Heurs et malheurs de Carthage face à Rome
162 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Heurs et malheurs de Carthage face à Rome , livre ebook

-

162 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Très vite après leur création, Rome et Carthage devinrent deux grandes puissances. Convaincues de leur poids respectif, elles nouèrent une amitié concrétisée par des traités. Mais, impérialistes l'une et l'autre, elles ne pouvaient partager indéfiniment le pouvoir. Les guerres puniques éclatèrent, menant à la destruction de Carthage. Ce livre revisite ces relations et analyse comment la recherche du pouvoir absolu a pu amener deux univers, au départ amis et pacifistes, à se détruire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 47
EAN13 9782296479449
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Heurs et malheurs
de Carthage face à Rome
Hugues Mouckaga


Heurs et malheurs
de Carthage face à Rome

Delenda (est) Carthago !

509-146 av. J.-C.
Du même auteur chez L’Harmattan

La Rome Ancienne : 1 er siècle avant Jésus-Christ (préface du Pr Fabien Kange Ewane ; postface du Pr Saliou Ndiaye), 2006
Vivre et Mourir à Rome et dans le Monde Romain (préface du Pr Pierre Solina N’dombi), 2007
L’Abécédaire de la Rome Ancienne (préface du Pr Alexis Mengue M’Oye), 2008
Méthodologie pour un Compte Rendu critique (préface de Fabien Kange Ewane ; postface de Moustapha Gomgnimbou), 2009
L’Histoire Romaine dans les Universités africaines. Passer les examens sans fraude (préface du Pr Théodore Nicoue Lodjou Gayibor ; postface de Maurice Bazemo), 2009
Les Bapunu du Gabon, communauté culturelle d’Afrique Centrale : (Sexualité, veuvage, alcoolisme, esclavage, maraboutage, anthropophagie) (préface du Pr Kodjona Kadanga), 2010.


En préparation :
Afrique romaine et développement sous le Haut-Empire : les 100 plus grandes élites. (27 av. J.-C. – 284 ap. J.-C.)
Rome en Questions
Guide pratique pour l’élaboration et la soutenance d’un travail de recherche (Mémoire, Thèse) en Histoire
Pouvoir et sexualité dans la Rome Ancienne
Les Romains et la mer : Textes de référence
La beauté au féminin dans la Rome Ancienne
Rome et ses grands Hommes par l’iconographie
Histoires punu(es). Répertoire de témoignages coloniaux sur les peuples punu du Gabon entre les XVIII e et XIX e siècles
Politiques gouvernementales et réalités culturelles au Gabon sous le magistère d’Omar Bongo Ondimba, de Lazare Digombe à Paul Mba Abessole (1992 – 2009) : Verbatim.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56885-3
EAN : 9782296568853

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Á
la mémoire de
Monsieur le Professeur Pierre N’dombi, alias Solina,
l’aîné, le guide, le donateur, « yivuund »,

rappelé brutalement au royaume de ses ancêtres, les Mitsiimb ,
alors que, grelot en bandoulière et science infuse à fleur de cerveau,
il n’avait pas cessé d’arpenter les couloirs des Amphis « UOBiens »,
pour distiller généreusement ses savoirs savants.

STTL (Sit Tibi Terra Levis !)

« Baba kwaa bate, baba saale bate ».
À

Aaron Simplice
« Il est grand temps que les Africains mettent en commun des termes
de référence convenables pour écrire l’Histoire d’une Afrique unie,
intégrée, prospère et pacifique. »
Robert Gabriel Mugabé, alias « Cam’rade Bob »,
Président de la République du Zimbabwé,
Chancelier des Universités du Zimbabwé.
« Mpari e ka o mwo’ » {1}
Sagesse Ambaama (Gabon)
Carthage



Inspiré de : F. Rakob, Karthago 1992. p. 295
Conception : Hugues MOUCKAGA
Réalisation : LAGRAC-UOB, 2011

L’Empire Barcide



Source : Google
Conception : Hugues MOUCKAGA
Réalisation : LAGRAC-UOB, 2011.
INTRODUCTION
Que peut – on aujourd’hui apporter de neuf sur les relations entre Rome et Carthage ? Existerait – il des éléments inconnus jusqu’alors, qui ont fait l’objet d’une découverte et qui ont eu pour effet de déconstruire la vision établie sur ces deux univers ? Les sources auraient – elles révélé des faits inédits sur la base desquels l’on peut écrire de nouveau sur ces deux sociétés ? Telles les trois principales questions que l’on pourrait être amené à se poser au regard du titre de cet opus que nous commettons. Des interrogations qui tombent sous le sens ! Et pour cause : au-delà des témoignages datant de l’Antiquité et réalisés par des auteurs de toutes sortes, qu’ils soient grecs comme Polybe, Appien, Plutarque, Dion Cassius, Diodore de Sicile ou romains comme Tite – Live, Cornelius Nepos, Trogue – Pompée, Florus, Orose, Suétone, Silius Italicus, essentiellement, auxquels l’on peut joindre des « documents-outils » comme les données archéologiques, les pièces de monnaie, les monuments figurés, les briques estampillées, les inscriptions épigraphiques ; des sources aussi parlantes les unes que les autres, des ouvrages de très bonne facture existent, qui permettent de ceinturer le sujet, de l’explorer dans l’essentiel de ses compartiments et de comprendre ce qui a bien pu sous – tendre les relations entre ces deux grandes puissances du moment, Carthage et Rome, tout au long de la période que nous avons retenue, 509-146 av. J. – C. Il suffit de parcourir, parmi les œuvres savantes, celles de St. Gsell, Histoire ancienne de l’Afrique du Nord , Paris, 1921-1928, G. Ch. et C. Picard, Le Monde de Carthage , Paris, 1956, La Vie quotidienne à Carthage , Paris, 1958, F. Barreca, La Civiltà di cartagine , Cagliari, 1964, Ch. A. Julien, Histoire de l’Afrique du Nord, Paris, 1968, F. Decret, Carthage ou l’empire de la mer, Paris, Seuil, 1972, M. Hours – Miédan, Carthage, Paris, P.U.F., 1982, S. Lancel, Carthage, Tunis, Cérès, 1999, H. Slim et N. Fanqué, La Tunisie antique. De Hannibal à Saint Augustin, Paris, 2001, B. Kiernan, « Le premier génocide. Carthage 146 A.C., » in Diogène , n° 203, pp. 32 – 48, J. – C. Belfiore, Hannibal. Une incroyable destinée , Paris, Larousse, 2001, H. Dridi, Carthage et le monde punique , Paris, Les Belles Lettres, 2006, M. G. Amadesi Guzzo, Carthage , Paris, P.U.F., 2007, etc., pour s’en rendre compte. Pourtant, sur ces relations, tout n’a pas été complètement dit ! Des zones d’ombre demeurent ! L’une d’elles a trait à cette fameuse formule que lança M(arcus) Porcius Cato Maior, plus connu sous le nom de Caton l’Ancien ou encore de Caton le Censeur, aux Sénateurs, les Patres Conscripti , « delenda (est) Carthago ! », autrement dit « il faut détruire Carthage ! », « Carthage doit être détruite ! ». Une formule qui remonte à 153 av. J. – C. quand, de retour d’une mission d’inspection qui l’avait conduit à Carthage, aux fins de toucher du doigt la situation réelle de la Numidie dirigée par le potentat Massinissa et, au-delà, celle de Carthage elle-même, il fut invité à prendre la parole et à rendre compte de ce qu’il avait vu. Moins d’un siècle après l’achèvement de la seconde guerre punique (218 – 201 av. J. – C.) qui avait vu les troupes romaines, conduites par P(ublius) Cornelius Scipio Africanus, plus connu sous le nom de Scipion l’Africain, s’imposer sur celles de Carthage à Zama, en effet, il se rendit à l’évidence, une fois parvenu sur les lieux : Carthage se développait, sur quasiment tous les plans, s’armait de nouveau et donc constituait une menace pour Rome. Une question, alors, tarauda son esprit : convenait – il de laisser cette cité se développer de nouveau, reprendre du « poil de la bête » et redevenir une puissance méditerranéenne, quitte à mettre la sécurité de Rome en danger ou importait – il de l’en empêcher par tous les moyens, quitte à utiliser, à son égard, la manière forte, la solution ultime, la « solution finale », en la rasant, en la réduisant au silence, en lui amputant tous « ses membres vitaux » ? Caton l’Ancien ne passa pas par quatre chemins : il n’y avait pas d’autre solution que celle de la destruction ! Il fallait donc utiliser vis – à – vis de Carthage la méthode radicale ! Il convenait de lui appliquer la « solution finale » ! Il fallait la détruire ! Cet objectif était devenu tellement obsédant qu’au-delà de cette année 153 av. J. – C., chaque fois qu’il prenait la parole devant ses pairs assemblés, il l’assénait avec force, au point de s’opposer à un contradicteur, Scipion Nasica, qui militait, au contraire, pour que la solution ultime, la destruction, ne fût pas appliquée à Carthage. À l’adresse des membres du Sénat, les Pères, les Patres Conscripti , il lançait alors la formule habituelle, la transformant en une sorte de ritournelle.
Résultat : c’est cette option qui, au final, l’emporta ! Rome et Carthage entrèrent en guerre et mission fut confiée à un autre Scipion, P(ublius) Cornelius Scipio Aemilianus, plus connu sous le nom de Scipion Emilien, de la conduire. Ce fut la 3 ème g

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents