Lucarnes
70 pages
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Lucarnes , livre ebook

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Description

Une poésie de l’altérité, de l’ultime intimité, du «jaugement dernier», du «taraudage», de la «ligature des tromperies» qui nous fait sentir combien la solitude est commune.
Entre le doute et l’espoir, entre l’effroi et le désir, entre la densité et l’intensité, il y a tout le confort de l’incertitude. L’argile et le marbre y cisaillent l’éther. Le tu et le je y sculptent un nous en quête de socle. Chaque prochain pas est un précipice. Ne restent que des empreintes dans l’encre vitreuse des lucarnes, plaies dans les alcôves asymétriques de la rencontre de l’autre.
Nous n’aurons plus à nous nommer;
nous serons seuls.
Nous n’aurons plus à nous aimer;
nous serons sans doute.
Nous n’aurons plus à vouloir nous tuer,
mais à ne pas vouloir mourir;
nous serons irrésurrectibles.

Une poésie de l’altérité, de l’ultime intimité, du «jaugement dernier», du «taraudage», de la «ligature des tromperies» qui nous fait sentir combien la solitude est commune.
Nous n’aurons plus à nous nommer;
nous serons seuls.
Nous n’aurons plus à nous aimer;
nous serons sans doute.
Nous n’aurons plus à vouloir nous tuer,
mais à ne pas vouloir mourir;
nous serons irrésurrectibles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782895974673
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LUCARNES
DU MÊME AUTEUR

Faux-fuyants , Ottawa, Le Nordir, 2002. (Prix Trillium — Nouvelle poésie, Prix LeDroit)
Péristaltisme. Clystère poétique , Ottawa, Éditions David, 2004.
Centrifuge. Extrait de narration. Poésie faite de concentré , Ottawa, Éditions David, 2005. (Prix Trillium — Poésie)
Cinérite, Fertilité des cendres ou Tradition du mouvement , Ottawa, Éditions David, 2006.
Circatrices , Ottawa, Éditions David, 2008.
Éric Charlebois
LUCARNES
POÉSIE
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Charlebois, Éric, 1976- Lucarnes / Éric Charlebois.
(Voix intérieures) Poèmes. ISBN 978-2-89597-116-0
I. Titre. II. Collection : Voix intérieures (Ottawa, Ont.)
PS8555.H4183L83 2009 C841’.6 C2009-905882-0

Les Éditions David remercient le Conseil des Arts du Canada, le Secteur franco-ontarien du Conseil des arts de l’Ontario, la Ville d’Ottawa et le gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada.



Les Éditions David 335-B, rue Cumberland, Ottawa (Ontario) K1N 7J3 Téléphone : 613-830-3336 / Télécopieur : 613-830-2819 info@editionsdavid.com / www.editionsdavid.com

Tous droits réservés. Dépôt légal (Québec et Ottawa), 4 e trimestre 2009
À la dialectique des déceptions pour l’éperon de l’espoir. À la distance accrue au sein du nous parce que le contact crève l’intention. À ces voix qui résonnent et à ses lèvres colmatées parce que l’amour ne peut être une raison de vivre : il en est le but. À l’audace des chairs de lune pour l’ombre d’un doute.
477. […] Pourquoi le jeu de langage devrait-il reposer sur un savoir ? Ludwig Wittgenstein, De la certitude
HONNÊTRE
Devenoir
À ceux qui me reprochent ou
me reloignent
de jouer avec les mots,
vous m’insultez ;
ce ne sont, souvent,
pas même des mots.

L’acuponctuation
jalonne les instants ;
les contradictions se légitiment réciproquement ;
les circonstances sont contingentes, mais essentielles ;
les situations se succèdent
sans succès,
avec succion.

Être selon tous, devenir selon soi, et
néologiser pour se dépouiller de tous les clichés, de tous les jugements,
pour se distinguer dans l’indifférence.

Comme un pigeon prisonnier d’une maison désaffectée
aux fenêtres placardées,
blessez-moi,
tranquille.
Sous le râteau de mon clin d'œil
Je traverse tes
yeux
qui
bleuissent,
se vident de toute
mort,
s’éclipsent
dans ton regard
à vue d’œil.
Je ne peux rêver
mon suicide.
Je suis un grain de beauté dans le
sablier
de ton dos.

Faisons taire
le mutisme.
Il faut se
sextanter.

Je suis fuligineux comme
l’ampoule au
platfond.
La perspective de
mes essuie-glace
brouille tout le reste
orant.

La poussière est
espace vierge.

Une corde
sans gibet
est lovée dans ton corps en
corvée.

Je cherche le juste milieu
de ce qui n’a aucun
périmètre.
Je ne me saoulage plus.
Elle se veut seul scorpion de
mon sablier.
Chaque situation évacue
le présent.
Les instants éclatent comme
des Fizzodiaques.

Je me laisse brûler
par ton ex-inspiration.
Je cherche la nuit qui sapera
mon héliotropisme.
Fuir pour ne pas
ne jamais pardonner,
ne jamais guerrir.

Regarde la mutation dans ma
décamélionisation.
Tout est supposé dans
la parole soupçonnée.

Tu es là, sous le rateau
de mon clin d’œil,
sous les strates de vraie
fausseté,
dans les fissures du ciel
usurpé.
Clin de cœur
Ma ceinture de sécurité
s’effilochie.
Nous sommes l’huile d’une
barre granola.

Je m’émerveille et je me fige devant
la possibilité
d’assumer le bonheur.

Les nerfs sont des ramifications
de sable mouvant.
En parallèle
titubant.

Le foudroiement, c’est l’autre
absent.

L’épitaphe redevient une
voix ponctuelle.
Acte de naissance et
carte de dons organes :
toute une vie.
Promenade
ambulance.

Écrire,
c’est chasser la culpabilité.
L’instant n’a jamais
le temps
d’être né.
De ne pas mourir.
De tourner le dos pour
faire face.
De cligner.

Je prends conscience de moi-même ;
tout arrête :
surgissement,
crudescence
de l’instant.

Tous mendient.
Le ciel est myriadé
d’ananas
et d’astéries.

Je suis atrophée.



Si seulement j’avais une paupière
au cœur.
Peau en berne
Je m’exfolie
de tout.

Le mur est
en berne
entre nous.

Sois sympathétique
envers
mon endroit.
Il faut cesser de
ne pas mourir.
L’émotion est un
trompe-les-yeux ;
on n’éprouve rien ;
on obéit aux conventions,
ou on margelle la honte.

J’ai un tumulus
au foie.
Ta langue est un totem ;
mes lèvres souffrent
de bruxisme.

On ne donne que des
compliments circonstanciels.
Je suis bardé de
démunitions.
Je t’ennuie de moi.
Je te trompe avec celle
que tu deviens.
Je triche sur toi,
allongé comme un boa
sur l’échelle.

King Kong fait l’amour à
la statue de la liberté.
Il y a deux coquelicots,
fleurs de pavot,
sur le champ de bataille
cartographié de tes seins.

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