Le mystère de l orchidée fantôme
49 pages
Français

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Le mystère de l'orchidée fantôme , livre ebook

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Description

Hugo, 11 ans, passionné par les plantes, est impatient d'accueillir son correspondant japonais. Une nuit, un cambriolage bien particulier a lieu dans sa maison. Hugo et son ami décident de mener l'enquêtée ! Leur aventure leur permettra de découvrir le monde fascinant des orchidées, mais aussi un mouvement artistique réputé, l'Art Nouveau.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 59
EAN13 9782296573024
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le mystère de l'orchidée fantôme

Katia Astafieff
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296140363
EAN : 9782296140363
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Epilogue Pour en savoir plus... - L’Art Nouveau et Émile Gallé Jeunesse L’Harmattan
Les mains étaient vêtues de gants blancs. Doux, soyeux. Aucune importance. Il ne fallait pas laisser de traces. C’était tout. Aucune empreinte. Rien.
La nuit était tombée depuis longtemps sur la ville de Nancy. Les lampadaires illuminaient les ruelles et la place royale. Stanislas 1 , de marbre ou plutôt de bronze, souriait sous ses plus beaux éclairages et montrait un nouveau visage. Il pointait toujours son doigt dans la même direction. Voulait-il montrer le chemin qu’avait emprunté le voleur ?

Un silence de mort régnait dans le jardinet. La maison était vide. C’était sûr. L’individu se faufila entre les buissons et contourna le bâtiment. Pas un son. Juste un souffle de vent dans les feuillages. Pas une ombre dans les parages. Personne. La main gantée tourna la poignée de la porte arrière et s’introduisit dans la maison. Un miaulement se fit entendre. Une légère lumière entrait naturellement par la fenêtre. C’était la pleine lune.
Les pieds avancèrent délicatement, doucement, lentement. Dans le salon, la main caressait les objets tendrement, calmement, habilement. Une statue de bronze africaine. Très jolie. Très fine. Mais ce n’était pas intéressant. Une sculpture en bois, une déesse venue d’Inde. Un tableau d ’un artiste connu dans la région. Une gravure très originale. Des objets de goût mais inutiles. Sur le meuble, une photo d e famille.
L’individu se déplaça dans la pièce, observant, touchant, réfléchissant. À quoi bon... Il savait exactement ce qu’il était venu chercher.
Il ouvrit des tiroirs, à tout hasard. Simple curiosité. Des papiers, des factures, quelques billets. Mais il ne fallait pas s’encombrer. Il prenait son temps. Il savait que la maison était inoccupée. Du moins le pensait-il.
Il sortit du salon, inspecta la cuisine puis la salle à manger, avant d’emprunter l’escalier qui menait au premier étage. Le vieux plancher de bois grinçait.
Son cœur battait à chaque pas. Il se tint à la rampe, mais elle aussi couinait. Il aurait voulu être léger comme un oiseau, comme une colombe. Il aurait aimé que ses pieds ne touchent plus le sol.

Il ouvrit la porte de la chambre. Enfin ! Les volets empêchaient la lueur de la lune de s’immiscer dans la pièce. Il dut allumer sa lampe frontale. Position économie d’énergie. On peut cambrioler en étant écolo, surtout qu’on se fait moins remarquer !
Le lit était impeccablement fait, recouvert d’une couette ornée de motifs japonais. Un miroir immense habillait l’armoire. C’est alors qu’il l’aperçut. Il était là. Simplement posé sur la table d e nuit. C’était bien lui. Merveilleux et unique. Les pupilles de l’intrus se dilatèrent.
Son cœur tambourinait. Il avançait à pas de velours. Ses mains vêtues de blanc s’approchèrent, tremblotantes, effleurèrent la chose exceptionnelle et parcoururent ses formes.
Mais il voulait toucher l’objet. Pour de bon. Il enleva ses gants pour à nouveau poser ses doigts sur celui-ci.
Il était froid, doux. Il avait l’air si fragile. Enfin, il allait lui appartenir. Il l’avait tant désiré, tant attendu. N’osant jamais faire le pas.
Il enleva son sac à dos, l’ouvrit et déposa l’objet à l’intérieur.

Yazukasu arrive !
M on ami Yazukasu arrive aujourd’hui. Je suis impatient ! C’est mon correspondant japonais. Enfin, presque, sa mère est prof de français et parle notre langue à la perfection. C’est une copine d’enfance de ma mère et c’est elle qui nous a mis en contact. Ça fait maintenant deux ans que l’on s’envoie des e-mails.
Heureusement qu’il parle lui aussi couramment le français car j’ai vraiment du mal à me mettre au japonais ! Faut dire que je fais aussi de l’anglais et du latin, c’est déjà pas mal. J’attends avec tata Simone sur la terrasse d’un café en face de la gare de Nancy, en dégustant un jus de fruits frais. L’avion en provenance de Tokyo avait du retard et du coup, mon ami a loupé le TGV Est à Paris. Il a dû prendre le train suivant deux heures plus tard. Pour patienter, je fais des sudokus avec ma tante qui adore aussi ces jeux de réflexion !
Et oui, depuis que je corresponds avec Yazukazu, je me suis mis au sudoku et même au taï-chi-chuan. C’est une sorte d’art martial très doux, avec des mouvements de préparation au combat, qui permet de se relaxer. J’adore ! Ça fait vraiment du bien. En fait, c’est une discipline chinoise, mais bon, on va dire que je m’intéresse à l’Asie en général...
Aujourd’hui j’ai pourtant bien du mal à me concentrer.
Il est 16 heures, il ne va pas tarder.
- Allons sur le quai, dis-je à tata Simone.
- Il arrive dans une demi-heure, attendons un peu ici, je n’ai même pas fini mon thé à la bergamote ! répond-elle.
Ah... cette tata Simone, une vrai Nancéienne. Thé à la bergamote, quiche lorraine et madeleines : elle vante toujours les mérites de la cuisine lorraine. D’ailleurs, c’est très bien comme ça. Elle m’a déjà appris plein de choses que je pourrai à mon tour montrer à mon camarade venu du pays du Soleil levant.

Tiens, je vais quand même me présenter. Je m’appelle Hugo, j’ai 11 ans et je suis en sixième. J’aime la piscine et le taï-chi-chuan, mais surtout, j’ai une passion que peu de mes copains partagent : la botanique. Si vous préférez, c’est l’étude des plantes. J’adore les fleurs, les arbres, la nature. D’ailleurs, dans ma classe, certains se moquent de moi et me surnomment « la fleur », d’autres « Fanfan la Tulipe », d’autres encore « fines herbes », ou « feuille de chou ». Mais je m’en moque complètement. J’en suis même plutôt fier. J’épate tout le monde en cours de SVT et en latin. Je suis toujours dans les premiers de la classe. En fait, nous ne sommes que trois à ce dernier cours, alors ce n’est pas difficile ! On dit que c’est une langue morte, alors peu d’élèves choisissent ces leçons non obligatoires. Mais comme le nom scientifique des plantes est toujours donné en latin, personnellement ça me sert beaucoup. Par exemple, Bellis perennis ça veut dire pâquerette. C’est quand même plus original ! Un simple pissenlit est appelé Taraxacum officinalis. C’est un peu plus compliqué, mais ça le fait !

16h20.
- Bon, tata, on y va ?
J’ai beau essayer d’être calme, de fermer les yeux et de respirer comme au taï-chi-chuan, pas moyen de rester tranquille. Un ami qui vient de l’autre bout de la terre, quand même, ce n’est pas rien !
- D’accord, d’accord Hugo. C’est parti. Je vois que tu ne tiens plus en place alors allons-y.
Sur le quai, tata Simone sort une énorme pancarte jaune fluo sur laquelle est inscrit en gros Yazukasu, c’est nous ! Nous ne passons pas inaperçus et j’ai un peu honte, mais bon, au moins, notre invité ne pourra pas nous louper !
Beaucoup de gens descendent du train, mais pas de Japonais en vue. Le flot de personnes diminue peu à peu. Je commence à m’inquiéter. Ça y est, j’aperçois un grand Japonais avec une casquette verte et un énorme sac à dos : ce doit être lui, enfin ! Simone dirige avec insistance la pancarte dans sa direction et je lui fais mon plus beau sourire. Le grand Japonais nous regarde étonné et continue son chemin. Mince alors, ce n’était pas lui. J’espère qu’il n’a pas encore loupé le train !
- Le voilà ! s’écrie tata Simone.
Un petit Japonais avec une valise deux fois plus grande que lui arrive tout doucement. Il ressemble déjà plus à la photo qu’il m’avait envoyée par Internet. Simone et moi nous précipitons dans sa direction.

Échange de prénoms.
- Yazukasu ?
- Hugo ?
Oui, oui, c’est bien nous.
Il est encore plus petit qu’il n’en avait l’air sur la photo ! Je lui souhaite la bienvenue à Nancy. Simone l’aide à porter sa valise et nous nous dirigeons vers le parking.
L’intrus descendit l’escal

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