Une barque à contre courant
309 pages
Français

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Une barque à contre courant , livre ebook

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Description

Ce livre retrace les 30 années de parlementarisme de Jean Briane, député atypique qui a su grâce à sa droiture et à son courage imposer sa personnalité à Rodez, à Paris et à Strasbourg. La politique a toujours été pour lui une forme de service à la Nation. Livre de témoignages et de critiques de la dérive politique actuelle, cet ouvrage croise également les portraits des acteurs de la société qui ont approché, accompagné ou combattu ce député profondément humaniste.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2008
Nombre de lectures 72
EAN13 9782336273051
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Page de Copyright Page de titre PRÉFACE AVANT-PROPOS Chapitre I - DES RACINES Chapitre II - DE L’ASSOCIATIF AU POLITIQUE Chapitre III - REGARD SUR TRENTE ANNÉES D’ENGAGEMENT POLITIQUE Chapitre IV - LA VIE POLITIQUE ET LES ÉCHANGES Chapitre V - LES MENSONGES ET LA CONFIANCE TRAHIE Chapitre VI - LES SILENCES Chapitre VII - CHANGER LA POLITIQUE ET RELEVER LES GRANDS DÉFIS Chapitre VIII - VUES DE LA BERGE... POST-FACE UNE BARQUE MENÉE À BON PORT... ANNEXES
© L’Harmattan, 2007 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296048980
EAN : 9782296048980
Une barque à contre courant

Philippe Abiteboul
Jean Briane
PRÉFACE
À première vue, cette barque aurait pu se révéler une galère. Un député réélu durant trente ans à l’Assemblée nationale, homme de terrain et de terroir, aux accents chauds et parfois rocailleux de l’Aveyron, et un journaliste généraliste de radio, citadin invétéré, curieux tandem ! Deux hommes qui parfois se croisaient à une tribune ou de part et d’autre d’un micro. Et pourtant, lorsque Jean Briane, que j’avais pu apprécier lorsque je m’intéressais de près aux choses de l’agriculture, m’a sollicité pour prendre cette barque en marche et l’accompagner pour remonter le courant de sa mémoire politique, j’ai accepté. Briane, un vrai Don Quichotte parti à l’assaut de la politique de la montagne ou du changement d’heure plus ou moins bien vécu par les pays européens, armé de son seul bon sens. La logique et la ténacité sont deux forces de caractère que Jean Briane a su ériger en devise. Réservé, souvent pudique, ce sont les autres, ses amis et adversaires politiques qui, unanimes ou presque, en disent le plus grand bien. Alors, pour percer le mystère Briane, j’ai décidé de l’accompagner au travers de ces pages. Le conseillant, l’apostrophant, jamais à ses côtés le débat que nous avons eu n’a été mièvre. Passionnant et passionné, il nous a valu quelques frictions, mais toujours dans un grand respect mutuel. Il a écrit, j’ai construit, il a parlé, j’ai interrogé les cercles politiques qu’il a fréquentés, contestés, encouragé. Leurs propos ont été reportés dans les pages qui suivent avec la plus scrupuleuse des fidélités. Ces portraits croisés illustrent le parcours politique du député Briane entré en députation pour rendre service, lui qui rêvait de piloter des avions ! La trajectoire a été tout autre. Trente années au service de ses concitoyens sans jamais se décourager, sans jamais baisser les bras. Là où beaucoup n’ont eu comme objectif que de construire une carrière, faisant de la politique une profession, Briane, lui, s’est entêté à rester député pour faire entendre à Paris la parole et les convictions de ses électeurs. Homme de terrain, ou plutôt homme tout terrain, Jean Briane a su tracer un sillon droit, guidé par le soc de sa seule intégrité. Il y a quelques mois, il avait décidé de se retirer de la vie parlementaire, estimant avoir fait son temps. Il souhaitait que des voix plus jeunes prennent le relais pour faire avancer les idées de progrès. Mais après quelques mois de vacances intellectuelles, le lutteur qui sommeillait en lui s’est réveillé. Repoussant cette retraite méritée mais arrivée trop vite, il a décidé de reprendre le combat avec cette fois une plume toute en rondeur mais suffisamment ciselée qu’il a su tremper à l’encre de la langue française. Respectant les tournures, il a pesé et soupesé chaque mot avant de le coucher sur le papier. Homme de plume, il a volontairement boudé l’ordinateur pour avoir cette puissante sensation de donner plus de poids à ses idées en les forgeant lui-même. Ce livre est le fruit d’une réflexion commune dont la gestation aura duré deux bonnes années. Cent fois, Jean Briane a remis l’ouvrage sur le métier et il a fallu aujourd’hui l’arrêter, sans quoi ce livre n’aurait jamais vu le jour !
La dérive parlementaire, l’asphyxie galopante du débat démocratique dans l’hémicycle auront au final sorti Jean Briane de sa retraite, et c’est tant mieux. Le débat politique méritait un meilleur sort, et c’est ce combat que Briane a voulu livrer. Le dernier ? Pas sûr, l’homme a toujours une idée, lucide, simple, pratique pour répondre aux aspirations de toutes les générations.
Ce livre s’adresse en premier lieu à tous ceux qui ont croisé, approché ou combattu Briane sur le terrain des idées, à tous ceux aussi qui, tentés par la politique, ont momentanément renoncé de peur d’être broyés par un quelconque appareil politicien. Ce livre s’adresse enfin à tous les élus qui n ’ ont jamais accepté la moindre soumission à l’exécutif.
Jean Briane navigue plus que jamais à contre-courant, il y avait de la place pour deux dans cette barque, alors j’ai choisi d’être du voyage.
AVANT-PROPOS
« Une barque à contre-courant »
Ce titre peut interroger ou surprendre ou vous paraître provocateur !
C’est tout simplement une image. L’image de ma vie.
Souvent, dans ma jeunesse puis dans les activités et les responsabilités qui furent les miennes, j’ai dû lutter, me battre à contre-courant de la facilité, des habitudes, des idées reçues, des convenances, des dogmes et des ukases d’apparatchiks dans le mouvement associatif puis les partis politiques. Plus simplement, j’ai dû me garder du sérail politicien et de reniements par rapport à moi-même.
Dans mes jeunes années, je n’avais pas envisagé de faire un jour de la politique. Mon choix était l’engagement associatif et socioprofessionnel.
Et voilà que j’ai vécu huit législatures de la Ve République dans l’exercice de la fonction parlementaire comme député de la 1re circonscription de l’Aveyron.
Dans les trente années de mandat, 367 mois exactement au Palais Bourbon, j’ai affronté à huit reprises le suffrage universel. Élu pour la première fois en décembre 1971 lors d’une élection partielle, j’ai vécu trois dissolutions en 1981, 1988 et 1997. Ce sont les électeurs aveyronnais qui ont voulu et fait en sorte que je sois leur porte-parole sans discontinuer de 1971 à 2002.
Ce sont quelques sages, compatriotes aveyronnais du monde politique, qui furent les initiateurs de mon engagement politique.
Dans l’exercice de mes mandats, j’ai fait le constat d’une dérive de notre système parlementaire. Il y a eu aussi dérive dans l’évolution de l’esprit des institutions de la Ve République, après le retrait de la scène politique de son fondateur, le général de Gaulle. D’inévitables dysfonctionnements sont apparus qui sont la conséquence de tant de dérives accumulées. Elles affaiblissent la démocratie et les institutions.
Député, élu au suffrage universel, le citoyen et parlementaire que je suis croit à la démocratie et en un fonctionnement démocratique de nos institutions. Mais, aujourd’hui, cette fonction parlementaire qui garde toute sa noblesse et sa grandeur, est trop souvent critiquée, brocardée, dévalorisée, parodiée. Peut-être est-ce la faute à la classe politique elle-même s’il en est ainsi ?
Du mot parlementaire , le peuple ne retient trop souvent que les images négatives, voire perfides qui lui sont assénées, hélas ! par une opinion nourrie des opprobres des détracteurs de la démocratie et des oppositions partisanes. Les dérives que je déplore et dénonce sont affichées : débats escamotés, mensonges, silences. Tout cela est dangereux pour la démocratie, les institutions, la nation, l’Europe.
Dans mon propos, je ne puis donc les taire.
Après trente ans de présence au Palais Bourbon, je suis à même d’apprécier cette mutation parlementaire et institutionnelle.
Aujourd’hui, le débat parlementaire est confisqué par les grosses formations politiques que sont l’UMP, le PS et aussi par les médias. À mes yeux, il y a des ponts, voire des complicités entre les acteurs de la société. Le phénomène est surtout perceptible depuis l’alternance de 1981 et l’arrivée de la gauche au pouvoir. Vers la fin du premier septennat de François Mitterrand, lors de l’émergence de la première cohabitation après les législatives de 1986 gagnées par la droite, le monde politique français s’est réveillé convaincu qu’il

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