Alamako, l’enfant aux grands rêves

Abdoulaye Keïta

Description

Alamako est surpris en pleines gesticulations derrière le cimetière du village. Est-il devenu fou? Tout le monde s'inquiète, surtout son père. Alamako a un rêve secret, mais pour le réaliser il lui faudra vaincre bien des obstacles

Sujets

• Avenir
• Afrique subsaharienne
• Solitude
• Adolescence
• Ville

Informations

• Publié par: Editions Ganndal
• Nombre de lectures: 497
• EAN13: 9782350450704
• Langue: Français

Extrait

Abdoulaye KEÏTA
Alamako
l’enfant aux grands rêves
Illustrations : Sekou DOUKOURÉ
1. Le secret d’Alamako
Dans le village de Franindoun, en Haute Guinée, vit une paisible famille. Djémory, le père, est forgeron. Il fabrique des dabas, des machettes, des houes… Son épouse, Nakan, s’occupe de son petit jardin derrière la case. Alamako est leur unique enfant. Agé de quatorze ans, le jeune garçon fait la classe de 7e Année au collège de Koundian, le chef-lieu de la sous préfecture. Alamako sait que ses parents l’aiment bien et lui préparent un bel avenir. En retour, il s’applique en classe pour mériter leur confiance.
Mais depuis quelque temps, Alamako inquiète ses parents. C’est vrai que les après-midi, il rentre de l’école, comme tout bon garçon. Mais quand il a mangé, plus rien ne l’intéresse à la maison. On le voit alors sortir du village, courant de toutes ses jambes sur le sentier qui mène en pleine brousse.
Un jour, ses amis lui demandent ce qu’il leur cache. Comme Alamako refuse de répondre, ils décident de le suivre. Pour les obliger à faire demi-tour, Alamako leur lance une volée de mangues pourries. Les enfants reviennent raconter cette scène à Djémory. « Qu’est-ce qu’il peut bien fabriquer en brousse, cet enfant ? » se demande le vieux.
Un dimanche matin, Alamako se rend à l’atelier et dit à son père :
— Papa, est-ce que tu peux me fabriquer un petit sabre ?
Très surpris par cette demande, Djémory ouvre de gros yeux. Il dit en bégayant presque :
— Alamako, je ne te comprends plus ces derniers temps. Qu’est-ce tu veux faire d’un sabre ? Tu ne penses pas que nous sommes une famille de guerrier, quand même !
— Non, je voulais seulement un sabre, c’est tout.
Le vieux forgeron dépose doucement le marteau sur l’enclume.