Battleship
54 pages
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Description


BATTLESHIP


Les bureaux d’une succursale d’une banque londonienne ont été cambriolés.


Un important lot de bijoux appartenant à un lapidaire que l’établissement avait pris en gage sur un prêt a été volé.


Un mois après, tandis que Scotland-Yard s’est cassé les dents sur l’affaire, le diamantaire lésé fait appel à la célèbre détective, Elsa van LAËGHELS.


Alors que la piste est froide, l’enquêtrice retrouve pourtant la trace des joyaux sans se douter des conséquences dramatiques que son action va engendrer...




LES PAPIERS DE SON EXCELLENCE


La célèbre détective, Elsa van LAËGHELS, est chargée de retrouver des documents secrets volés dans la voiture du chef de cabinet d’une ambassade alliée avant que ces importants papiers ne tombent entre les mains d’une puissance ennemie...




LE PARFUM MORTEL


La détective, Elsa van LAËGHELS, est engagée par une grande bijouterie parisienne pour retrouver les voleurs et les joyaux dérobés.


Les soupçons portent sur un trio d’Anglais, deux lords et une jeune lady.


Mais, alors que l’enquêtrice est sur la piste des brigands, l’un d’eux la reconnaît.


Sans qu’elle s’en doute, Elsa van LAËGHELS va alors, une nouvelle fois, risquer sa vie...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782373473940
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ELSA, DÉTECTIVE PRIVÉE
*10* Battleship
Battleship
Contient :
*11* Les papiers de Son Excellence
*12* Le parfum mortel
Gaston-Ch. RICHARD
Battleship
Chapitre I
MALGRÉanailles sela guerre, et bien qu'un grand nombre de franches c fussent engagées (pour « voler des poules en même t emps qu'au secours de la Belgique », comme l'avait dit assez drôlement un hu moriste français), la criminalité n'avait guère diminué à Londres. Et bie n en avait pris à Elsa de retourner en Angleterre, après le succès remporté p ar elle sur von Bissing. Car jamais, jusque-là, on n'avait tant fait appel à ses facultés et à sa chance, devenues quasi légendaires.
Mais, en général, les affaires dont on la chargeait de débrouiller l'imbroglio n'offraient qu'un intérêt assez médiocre. Nous n'en retiendrons qu'une, parmi toutes celles de la série 1916-1919, car elle eut u n certain retentissement dramatique en ce sens que la brillante carrière d'E lsa van Laëghels en faillit bien être interrompue, à tout jamais.
Dans son « métier » – c'est-à-dire dans l'exercice de ses fonctions – Elsa avait toujours eu plus ou moins de bonheur. On sava it que la « veine » lui était fidèle, qu'elle était habile et qu'elle ne sentait pas « les couloirs de Scotland-Yard ». En cela, on reconnaissait ses qualités préc ieuses de femme du monde. En outre, et bien qu'on eût souvent essayé de la fa ire parler, sa discrétion donnait confiance à ceux qui l'employaient, car on ne venait à elle que sur recommandation, et ses meilleurs agents de publicit é étaient ses clients.
Un beau matin de 1917 – au mois de mai, – Elsa appr it par les journaux que l'on avait, dans la cité, cambriolé les bureaux de la succursale d'une banque importante, qui s'était fait une spécialité d'avanc es à court terme, pendant la période de guerre – non sur le crédit d'une maison de commerce, mais sur nantissements réels : titres, immeubles, valeurs au porteur, objets d'art, valeurs nominatives, joyaux, pierreries, etc.
Précisément, un lapidaire connu, pour faire face à une grosse échéance, avait sollicité, de la succursale de cette banque, un prêt immédiat de quatre mille livres, nanti sur un lot de pierreries sur pa pier, parmi lesquelles figuraient un diamant vert, d'une eau parfaite, en forme de la rme, et deux perles, en poire, roses, irréprochables, appariées à grand-peine – ca r la recherche de la seconde avait coûté dix ans de labeur aux meilleurs courtie rs londoniens.
Perles roses et diamant vert valaient à eux seuls p lus de trois mille livres.
On les avait volés, avec le reste du lot – une diza ine de petites pierres –,
mais les voleurs avaient « travaillé » avec si gran de hâte qu'ils ne s'étaient pas aperçus de la présence d'une liasse, enveloppée de journaux, de titres au porteur et de bank-notes dont la valeur dépassait c ent vingt-cinq mille livres.
En lisant que « la brigade spéciale criminelle de S cotland-Yard » enquêtait sur l'affaire, Elsa fit la moue. Elle savait que ce tte brigade fameuse avait perdu tous ses meilleurs hommes, partis pour servir sur l e continent comme police-masters aux armées. Ceux qui étaient restés montrai ent autant de courage que de bonne volonté et même d'intelligence. Mais ce n' est pas à cheval qu'on chasse la bécassine. Et tout l'arroi de Scotland-Ya rd mis à la disposition de ces novices ne servait guère qu'à effaroucher le gibier , surtout quand la presse s'en mêlait.
— Encore une affaire qui va me revenir ! pensa la jeune femme.
Elle ne se trompait pas. Mais ce ne fut qu'un mois plus tard qu'on vint à elle, alors que toutes les pistes étaient brouillées, les empreintes effacées, le gibier terré.
Ce fut plus par curiosité de voir où cela la mènera it que par intérêt que la policewoman consentit à se charger de l'affaire. El le ne se doutait pas alors qu'elle provoquerait en même temps une mort violent e, un suicide et une pendaison par jugement de la cour criminelle.
Chapitre II
TOUTce que l'on savait de l'affaire était que les voleu rs entrés dans la banque par une lucarne du toit avaient découpé un p anneau du coffre-fort à l'aide d'une scie circulaire, laquelle avait été mi se en action par un petit moteur électrique portatif, auquel l'énergie nécessaire av ait été fournie par la banque elle-même... Les circonstances, d'ailleurs, avaient favorisé les bandits. En général, un vigile sûr et bien armé veillait sur le s dépôts précieux. Mais depuis une semaine, le pauvre homme était malade, et on ne l'avait pas remplacé. Ensuite, un incendie assez proche avait détourné l' attention des policemen qui au cours de leurs rondes veillaient sur la banque. Enfin à coup sûr l'un des coquins – on avait déduit de leurs traces qu'ils de vaient être deux et peut-être trois – était fort bien renseigné sur les aîtres et coutumes de la maison.
Tout cela n'était guère encourageant. Mais encore u ne fois – et bien que le bénéfice pécuniaire qu'elle en dut retirer ne fût p as important –, Elsa se mit en campagne, « pour voir où cela la mènerait »...
Des renseignements recueillis par ses prédécesseurs , des photos prises par le service de l'identification criminelle, il résul tait que l'un des hommes devait être jeune, mince, agile, plutôt grand... La faible trace, sur le coffre-fort, de trois doigts révélait une main longue et fine, probableme nt étroite. L'empreinte d'un pied nu, sur un tabouret poussiéreux, était de la m ême nature et devait avoir été laissée par le même individu.
C'était peu. C'était quelque chose tout de même.
Scotland-Yard, sur ces indices, avait recherché le ou les voleurs : Elsa rechercha les joyaux volés... Et dix jours après qu e les volés lui eussent confié le soin de retrouver leur bien, la jeune femme déco uvrait que l'une des perles roses avait été engagée chez un prêteur sur gages d e la « Houndsditch », c'est-à-dire du Ghetto de Londres.
Ce n'était pas en pure perte qu'Elsa, à Amsterdam, avait été mise en pension avec de jeunes israélites. La Hollande ne c onnaît guère la passion antisémitique. Et parmi ses compagnes, la jeune fil le comptait nombre de Juives, qui, en arrivant là, ne comprenaient que le « yiddish ». Elles venaient de Francfort, de Bâle, de Vienne, de Budapest, de Maës tricht, de Rotterdam, de Dordrecht, voire de Zagreb, de Cracovie ou de Salon ique, où sont de puissantes communautés judaïques. Et, naturellement polyglotte , Elsa avait rapidement appris le jargon yiddish et le judéo-espagnol, en s ervant de guide et de monitrice aux « nouvelles ».
Son physique même, ses cheveux noir bleu, ses large s yeux orientaux, son nez aquilin, son teint ambré, lui permettaient souv ent de se donner pour juive.
Sa spécialité de recherches de pierreries et de bij oux volés, ses réelles connaissances lapidaires, sa discrétion même l'avai ent mise en relation avec nombre de brocanteurs, de marchands.
Ce fut chez l'un d'eux, un Viennois, du nom de Fran z Blumenthal, qu'elle découvrit la perle, parmi desspécialités occasionnelles. Elle n'ignorait pas que, dans ce monde un peu particulier, l'euphémisme despécialités occasionnelles désignait les objets, bijoux ou pierreries, dont la provenance exposait leur acheteur à quelques petits ennuis, au cas où on les trouvait en leur possession. Il était naturellement d'usage, dans ce monde, de n e jamais dire de qui l'on tenait ces « spécialités ».
— J'achèterais volontiers cette perle ! dit Elsa. E t si vous me trouviez sa pareille, Blumenthal, je la paierais deux cent cinq uante livres.
— Vous n'êtes pas difficile ! fit le Juif. Une pair e pareille vaudrait deux mille livres comme mon œil... Cinq cents livres ! Ça ne s erait pas payé, voyons.
— Vous en connaissez une seconde ? fit Elsa.
— On pourrait la chercher, peut-être bien.
— Et la trouver ?
— Peut-être bien aussi ! Mais il faudrait compter m ille livres pour la seconde, et six cents pour celle-ci.
— Vous êtes fou ! Ma cliente ne paiera jamais ça ! Avec ça qu'on ne doit pas pouvoir les porter en Angleterre, vos perles.
Puis, comme frappée par un subit ressouvenir, elle se prit le front dans sa main et dit, à mi-voix !
— J'y suis ! Je la reconnais ! Et vous devez avoir Blumenthal... Ce sont les perles de la banque...
— Mais taisez-vous donc... grogna le vieil homme.
l'autre, mister
— Il y a mille livres de prime à gagner pour qui fe rait pincer les gars, vous savez ! Surtout si vous savez où est le diamant ! d it Elsa.
— Possible, mais je ne vends pas mes hommes ! Si je le faisais, je serais mort avant six mois ! Et vous aussi si vous vous en mêlez, ma belle enfant ! Mais si, au contraire, poursuivit le Juif, vous ach etez cette perle que voilà, je pourrai vous adresser à quelqu'un qui sait où est l 'autre... Mais c'est tout ce que je puis faire.
Après d'âpres débats, des cris, des injures même, E lsa emporta la perle pour quatre cents livres.
— Je ne connais pas le nom véritable de l'homme qui sait où est l'autre, dit enfin le vieux Blumenthal. Mais je crois qu'on l'ap pelle Battleship. C'est un
ancien...
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