête éclipsée
J’avais foi,
Et que je n’eus jamais dans l’âme une pensée
Que pour toi.

Tu me permettras d’être en sortant des ténèbres
Ton enfant ;
Et tandis que rira ce tas d’hommes funèbres
triomphant,

Tu ne trouveras pas mauvais que je t’adore,
En priant,
Ébloui par ton front invincible, que dore
L’Orient.

Naguère, aux jours d’orgie où l’homme joyeux brille,
Et croit peu,
Pareil aux durs sarments desséchés où petille
Un grand feu,

Quand, ivre de splendeur, de triomphe et de songes,
Tu dansais
Et tu chantais, en proie aux éclatants mensonges
Du succès,

Alors qu’on entendait ta fanfare de fête
Retentir,
O Paris, je t’ai fui comme noir prophète
Fuyait Tyr.

Quand l’empire en Gomorrhe avait changé Lutèce,
Morne, amer,
Je me su

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