Afghanistan - Kosovo : parcours de deux adolescents exilés

Jean-Pascal Collegia

Description

Un jeune Afghan est capturé par les talibans à l'âge de sept ans. Libéré six ans plus tard, il doit fuir son pays pour l'Europe où il deviendra journaliste. Il y rencontre Leonora, une jeune orpheline kosovare de treize ans qui a fui les massacres et les persécutions. L'histoire peu commune de l'exil forcé de deux jeunes adolescents nous est ici contée avec réalisme et précision.

Sujets

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 avril 2013
• Nombre de lectures: 17
• EAN13: 9782296535183
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 11 Mo

Extrait

sante humaine du problème de l’exil, ce que signifie dans le corps et

Jean-Pascal COLLEGIA

Afghanistan – Kosovo : parcours de deux adolescents exilés En quête de liberté

Roman

Afghanistan – Kosovo : parcours de deux adolescents exilés En quête de liberté

© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-00556-0 EAN : 9782343005560

Jean-Pascal C OLLEG)A Afghanistan – Kosovo : parcours de deux adolescents exilés En quête de liberté

Une phrase est comme un voyage ; qu’elle soit longue ou courte, il importe qu’elle soit agréable autant qu’instructive.

1 Aujourd’hui, les talibans sont venus au village. Je m’en souviens comme si c’était hier. )l est des souve- nirs pour lesquels on est prêt à endurer toutes les peines pour parvenir à les anéantir dans l’oubli. Ce ma- tin-là, il faisait beau et chaud sur les hauts plateaux du Nord de l’Afghanistan. Dans ce désert de pierres et de poussière, la journée qui s’annonçait ressemblait à toutes les autres, avec son immuable cortège de tâches domestiques, indispensables pour survivre en ces lieux hostiles et inconfortables. Je venais de m’affranchir de mes corvées d’eau et m’apprêtais à sortir pour aller jouer avec ma bande de copains lorsque ma mère m’a retenu. Contrarié, j’ai protesté. Elle m’a frappé et m’a collé mon petit frère dans les bras, m’ordonnant de le confier à une voisine, à un pâté maisons de chez nous. Je n’ai jamais eu le temps d’atteindre ma destination. Des coups de feu ont retenti. J’ai couru avec mon colis dans les bras, espérant me cacher dans la première ruelle sombre. Ma mère m’a attrapé au vol, fondant sur mon frère et moi comme un rapace sur sa proie. Elle nous a ramenés à la maison au pas de course, puis m’a envoyé me cacher sous un tas de couvertures. Depuis le silence intérieur de la maison, nous en- tendions des cris alentour et toujours ces rafales d’armes automatiques. Et puis la tempête est arrivée jusqu’à nous avec cette brutalité surprenante qui ca- ractérise ses assauts arbitraires. De violents coups sur notre porte ont fait trembler toute la maison. Une voix d’homme qui hurlait. Ma mère a ouvert. J’étais tétanisé sous les couvertures. J’ai suspendu ma respiration, es- pérant tenir jusqu’à ce qu’il soit parti. Quand les bruits

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