Le Moderniste intemporel
274 pages
Français

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Le Moderniste intemporel , livre ebook

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Description

A l'étranger, on a beaucoup parlé du "modèle suédois", sorte de laboratoire politico-social. Cet ouvrage éclaire les grands débats culturels, largement ignorés, suscités par les processus ininterrompus de modernisation depuis 150 ans. Avec le concept de modernité comme fil conducteur, et en mettant l'accent sur quelques dates clés (1850, 1900, 1930, 2000), voici une analyse de ces débats passionnés, voire violents à partir d'horizons politiques divers. Des personnalités comme Strindberg et Heidenstam apparaissent sous un jour nouveau.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 85
EAN13 9782296679214
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE MODERNISTE INTEMPOREL

Essais sur la dimension culturelle du modèle suédois
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.


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Martin Kylhammar

LE MODERNISTE INTEMPOREL

Essais sur la dimension culturelle du modèle suédois


Version française élaborée par Jean-François & Marianne Battait


L’Harmattan
Original suédois : Den tidlöse modernisten. En essäbok, Carlssons, Stockholm, 2004

Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Tricentenaire de la Banque de Suède ( Riksbankens Jubileumsfond ), Stockholm et du Comité français du Fonds Descartes

Couverture : Jerry Grönberg


©L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09218-1
EAN : 9782296092181

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Avant-propos des traducteurs
Le concept de modèle suédois s’est durablement imposé dans le vocabulaire politique. De nombreux ouvrages et articles lui ont été consacrés, et pour cause : la Suède n’avait-elle pas réussi à instaurer une paix industrielle et sociale stable, montrant ainsi qu’il était possible d’aplanir les différends par voie pacifique ? Sous la houlette d’un parti social-démocrate soucieux de collaborer avec le patronat, des règles du jeu acceptées par tous les partenaires sociaux avaient été édictées dans les années 30, ce qui avait permis de régler au mieux les problèmes d’intérêt commun dans un esprit de compréhension et de permettre la construction d’un authentique État providence. L’exemplarité d’un pays profondément égalitaire comme la Suède, sorte de laboratoire politico-social, ne pouvait manquer de susciter la réflexion à l’étranger, voire de faire rêver. Le revers de la médaille, c’est que la société suédoise a généralement été vue sous un jour trop lénifiant consensuelle à tout prix, et, si l’on ose dire, aseptisée et pasteurisée.
C’est une image bien différente qui ressort de l’ouvrage de Martin Kylhammar. Dans huit essais reliés les uns aux autres par un solide fil conducteur il est donc vivement recommandé de les lire dans l’ordre , l’auteur se propose d’éclairer les grands débats culturels, souvent passionnés et parfois violents, que les processus ininterrompus de modernisation ont suscités en Suède au cours de ces cent cinquante dernières années. Par modernisation, l’auteur entend le processus par lequel l’être humain, à l’aide de la technique, de la science et du développement de la réflexion théorique, accroît ses possibilités d’action et se dote de nouveaux outils conceptuels pour appréhender le réel. Venus des horizons politiques les plus divers, optimistes du progrès et critiques de la civilisation se sont affrontés sur la question de savoir quelles étaient la portée et les conséquences de cette révolution permanente.
Martin Kylhammar a lu et médité la plupart des sources suédoises disponibles. Dans cet ouvrage, il noue un véritable dialogue avec les personnalités culturelles les plus représentatives qui dans des circonstances variables ont argumenté en faveur de tel ou tel choix de société. On découvre ainsi sous un jour nouveau August Strindberg le célèbre dramaturge a aussi été un intellectuel engagé et un féroce pamphlétaire ou encore Vemer von Heidenstam, prix Nobel de littérature 1916, dont les idées souvent judicieuses se trouvent ici réhabilitées, mais l’occasion est également offerte de faire connaissance avec d’autres écrivains et théoriciens moins connus qui méritent tout autant d’être lus et médités, y compris de nos jours. Tout en rendant justice à leur apport personnel, l’auteur ne manque pas de mettre en lumière divers facteurs dont les auteurs n’ont pas toujours été conscients, les forces qu’ils ont mobilisées ou qu’ils ont combattues se situant en dehors de leur propre pouvoir créateur.
La thèse qui sous-tend ce livre et explique son titre apparemment paradoxal peut se résumer ainsi. Quelle que soit l’époque considérée, les problèmes et les possibilités liés au processus de modernisation présentent des aspects intemporels. Ceci parce que les hommes ont toujours dû faire face à un même dilemme, à savoir comment vivre dans un monde sans cesse en mouvement où rien ne semble assuré mais où tout ou presque paraît possible ? Nos prédécesseurs ont dû eux aussi faire face à une telle situation, même si concrètement leur modernité s’incarnait dans le téléphone, le chemin de fer, l’usine et la fumée de charbon. Les exemples invoqués sont suédois, mais ne nous laissons pas abuser par ce qu’ils peuvent avoir de spécifique, voire d’exotique. En fait, la manière dont Martin Kylhammar aborde les problèmes montre qu’ils ont une portée très générale et se retrouvent, mutatis mutandis, partout où la modernisation est à l’œuvre. Un autre dilemme récurrent est lié aux conditions d’exercice de la démocratie. Celle-ci doit travailler lentement à l’aide du dialogue, de la réflexion et des débats publics alors que les révolutions n’ont que trop tendance à s’emballer. En Suède, le problème des liens entre démocratie et modernité s’est posé de manière aiguë à certaines dates charnières 1850, 1900, 1930 et 2000 sur lesquelles l’auteur met particulièrement l’accent.
Né en 1954, Martin Kylhammar a publié Le moderniste intemporel à l’occasion de son cinquantième anniversaire. Il a alors jugé opportun de synthétiser sous une forme souple et personnelle, celle de l’essai, l’expérience acquise au cours de longues années de recherche. Non seulement il nous livre de manière très claire les résultats de ses travaux, mais il s’explique aussi, notamment dans les deux derniers essais, sur les principes méthodologiques et les exigences éthiques qui l’ont guidé.
Dans son éloquent plaidoyer en faveur des études historiques, il souligne la nécessité de dialoguer avec les acteurs du passé, de les écouter comme s’ils étaient vivants, faute de quoi l’on risque de laisser perdre un trésor d’expériences accumulées. Encore faut-il faire bon usage de l’histoire, rendre justice aux morts en évitant les lectures hâtives ou tendancieuses de ce qu’ils nous ont légué, refuser les facilités des populismes de tous bords et le relativisme paresseux d’un certain post-modernisme. Il faut aussi, autant que faire se peut, analyser toutes les forces enjeu, individuelles et collectives, matérielles et immatérielles, ce qui implique une démarche résolument pluridisciplinaire

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