Quelle chance inespérée!

Yolande Garrel

Description

Julie n'a pas de famille. Elle est seule, mais a un rêve qui l'aide à ne pas sombrer. Elle vit, elle dort où elle peut et reprend sa route, survivant au jour le jour. Peut-être réussira-t-elle à rejoindre ses amis à Marseille... Mais avant de quitter la capitale, sa vie prend un nouveau tournant: grâce à un détective privé, un notaire finit par trouver sa trace... Comment s'affranchir de son passé et retrouver sa dignité? Du mélo au conte de fées, Yolande Garrel nous fait découvrir le destin extraordinaire d'une jeune fille de la DDASS. L'occasion de rendre hommage au milieu associatif et de livrer une belle leçon d'espoir, bouleversante mais résolument positive.

Sujets

• Amis
• Espoir
• Vagabondage
• Famille d'accueil
• Marseille
• Pâris
• SDF

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 02 octobre 2014
• Nombre de lectures: 11
• EAN13: 9782342028935
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Quelle chance inespérée !

Du même auteur

Les Vendanges du Mal, éditions Publibook, 2011

Yolande Garrel Quelle chance inespérée !

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0119517.000.R.P.2014.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2014

C’est le week-end, je vais enfin pouvoir partir retrouver mes amis ! En arrivant à la gare, je me dirige vers les guichets et je fais la queue car il y a une dizaine de personnes devant moi. Puis, vient mon tour et je demande à l’hôtesse : — Bonjour ! Je voudrais un billet pour Marseille, s’il vous plaît. — C’est pour aujourd’hui ? — Oui ! Je compte partir dans la journée. Elle tape sur l’ordinateur, regarde les horaires de train puis elle me dit : — Vous avez un train aujourd’hui à 15 h 58 pour Marseille ! Est-ce que vous voulez le retour ? — Oui ! Comme ça, je n’aurai pas à le prendre sur place. — Le retour sera le 20 juillet Marseille-Paris, 16 h 45. Est-ce que cela vous convient ? — Oui ! Merci. Elle m’annonce le tarif : — Cela vous fera cent cinq euros, s’il vous plaît ! Je tape mon code, puis elle me dit discrètement : — L’appareil refuse la carte, je vous demande de la retirer, merci. Je reprends ma carte et je lui dis avec les larmes aux yeux : — Au revoir et merci ! Et là, elle me dit : — Je vous conseille d’aller à votre agence, peut-être que vous avez un problème de puce. Je la range dans mon sac et elle me dit pendant ce temps : — Ce voyage, vous pourrez le faire un autre jour ! Je quitte le guichet, déçue de ne pas pouvoir partir, je suis dans mes pensées et je me dis : « Que vont-ils penser de moi ? Est-ce qu’un jour j’aurai de la chance ? »

9

En sortant de la gare, je prends la première à droite et là j’aperçois un banc, je m’allonge et m’endors. Dans mon som- meil, j’entends une voix qui me dit : — Ça va, mademoiselle ? J’aperçois quelqu’un à mes côtés, je lui dis encore endor- mie : — Oui, je vais bien ! Je me suis levée d’un bond, je me suis mise face à lui et je lui dis : — Que faites-vous là ? — Rien, je vous regarde dormir. — Vous n’avez rien d’autre à faire ? Il s’installe confortablement et me dit avec un grand sourire : — Vous savez des gens comme vous, si on peut les aider pourquoi pas ! Je le regarde et lui réponds assez sèchement : — Vous n’avez pas une femme ou des enfants qui vous attendent ? Il ne répond pas à ma question, il me dit tout simplement : — Je vous ai vue là toute seule, dormir sur ce banc… — Veuillez me laisser ! Vous savez je me débrouille, je n’ai pas besoin de vous, comme drague j’ai vu mieux ! Puis, je suis partie et j’ai marché pendant un bon moment. Au loin, j’aperçois un autre banc et là je me dis : « J’espère qu’il ne viendra pas me déranger, je n’aime pas ça. » J’ai passé une nuit épouvantable entre la pluie et le vent, j’ai eu du mal à dormir car mon dos me fait mal. Le matin, je me lève et m’étire. Je fais ça tous les matins et là sous le banc, j’aperçois un sac. Je n’ose pas y toucher, je regarde mais je ne vois personne, puis mon attention se porte sur une feuille de cahier. Elle est accrochée à l’une des anses, je l’arrache et je lis :C’est pour vous ! Je le pose sur le banc, je regarde autour de moi et je me dis : « Mais, pourquoi moi ? » Je l’ouvre : ce sont des vêtements, il y a même du savon et une brosse à dents, je n’en reviens pas, je me pose des questions : « Qui est-ce qui a bien pu me le donner ? » Au bas de la page, j’aperçois un numéro de téléphone qui commence par 06, je range le papier dans une poche extérieure

10