Messe de l ancien rite des Gaules
237 pages
Français

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Messe de l'ancien rite des Gaules , livre ebook

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Description

A partir du IIe siècle de notre ère, des différenciations régionales apparaissaient dans la pratique liturgique eucharistique, communément appelée aujourd'hui "la Messe", les différents peuples du monde romain s'appropriant le message évangélique. Il se constitua en Europe occidentale une liturgie particulière, issue de la rencontre du christianisme et des cultures celtes et gauloises. Ces liturgies entièrement absorbées par le rite romain ont laissé des traces suffisantes pour les reconstituer aujourd'hui. C'est le sujet de cet ouvrage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2008
Nombre de lectures 206
EAN13 9782336276694
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1 @wanadoo.fr
9782296062399
EAN : 9782296062399
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Religions et Spiritualité Avant-propos Introduction Première partie : les documents
1 - Quelques aspects de la situation géographique, politique et ethnique de l’ Europe occidentale aux IVème, Vème et VIème siècles 2 - Les documents écrits du rite gallican 3 - Les lettres de saint Germain de Paris
Deuxième partie : - L’ ordo de saint Germain de Paris comparé aux autres liturgies chrétiennes
4 - Principes et éléments de la comparaison 5 - L’ordo de saint Germain face aux liturgies orientales 6 - L’ordo de saint Germain face aux autres rites occidentaux 7 - Le problème de l’anaphore 8 - Les origines de l’usage gallican
Annexe
La Messe de l'ancien rite des Gaules
Origine et Restauration

Michel Mendez
Religions et Spiritualité
Collection dirigée par Richard Moreau

La collection Religions et Spiritualité rassemble divers types d’ouvrages : des études et des débats sur les grandes questions fondamentales qui se posent à l’homme, des biographies, des textes inédits ou des réimpressions de livres anciens ou méconnus.
La collection est ouverte à toutes les grandes religions et au dialogue inter-religieux.
Dernières parutions
Yona DUREAU et Monique BURGADA, Culture européenne et kabbale , 2008.
Pierre DOMEYNE, Michel Servet (1511-1553). Au risque de se perdre , 2008.
Jean-Paul MOREAU, Les avatars du protestantisme aux Etats-Unis de 1607 à 2007, 2008.
Francis LAPIERRE, Les Rédacteurs selon saint Jean , 2008.
Denis ABOAB, L’ange invisible dans les trois religions monothéistes , 2008.
Christine BROUSSEAU, Les Vies de saint Etienne de Muret. Histoires anciennes, fiction nouvelle , 2008.
André THAYSE, L’ Exode autrement , 2008.
François LE BOITEUX, L’ Imaginaire religieux et le fonctionnement cérébral (place et signification des mythes religieux) , 2008.
Humberto José SANCHEZ ZARINANA, s.j., L’être et la mission du laïc dans une église pluri-minsitérielle. D’une théologie du laicat à une ecclésiologie de solidarité (1953-2003), 2008.
André Liboire TSALA MBANI, Biotechnologies et Nature Humaine , 2007.
David BENSOUSSAN, L’Espagne des trois religions. Grandeur et décadence de la convivencia. 2007.
Daniel FAIVRE, Tissu, voile, vêtement, 2007.
Daniel FAIVRE, Mythes de la Genèse, genèse des mythes, 2007.
Didier FONTAINE, Le nom divin dans le Nouveau Testament, 2007.
Avant-propos
Avant d’entrer dans le vif de notre sujet il convient d’expliquer en quelques mots le titre même de cet ouvrage.
Il s’agit, en étudiant l’histoire de la liturgie eucharistique de l’ancien rite des Gaules, depuis ses origines connues, des confins du IVème siècle, jusqu’à nos jours, de mettre en lumière un certain nombre de points d’importance majeure, pour mieux faire connaître, mieux comprendre et à l’occasion mieux défendre cette liturgie contre ses éventuels détracteurs.
Un certain nombre de chrétiens, orthodoxes ou non-orthodoxes, ont en effet prétendu et prétendent encore, sans la connaître, que cette liturgie, que nous pratiquons régulièrement depuis plus de soixante-dix ans, est une création récente de l’évêque Jean (Eugraf) Kovalevsky, d’autres, à l’opposé, nous accuseraient volontiers de faire de l’archéologie liturgique.
Nous essayerons donc de montrer que ces accusations ne sont pas fondées, ni l’une ni l’autre.
Nous avons limité cette étude à la seule liturgie eucharistique pour des raisons de volume, car ce livre risquerait de prendre des proportions colossales et parce que dans l’état actuel de la restauration du rite des Gaules, la liturgie eucharistique est l’ensemble le plus travaillé, le plus complet, l’échantillon le plus significatif.
Si la durée de vie, dans sa première époque, de cette liturgie fut relativement brève, cinq siècles environ, sa destinée fut brillante et son souvenir ne s’est jamais perdu. Cependant son histoire va demeurer obscure pendant de longs siècles non parce que ses vestiges sont rares (nous verrons qu’au contraire ils foisonnent) ni parce que ses documents sont incomplets (et nous verrons également qu’il existe désormais une technique permettant de combler les lacunes) mais parce qu’elle est restée jusqu’au milieu du XXème siècle la proie des savants liturgistes professionnels, des historiens, érudits estimables mais un peu myopes.
Ce rite, ces formules, ces débris de toutes natures ont bien été inventoriés, classés, comparés sans autre résultat que d’épaissir le mystère et multiplier les inconnues.
Pendant que l’un jette la sonde et ramène des spécimens authentiques mais disparates, l’autre dresse des statistiques et en tire des conclusions imprévues mais déconcertantes, un troisième découvre des emprunts, dénonce des courants, démasque des influences et se dédit ou se contredit à quelques semaines ou quelques mois de distance ; chacun prend un air inspiré pour laisser entendre dans un langage sibyllin qu’il n’a pas tout dit, pour promettre qu’il parlera encore et assurer qu’il lui reste beaucoup à dire.
A ceux-là les arbres cachent la forêt et la poussière qu’ils soulèvent empêche de voir la perspective. Hypnotisés par la recherche de l’infiniment petit ils en viennent à ne plus concevoir l’ensemble ou s’ils le perçoivent encore ils s’en laissent éblouir au point d’être aveuglés, en sorte que cette recherche qu’ils poursuivent avec ingéniosité et obstination ne les prépare qu’à disposer les matériaux d’un édifice qu’ils ne construiront pas.
Cet édifice fut finalement construit grâce à la science, à l’obstination, à l’inspiration et à l’audace de Monseigneur Jean Eugraph Kovalevsky et de ses compagnons entre 1938 et 1950.
C’est l’histoire de cette recherche des matériaux et leur description qui feront l’objet de la première partie du présent ouvrage et la restauration de la liturgie eucharistique de l’ancien rite des Gaules sera abordée au cours d’une seconde partie, à partir des comparaisons avec les autres rites eucharistiques chrétiens, selon les méthodes – maintenant classiques – de la Liturgie comparée, telles que les a décrites Anton Baumstark 1 .

JEAN DE SAINT-DENIS (EUGRAPH KOVALEVSKY) 1905-1970
Introduction
Au risque de faire grincer des dents et froncer des sourcils, nous avons insisté dans le titre de ce livre sur ce mot Messe . Il y a à cela plusieurs raisons :
Ce mot a été, par une sorte de snobisme anti-romain, banni du vocabulaire des chrétiens orthodoxes francophones.
Pourquoi ? Il désigne une fonction liturgique parfaitement définie : la liturgie eucharistique, par opposition aux autres offices. Il est donc extrêmement pratique d’emploi pour désigner cette fonction particulière.
Ce mot, que des chrétiens orthodoxes qualifient de papiste, est d’origine gallicane, et ce sont nos propres ancêtres liturgiques qui l’ont inventé puis diffusé dans tout l’Occident chrétien.
Son histoire mérite qu’on s’y attarde.
Dès les temps primitifs de l’Eglise, on a désigné sous un nom spécial la réunion des chrétiens faisant le mémorial de la mort et de la résurrection du Sauveur.
Dans les temps apostoliques, on faisait usage de l’expression klasis artou – fractio panis – fraction du pain, qui décrivait brièvement le rite caractéristique de la réunion et que nous lisons à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament : Et ils racontèrent ce qui s’était passé sur le chemin et comment ils L’avaient reconnu à la fraction du pain (Lc 24 : 35) … Ils étaient assidus aux enseignements des apôtres et aux réunions communes, à la fraction du pain et aux prières (Ac 2 : 42) … Ils étaient assidus à la prière, et rompant le pain à la maison (Ac 2 : 46) … Alors que le premier jour de la semaine nous nous trouvions réunis pour la fraction du pain, Paul qui devait partir le lendemain s’entretenait avec les frères, il prolongea son discours jusqu’au milieu de la nuit (Ac 20 : 7).
Saint Paul, lui, emploie préférentiellement l’expression kyriakon deipnon – cœna domini – le repas du seigneur, qui s’explique tout naturellement par allusion à l’origine même du rite.
Lorsque vous vous réunissez, tout se passe comme s’il ne s’agissait pas de prendre le repas du Seigneur (1Co 11 : 20).
L’apôtre emploie aussi le mot koinonia – communion qui évoque en grec une action faite en commun. Il sert tantôt à désigner les aumônes :
La Macédoine et l’Achaïe ont décidé de faire une collecte (koinonia) pour les pauvres d’entre les saints de Jér

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