L affaire de la villa Velléda
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L'affaire de la villa Velléda , livre ebook

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Description

M. DUPONT, le célèbre détective parisien, est convié, par courrier, à un étrange rendez-vous afin de rencontrer, après moult précautions, Jerry Finkelhausen, un homme d’affaires sur le qui-vive qui explique être sous la menace d’un contrat sur sa tête, lancé par un membre d’une société secrète chinoise.


Les bourreaux de cette organisation sont réputés impitoyables.


Le « Chun-Hung » – la condamnation à mort – ne prend fin qu’avec le décès de la personne visée ou à la survie de cette dernière avant l’apparition de la nouvelle lune.


Aussi, M. Finkelhausen, bien que vivant dans une villa aménagée en bunker invite M. DUPONT dans sa propriété d’Antibes afin de veiller à sa sécurité et de démasquer le tueur chargé de l’assassiner...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782373472684
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

M. DUPONT, DÉTECTIVE
***2***
LAFFAIREDELAVILLAVELLÉDA
Roman policier
AVANT-PROPOS
Dans la littérature populaire française, il est des auteurs encore plus cultes que les plus cultes des auteurs populaires.
Ainsi, s'il est indéniable que Georges Simenon, Fré déric Dard, Léo Malet... sont parvenus à des sommets dans l'esprit des lecte urs, d'autres écrivains qui, parce qu'ils sont demeurés inconnus aux yeux du gra nd public actuel alors que leurs textes émerveillent encore l'esprit des lecte urs d'antan et de trop rares passionnés d'aujourd'hui, ont réussi à supplanter, dans la tête de ceux-ci, leurs célèbres pairs susnommés.
Car, là où certains ont atteint la postérité grâce à une édition systématique de leur production sous le format pérenne du roman « classique », d'autres ont échoué dans la quête d'« immortalité littéraire » m algré quelques livres gravés de leurs noms – Rodolphe Bringer, Gustave Gailhard, Jean-Toussaint Samat…, par exemple.
Mais, qu'en est-il des écrivains dont les textes n'ont jamais inondé les pages d'un « vrai » bouquin qui dure, qui se prête, se re vend et s'échange ?
Un auteur, en particulier, connaît la réponse puisq ue son surnom de « écrivain sans livre » explique, à lui seul, pourq uoi il demeure inconnu de la plupart des lecteurs de notre époque.
Pourtant, son immense production, les genres dans l esquels il a œuvré, les personnages qu'il a animés, écrasent toute concurre nce.
Son nom :Joseph Théophile Maurice MOSELLIaliasJosé MOSELLI.
José MOSELLIuillet 1941né le 28 août 1882 à Paris et est mort le 21 j  est au Cannet.
Parlez deJosé MOSELLIun passionné de littérature populaire et vous à êtes assurés de voir ses yeux clignoter de plaisir. Évoquez-le devant un lecteur lambda et vous constaterez immédiatement que ce nom ne lui évoque rien.
L'auteur est devenu tellement « Culte » auprès des aficionados de littérature populaire, autant par son parcours que par sa produ ction, que l'on peut encore croiser des lecteurs dont les pères ou grands-pères leur contaient, enfants, leurs souvenirs de feuilletons désormais introuvables don t l'écrivain a inondé les journaux de l'époque.
Son parcours est celui d'un enfant de famille aisée qui, avide d'aventures, fugue à treize ans pour s'engager comme mousse sur un navire. Les années suivantes furent un gage de souvenirs d'évènements, de personnages et de lieux qui nourriront sa plume par la suite.
Brimé, maltraité, le gamin s'offre corps et âme à s on boulot. Mais son esprit
voyageur en fait un déserteur malgré lui. Alors, il continue à naviguer et à découvrir le monde avant de rentrer en France pour être traduit en « conseil de discipline ». Les juges furent cléments et organisè rent l'éducation du jeune homme qui devint Officier de la Marine marchande. S es aventures se poursuivirent, mais, lassé,José MOSELLI chercha à se stabiliser en acceptant un poste de journaliste en charge de la rubrique « L'actualité maritime ».
En parallèle, il écrit des contes et des nouvelles et entrera en contact avec les Éditions Offenstadt pour lesquelles il produira un nombre incalculable de feuilletons pour divers journaux et magazines.
Parmi ces séries, on pourra citer l'une de ses prem ières si ce n'est la première :« W... vert » édité dans le magazine « L'Intrépide » de 1910. Ma is, également :« John Strobbins, détective cambrioleur », « Les av entures fantastiques d'un jeune policier », « Le roi des bo xeurs », « Le baron Stromboli », « Les champs d'or de l'Urubu », « Les naufrageurs de l'air », « La prison de glace », « Iko Teruka », « Browning & Cie », « Triplix l'insaisissable »... et entainesdes dizaines d'autres qui s'étalaient sur des c d'épisodes à travers des années et des années.
Parmi ces feuilletons, certains sont devenus « cult issimes » et plusieurs fois réédités et d'autres sont comme le Saint Graal, tou t le monde en parle, tout le monde les cherche, mais personne n'a réussi à mettr e la main dessus – du moins, plus grand monde de vivant.
Si, certains de ses feuilletons d'anticipation, com me« La fin d'Illa », « Le messager de la planète » ou« La guerre des océans » ont eu le privilège d'être réédités à la fin du siècle dernier, toute l a partie « policière » de l'œuvre d eJosé MOSELLIde pluslentement disparu avec ses supports papier vieux  a de 80 ans.
Dans cette production particulière, si certains per sonnages ou certaines séries, comme« John Strobbins, détective cambrioleur », évoquent quelque chose aux plus férus passionnés des textes de l'aut eur, d'autres, comme « M. Dupont, détective », étaient même oubliés de ceux qui n'oublient pourt ant pas.
Pourtant,« M. Dupont, détective » est une série particulière dans l'œuvre deJosé MOSELLIà plus d'un titre.
D'abord, parce que c'est, probablement, l'unique hé ros de l'auteur à porter un nom bien français (en effet, difficile de faire plus franchouillard comme patronyme).
Ensuite, grâce à l'humour omniprésent qui égaie tou s les épisodes malgré les mésaventures que peut subir le détective.
Puis, par la psychologie du personnage et le décala ge entre son sérieux et
son orthodoxie et la légèreté du ton. Car, à plus d 'un titre,M. Dupont pourrait être considéré comme un « fonctionnaire » dans tout le sens péjoratif que pourrait comporter cette image à travers les cliché s, qui ont la vie dure, sur la rigidité de cette « caste » vis-à-vis des règles. C ar, la vie et la profession de M. Dupontamais. Lesrégies par un règlement auquel il ne déroge j  sont horaires de réception, les honoraires en fonction d e telle ou telle prestation. Il ne négocie pas, ne fait pas crédit, et, surtout, ne fa it jamais de concession. Cette allure de bureaucrate, il faut bien l'avouer, est r enforcée également par son physique, puisque, loin d'avoir la carrure du dur à cuire à laquelle l'imagerie d'Épinal nous donne lieu d'attendre,M. Dupont se présente en l'espèce d'un gringalet à lunettes et au crâne dégarni, à l'âge i ndéfinissable, dont seule la froideur du regard peut présager de la dangerosité.
Enfin, de par sa relative concision en comparaison avec les autres séries de l'auteur.
Effectivement, là où certaines séries s'étalent sur des centaines d'épisodes à travers des dizaines d'années,« M. Dupont, détective » n'a vécu que six enquêtes à travers le monde, en moins de deux ans.
Uniquement publié, jusqu'à présent, dans le magazin e jeunesse,« Le Cri-Cri »iodique le 10 juin 1937, la, depuis le 14 février 1935, jusqu'à la mort du pér série ne vivra que sur 122 numéros à raison d'une p age et demie par livraison, mêlant neuf tiers de colonnes de textes et neuf ill ustrations.
L'ultime épisode sera même retaillé pour que la fin de celui-ci corresponde avec la disparition du magazine.
Depuis,José MOSELLI est retombé dans l'anonymat qui sied si peu à son talent et à son œuvre.
Mais ça, c'était avant…
M aintenant,OXYMORON Éditionsl'auteur et ses textes de son ressort anonymat pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Après avoir réédité en partie la série« John Strobbins » et l'excellent rom an,« La momie rouge »,OXYMORON Éditions décide de faire ressurgir « M. Dupont, détective »gé., du néant dans lequel il était si injustement plon
Pour ce faire, et comme cela avait déjà été le cas pour« La momie rouge », la découpe en chapitres des épisodes respecte l'édi tion d'origine. En clair, chaque chapitre correspond au contenu d'un numéro d u magazine de l'époque. Aussi, pour vous replonger dans la peau du lecteur d'hier, vous pourrez vous contenter de lire un chapitre par semaine (la série était éditée dans un magazine hebdomadaire), mais il y a fort à parier que vous n e pourrez résister à l'envie de dévorer les épisodes le plus vite possible.
M. Dupont,de par son métier, fera voyager les lecteurs à tra vers le monde.
L aCollection « M. Dupont, détective »sein du catalogue de au « OXYMORON Éditions » proposera aux lecteurs, l'intégralité de la série dans l'ordre de la première diffusion dans le magazine« Le Cri-Cri », au format numérique.
« OXYMORON Éditions » souhaite que, grâce au travail passionné de son équipe, un grand nombre de lecteurs découvre ou red écouvre le talent d'un auteur injustement oublié.
N.B. Pour en savoir plus surJosé MOSELLI, sa vie et son œuvre, procurez-vous l'ouvrage intitulé « L'Apothéose du roman d'av entures,José MOSELLIet la Maison Offenstadt » publié par Encrage Édition en 2 001, du regretté Jean-Louis Touchant, passionné de littérature populaire en gén éral et de l'œuvre de José MOSELLI« 813 : Les, en particulier, ancien président de l'association Amis des Littératures Policières ».
N'hésitez pas, également, à vous rendre à l'adresse suivante – http://www.oeildusphinx.com/moselli_00.htmlvous y découvrirez une mine – d'informations sur l'auteur.
I
L'affairedu dite Chun-Hung est une des plus extraordinaires qu'ait eu à éclaircir M. Dupont. Et aussi une des plus dra matiques. M. Dupont n'aime pas en parler. Elle lui a laissé des souvenirs tell ement terrifiants qu'il préfère ne pas y penser. Revenu d'Angleterre depuis quelques j ours, M. Dupont avait regagné son petit appartement de la rue de Cléry, à Paris, où il s'était occupé de quelques affaires sans importance. (M. Dupont appel ait « affaires sans importances » celles où il n'y avait pas mort d'hom me, ou bien celles où la valeur des objets volés ne dépassait pas cinq cent mille francs.) M. Dupont, donc, était assis dans son minable petit bureau où il compulsait des paperasses, lorsque Koufo, son secrétaire nègre à tout faire, e ntra sans bruit. Koufo tenait en main une enveloppe de papier jaune :
— Une lettre, monsieur Dupont ! dit-il.
— Bon !
Koufo, ayant posé la lettre sur le bureau, sortit d e la pièce.
M. Dupont, d'un geste machinal, prit l'enveloppe ja une. Elle portait son nom et son adresse « tapés » à la machine à écrire. Le timbre, collé dans l'angle supérieur de droite, avait été oblitéré au bureau d e poste de l'Opéra. Toutes ces constatations, M. Dupont les avait faites pour ains i dire sans y penser. Par habitude professionnelle. Il décacheta l'enveloppe. Elle contenait un rectangle de fort papier jaune, semblable à celui dont se ser vent les bouchers pour envelopper la viande, et un billet de mille francs. M. Dupont, d'un coup d'œil, constata que le billet était authentique. Il le pos a sur son bureau, puis examina le papier jaune.
Les lignes suivantes y avaient été écrites à la mac hine. M. Dupont les lut :
« Monsieur Dupont. Je connais votre grande réputati on. J'ai besoin de vous pour une affaire extrêmement importante. Je pa ierai ce que vous fixerez, et d'avance si vous le désirez. Je vous de mande d'être ce soir à huit heures précises sur le quai de la station du chemin de fer métropolitain Saint-Lazare, ligne numéro 3, direction Porte Champ erret. Un homme de confiance vous abordera et vous dira le numéro du b illet de banque inclus. Vous répondrez : « C'est entendu ! » Et vous le sui vrez. Il vous conduira jusqu'à moi. Mes explications vous feront comprendr e pourquoi je suis obligé de prendre de pareilles précautions. Je vous remercie d'avance, monsieur Dupont, et vous dis : « À ce soir ! ».
M. Dupont, de sa main gauche, frotta doucement son nez. Il relut l'étrange lettre. Puis il examina de nouveau le billet de mil le francs. Celui-ci portait le
numéro 254.457 série 2136. Il était presque neuf. C ependant, il avait déjà été épinglé plusieurs fois, ainsi qu'en témoignaient le s trous qui le perçaient. M. Dupont replaça le billet sur la table, puis prit son portefeuille et l'y inséra. Pendant quelques instants, il se plongea dans ses réflexions.
L'envoyeur de la lettre et du billet de mille devai t le connaître. Non seulement de réputation, mais personnellement.
— Il doit m'avoir déjà vu !... C'est pour cela qu'il se fait fort de me reconnaître ce soir ! Qui sait ? Peut-être va-t-il me filer pen dant toute la journée ? Peu importe !
M. Dupont, de nouveau, se plongea dans ses papiers. À onze heures, il prit son chapeau et son manteau, donna quelques brèves i nstructions à Koufo et sortit. Malgré sa perspicacité, qui était grande, i l n'observa rien d'anormal. Si on le suivait, il ne put découvrir son suiveur. Il fit quelques courses et alla déjeuner dans un modeste restaurant de la rue Tiquetonne. Qu elques minutes avant huit heures du soir, il arriva sur le quai de la station Saint-Lazare, ligne numéro 3, du chemin de fer métropolitain. Une foule assez nombre use s'y pressait : employés ayant terminé leur journée, amateurs de théâtre et de cinéma se rendant à leurs spectacles favoris.
M. Dupont, les mains dans les poches de son léger p ardessus, jeta autour de lui des regards investigateurs, en se demandant par qui il allait être accosté. Il ne remarqua rien. L'horloge de la station marqua it sept heures cinquante-sept minutes. M. Dupont s'approcha d'une des affiches qu i ornaient les murailles vernissées et fit mine de s'y intéresser. Comme l'a iguille des minutes de l'horloge atteignait le chiffre XII, un grand nègre , vêtu sobrement d'un complet de serge gris sombre, coiffé d'un feutre noir à larges bords, s'approcha de M. Dupont et, sans même tourner la tête de son côté , chuchota :
— 254.457 série 2136 !
— C'est entendu ! fit M. Dupont, sans presque remue r les lèvres.
Tout aussitôt, il vit le nègre se diriger sans affe ctation vers le bord du quai. Une rame, justement, entrait en gare.
Le nègre, lentement, s'engouffra dans un compartime nt de seconde classe, occupé par de nombreux voyageurs. Non sans peine, M . Dupont y monta également. Le convoi partit presque aussitôt. À la station Villiers, moins de cinq minutes plus tard, le nègre, qui semblait avoir oub lié l'existence de M. Dupont, descendit, en compagnie d'un certain nombre de voya geurs. M. Dupont le suivit. Le nègre s'engagea dans l'avenue de Villiers. Il franchit une centaine de mètres, puis ralentit le pas, comme pour permettre au détec tive de le suivre plus aisément. M. Dupont remarqua que pas une seule fois il ne se retourna. Une grosse « conduite intérieure » était arrêtée le lon g du trottoir à l'angle d'une rue voisine. Le nègre, brusquement, s'y engouffra. M. D upont, moins de dix
secondes plus tard, l'y rejoignit. Il n'avait pas e u le temps de refermer la portière que la voiture, déjà, s'ébranlait.
En quelques instants, elle roula à toute vitesse. L e chauffeur qui la conduisait, un blanc, connaissait son métier ! M. D upont remarqua qu'il guidait l'auto avec une habileté surprenante, se glissant e ntre les autres véhicules, les dépassant, les frôlant à les toucher, mais sans jam ais occasionner le moindre heurt. Le boulevard Pereire fut atteint. L'auto, à une allure de catastrophe, roulait toujours. Elle s'engagea dans l'avenue de la Grande -Armée, la descendit, contourna l'Arc de Triomphe de l'Étoile et fila à t ravers l'avenue des Champs-Élysées. La place de la Concorde traversée, elle su ivit les quais de la Seine, et, enfin, s'arrêta, moins d'un quart d'heure plus tard , devant la gare de Lyon, face au Départ. Pendant tout le trajet, le nègre n'avait pas prononcé un mot. M. Dupont avait imité son mutisme comprenant que, s i l'inconnu ne parlait pas, c'était qu'il avait des instructions pour ne pas pa rler, qu'il était donc inutile de le questionner.
À peine l'auto arrêtée, le nègre avait sauté sur le trottoir. M. Dupont l'imita, et, à son côté, passa dans la salle de distribution de billets.
— Voici ! fit alors le nègre, en s'arrêtant. Rendez -vous à la place indiquée sur ce billet ! Vous y trouverez celui qui vous attend ! Ma mission est terminée !
Ce disant, l'inconnu tendit à M. Dupont un billet d e première classe pour Lyon, auquel était attaché un ticket garde-place in diquant que la place numéro 17 du wagon 4 du rapide Paris-Vintimille par tant à vingt heures quarante-deux, était réservée. M. Dupont ne s'étonn ait de rien. Il passa sur le quai de départ, dont l'horloge marquait vingt heure s trente-huit.
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