Un dîner fatal
283 pages
Français
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Description

Ce récit, qui se veut d'abord burlesque, développe, dans son tissu romanesque, une intrigue éclatée où l'un des convives, dans une enquête de l'Inspecteur Napoli, est assassiné. Le comique verbal et de situation tourne dés lors au tragique. Marc Durtal peintre philosophe, invité à dîner par son disciple Jean-Jacques Lemorolde, y retrouve d'autre invités tous plus ou moins inquiétants et caractéristiques d'une société destructurée qui les voue à la mort. Un entrelacs des genres dans un style baroque qui ne lasse pas de susciter le malaise, traduisant en avertissment ces extravagances...

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Informations

Publié par
Date de parution 08 décembre 2017
Nombre de lectures 4
EAN13 9782140052224
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Gianfranco STROPPINIDEFOC AR A
Un dîner fatal
Roman
Les impliqués É d i t e u r
Un dîner fatal
Les impliqués Éditeur Structure éditoriale récente fondée par L’Harmattan, Les Impliqués Éditeur a pour ambition de proposer au public des ouvrages de tous horizons, essentiellement dans les domaines des sciences humaines et de la création littéraire.
Déjà parus
Chalon (Tristan),Au pied de la Croix, Roman, 2017. Merone (Lovely),Chroniques d’un oiseau blessé. Le journal de Leslie, 2017. Leconte (Bernard),La mort passe, récits, 2017. Willay Adams (Roland),Le petit chien qui se voulait humain, récit, 2017. Buisson (Georges),Un si joli village ou le combat d'Aimée, roman, 2017. Anglade (Pierre),La stratégie du saumon, suivi de Fragments critiques à l’usage du dernier des Mohicans, 2017. Von Bülow (Katherina),La gardienne, 2017 Tabary (Bernard),L’Autre Rive, 2017. Ngouloubi (Malachie Cyrille Roson),Le soleil des élites, poèmes, 2017. Benayad (Zohra),Le rebelle, récit, 2017.
Ces dix derniers titres de ce secteur sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site : www.lesimpliques.fr
Gianfranco STROPPINI DEFOCARA
Un dîner fatal Roman Les impliqués Éditeur
Du même auteur Outre les œuvres poétiques et de recherche: La rengaine des Bernstring, roman, L’Harmattan, Paris, 2016.
La vita scomoda, ricordi, Metauro edizioni Fano, 2015. La rive nourricière,roman bilingue franco-italien, Librairie-Galerie-Racine, Paris, 2013.
Le serpent se mord la queue, roman, Orizons, Paris, 2011.
Du côté de Garibaldi, roman, L’Harmattan, Paris, 2010.
Farahmönde,roman, L’Harmattan, Paris, 2008.
Flashes de lune, roman poétique, librairie-Galerie-Racine, Paris, 2008.
Rome et après ?, Récit de voyage, Ausonia, Saint-Denis, 1988. © Les impliqués Éditeur, 2017 21 bis, rue des écoles, 75005 Paris www.lesimpliques.fr contact@lesimpliques.fr ISBN : 978-2-343-13194-8 EAN : 9782343131948
Préambule
La littérature n’est plus et peut-être n’a-t-elle jamais été un art populaire, même si, depuis Jules Ferry, les écoles ont été ouvertes aux masses. Il y avait fausse donne. Le déchiffrage des signes et leur réemploi dans l’écriture ne sont pas une porte ouverte donnant accès à la culture littéraire. Il y faut un apprentissage spécifique et des dons personnels, faute de quoi les œuvres ne sont que « pierres précieuses jetées aux pourceaux », dit Horace. De ce point de vue, la primauté du nombre est bel et bien une anticulture, un lumignon épuisé qui n’a plus d’huile et dont il faudrait se défaire. Notre obstination dans le travail d’écriture, singulièrement romanesque, n’aspire qu’à épouser notre temps avec la complicité de l’éventuel lecteur, auquel nous adressons nos remerciements et notre fraternel salut.
La « vis comica » si mordante en leur temps de Boileau et de Molière a précédé celle plus destructrice de Beaumarchais (Le barbier de Séville) accompagnant avec complaisance la Révolution Française. Pour conjurer une catastrophe qui, de nos jours, après le vent nucléaire semé par les Américains, s’annonce universelle, nous proposons au lecteur le récit d’un dîner à son tour comique et tragique. On y reconnaîtra aisément certains aspects de la société moderne, le mondialisme, la boulimie des voyages éducatifs, la déification du progrès, accompagnée d’une spiritualité volontiers sectaire. Il n’est certes pas dans notre intention de jouer les gourous et les prophètes, tout juste voulons-nous amuser tout en faisant en sorte que les lecteurs (j’allais dire acteurs tant notre récit pourrait faire l’objet d’une mise en scène) se reconnaissent çà et là ets’impliquent dans une fiction romanesque qui, commencée sur le mode
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comique, tourne au tragique et à l’investigation policière. Mais ils se reconnaîtront sans doute bien davantage dans cette sorte de tourbillon épicentrique de l’univers et de l’âme, dont les rapports s’entremêlent étrangement dans l’acte d’exsuder la vie et son double.
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 Marc est sorti à la station place des fêtes, pris dans une foule plutôt dense et bariolée d’immigrés. C’est le point culminant de Paris. Il a peiné à gravir l’escalier. L’escalator est en panne. En gravissant les dernières marches :
-Le phénomène humain est aussi détestable qu’il peut être admirable. On se prend les pieds dedans, a-t-il marmonné dans sa barbe. Il venait de trébucher en arrivant au but.
Il est chaussé de godillots de l’armée hors d’âge. Il ne les a pas cirés depuis très longtemps. C’est l’hiver. Il souffle en avançant dans la nuit qui déjà tombe et plonge la main dans la poche droite d’un manteau gris en laine rêche, qui, lui aussi, s’écrase sur les godillots. Tout en se lissant la barbe et en se caressant le crâne très dégarni :
-Bon Dieu, barbote-t-il, pas d’allumettes ! Et j’y avais pourtant pensé ! Entre ce que l’on pense et ce que l’on fait, il ya toujours une distance. Ne soyons pas présomptueux ! Bon, assez philosophé : cela ne sert à rien. Personne à qui demander du feu. Là aussi, rien d’étonnant. Le désordre c’est l’aménagement du vide. Quand il n’y en a plus, il y en a encore, on tourne en rond. L’entrelacs des pensées, c’est tout pareil. Cela ne sert à rien.
Avant hier, il tombait un crachin dégueulasse et, pas de chance, un lacet s’était défait.
Marc arpentait les Champs Elysées, du côté de l’Arc de Triomphe. Il s’est faufilé au Saint Petersbourg, un pub pour nantis :
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