Haïti de la crise à l occupation
416 pages
Français

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Haïti de la crise à l'occupation , livre ebook

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Description

Que s'est il passé en Haïti dans le domaine politique au cour de cette période de crise ? Cet ouvrage tente d'analyser les causes ayant conduit le pays à ce chaos politique et institutionnel, jusqu'à provoquer une seconde occupation étrangère du sol national en février 2004. Beaucoup de mensonges, de contre-vérités ont été colportés afin d'enrichir et d'alimenter ces six années de ce que nous appelons "crise absolue" tant les protagonistes étaient prêts à tout pour ne pas céder devant l'autre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 145
EAN13 9782296928664
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Haïti de la crise à l’occupation
Du même auteur, aux Éditions L’Harmattan


Haïti, 1804-2004 . La Bicentenaire d’une Révolution oubliée , 2005.
Communauté haïtienne de France. Dix ans d’histoire 1991-2001 , 2003.


© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09454-3
EAN : 9782296094543

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Wiener Kerns F LEURIMOND


Haïti de la crise à l’occupation

Histoire d’un chaos (2000-2004)

T OME 1

L A C HUTE D ’A RISTIDE

Préface du Dr Jean Metellus
Relecture : Yopane Thiao


Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.355.2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Du même auteur et même éditeur


Haïti de la Crise à l’Occupation, Histoire d’un chaos (2004-2006) Tome 2, Les Technocrates au pouvoir , Paris, à paraître
Haïti 1804-2004 Le Bicentenaire d’une Révolution oubliée , Paris, Editions L’Harmattan, 2005.
La Communauté Haïtienne de France dix ans d’Histoire (1991-2001) , Paris, Editions l’Harmattan, 2003.


Du même auteur chez d’autres éditeurs


De la communauté internationale : rôle et influence dans la transition démocratique haïtienne , Editions Anibwé, Paris, 2008
Haïti, A Slave Revolution, 200 Years After 1804 , ouvrage collectif, New-York, International Action Center, 2004.
Lettres ouvertes à Dessalines , ouvrage collectif, Paris, Dauphin Noir Edition, 2004.
À mon père Jacques Antoine Fleurimond
Préface
Avant de présenter l’ouvrage en deux tomes {1} de Wiener Kerns Fleurimond « HAITI DE LA CRISE À L’OCCUPATION, HISTOIRE D’UN CHAOS (2000-2006) », il importe de rappeler aux lecteurs certaines vérités. Haïti, Etat-Nation né en 1804 dans l’hémisphère américain juste après les Etats-Unis d’Amérique, procéda à trois révolutions simultanées : abolition de l’esclavage (1793-1804), proclamation de l’indépendance nationale et accès des cultivateurs à la propriété. En inaugurant l’ère des indépendances américaines, en devenant le berceau du panaméricanisme, Haïti, première, pionnière et unique dans les annales d’un Occident pris de court par un ancien peuple d’esclaves, aida toute l’Amérique latine à se libérer, apparaissant comme un « phare » selon l’Abbé Grégoire, et « une lumière » selon Victor Hugo, pratiquant avant la lettre une sorte de révolution culturelle avec le Dr Jean Price Mars qui mit à l’honneur le terme « nègre » dans son ouvrage Ainsi parla l’oncle.
En suscitant ainsi pionniers et chantres fiers de leur négritude, Haïti a franchi suffisamment d’interdits pour mériter aujourd’hui une place dans le concert des nations qui refusent de se rappeler que le parlement haïtien est l’un des plus anciens du monde moderne, comme le souligne Mirlande Manigat dans son essai Entre les normes et les réalités. Le Parlement Haïtien (1806-2007 : après la Grande-Bretagne, après la France dont l’Assemblée Nationale est créée en 1791, à une époque où l’Allemagne et l’Italie n’ont pas encore effectué leur unité territoriale et politique, le Sénat se met en place en Haïti en 1807 ; sur le continent américain, seuls les Etats-Unis avaient élu un Sénat, toute l’Amérique latine et anglophone était encore régie par des lois et des institutions coloniales, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie ne se distinguaient pas à cet égard. Au milieu de toutes les difficultés que traverse Haïti, c’est un devoir patriotique de rappeler ces événements pour que les jeunes y puisent l’énergie d’un renouveau. Cette courte préface ne prétend pas recenser plus de mille pages de documents, de données objectives, d’événements, présentés dans leur simple chronologie avec une grande clarté mais souhaite donner au lecteur l’envie de se plonger dans ce texte qui relate avec chaleur et précision six années de la vie politique haïtienne, cruciales pour l’avenir de notre pays.
Le livre de Fleurimond commence en mai 2000 au moment où sont organisées des élections législatives, dont le déroulement est entaché de nombreuses irrégularités : l’opposition n’obtient aucun siège et débute alors une grave crise politique. En novembre 2000, après l’élection présidentielle, l’opposition se durcit, continue à contester les résultats des législatives et refuse de reconnaître l’élection de M. Jean-Bertrand Aristide. D’entrée de jeu l’auteur pointe du doigt la responsabilité de la Communauté internationale dans les tensions qui suivirent ces deux élections. « En jetant de l’huile sur une crise qui pouvait se résoudre par un consensus entre les protagonistes haïtiens, les ambassades et les missions étrangères à Port-au-Prince portèrent une lourde responsabilité dans le pourrissement de cet imbroglio politique et aussi dans la décadence et la descente aux enfers de ce pays qui s’apprêtait à célébrer le bicentenaire de la liberté. … » (Tome 1). C’est par le recours aux groupes armés que s’achève en février 2004 cette crise provoquant l’occupation militaire du pays.
« … Le processus pour une réoccupation de la terre d’Haïti avait commencé dès le lendemain de la chute de Jean-Claude Duvalier à partir de la première élection manquée de la Ruelle Vaillant… La percée louverturienne du professeur Leslie F. Manigat, quelques mois plus tard lors de l’élection organisée par les militaires, a été non seulement incomprise par la classe politique haïtienne, mais, mal comprise par une population manipulée à outrance par des chefs politiques dont la devise connue de tous, était : « moi ou le chaos », (Tome 1). Fleurimond semble mettre en garde les principaux acteurs de cette période contre une maladie bien haïtienne qu’on pourrait appeler « la présidentialite ». Mais hélas !
Comme on le sait, les Haïtiens ne sont pas les seuls à être affectés ou infectés par ce démon, l’obsession de la première place, le besoin de la visibilité absolue. L’auteur analyse avec lucidité l’évolution de l’opposition au Président Jean-Bertrand Aristide : d’abord rassemblée dans le mouvement intitulé « Convergence Démocratique » qui réunit l’O.P.L. dirigée par Gérard Pierre Charles, le R.D.N.P. dirigé par Leslie F. Manigat, le PANPRA dirigé par Serge Gilles, le KONAKON dirigé par Evans Paul (K. Plum) et d’autres groupements politiques plus ou moins structurés. Mais selon Wiener Kerns Fleurimond cette Convergence Démocratique se présente comme « une Arche de Noé » où entre qui le souhaite à condition de connaître le mot de passe résumé en une formule lapidaire : non à Aristide.
Le professeur Leslie F. Manigat dans un communiqué datant du 2 avril 2002, décide de claquer la porte de la Convergence Démocratique dénonçant « l’ambiguïté qui consiste à affirmer publiquement et contradictoirement d’un côté qu’Aristide avec son régime Lavalas doit partir incessamment grâce à une large mobilisation, et de l’autre, qu’on est d’accord pour reprendre, sous conditions, les négociations en vue d’un compromis de partage du pouvoir avec lui » (Tome 1). Il crée alors l’ Union Patriotique au sein de laquelle il est le seul ténor. Aristide assiste réjoui à ce démembrement de la Convergence Démocratique , la seule opposition valable et entreprend devant la presse de dénoncer la corruption d’Etat alors qu’il donne lui-même l’exemple de l’enrichissement personnel et rapide tout en endormant le peuple avec de beaux discours bibliques sur la vertu et la probité. « Depuis plus d’une décennie, les partis, coalitions et mouvements politiques pullulent en Haïti sans jamais parvenir à mettre en place une organisation sérieu

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