Cap sur les Baléares
155 pages
Français

Cap sur les Baléares , livre ebook

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155 pages
Français

Description

Un couple de plaisanciers entreprend une traversée en voilier de Porquerolles vers Minorque. Ce qui s'annonçait comme une navigation tranquille bascule bientôt dans le drame avec la chute à la mer du chef de bord. A peine remis de ses émotions, le couple doit recueillir des naufragés avec lesquels les relations se dégradent rapidement. Jean-Claude Michel entraîne le lecteur dans un huis clos maritime oppressant, où péripéties et rebondissements s'enchaînent sans relâche.

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Informations

Publié par
Date de parution 05 novembre 2017
Nombre de lectures 2
EAN13 9782140051210
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

JeanClaude Michel
Cap sur les Baléares Roman
Rue des Écoles / Littérature
Rue des Écoles Le secteur « Rue des Écoles » est dédié à l’édition de travaux personnels, venus de tous horizons : historique, philosophique, politique, etc. Il accueille également des œuvres de fiction (romans) et des textes autobiographiques. Déjà parus
Robin (Jean-Paul),Du bout du cœur, récit, 2017. Rudant (Jérémie),Ambition fatale, roman, 2017. Rouquette (Ariane),Lapin à la marjolaine, roman, 2017. Comte (Jean-Pierre),Les clés de Saint-Pierre, roman, 2017. Netter (Gérard),Derrière les rideaux jaunes, roman, 2017. Daléry (Inès),La hache et le miel, roman, 2017. Dupont (Jean-François),Le phare de San Nicolò, roman, 2017. Francès-Vanson (Pascal),Corps étranger, roman, 2017. Dalstein (Joseph),Faites entrer le coupable, roman, 2017. Duhamel (Philippe),Des fleurs sur une tombe, roman, 2017. Diaz (Claude),Les blessures de l’absence, roman, 2017. Berchmans (Nijimbere),L’école anormale de Kiremba, récit, 2017. Ces douze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.harmattan.fr
CAP SUR LES BALÉARES
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-12944-0 EAN : 9782343129440
Jean-Claude Michel Cap sur les Baléares Roman
Du même auteur :
Tempête en pénichette sur le Lot– BoD – janvier 2016
Traversée tragique– BoD – avril 2016
Charles-Henri recherche une équipière– Éditions Beaurepaire – novembre 2016
Premier jour Louis-René se sentait des démangeaisons dans le pied droit. S'il avait été seul, pensait-il, il aurait accéléré, et tant pis pour la limitation de vitesse ! Mais il savait que Clémence, mine de rien, le surveillait. Dès que la vitesse dépassait 130 km/heure, elle était alertée par les vibrations de la voiture. Louis-René sentait un regard désapprobateur se porter sur lui, et il savait qu'il devait relâcher légèrement la pression sur la pédale de l'accélérateur. Les vibrations cessaient, et Clémence, comme satisfaite, reportait tranquillement son regard sur l'autoroute. Louis-René pestait intérieurement, tout en se disant : « Heureusement que Clémence est là pour m'empêcher de faire des bêtises ».  Il ressentait cette impatience chaque fois qu'ils prenaient la voiture pour rejoindre leur bateau, unFirst 42, qui commençait à avoir un âge respectable, mais qu'il n'aurait changé pour rien au monde. Il disait à qui voulait l'entendre que le voilier qui lui donnerait envie de changer n'avait pas encore été dessiné, et que plus il voyait les nouveaux voiliers, moins il avait envie de changer.  Il avait pleine confiance en son bateau. Bien entendu, il avait eu à faire face à des problèmes techniques, mais jamais au point de compromettre une croisière ou de mettre l'équipage en difficulté.
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 Il ne se lassait pas d'admirer la ligne effilée de son First, le pont latté de teck, la finition des boiseries intérieures, sa capacité à remonter au vent au près serré. C'est à peine s'il consentait à reconnaître qu'un tirant d'eau de plus de deux mètres rendait parfois malaisé, pour ne pas dire impossible, l'accès à certains ports et mouillages méditerranéens.  Il avait baptisé son bateauL'Embellie. Quand on lui demandait pourquoi, il répondait que son bateau était comme sa femme : il embellissait chaque jour, et il embellissait sa vie. « Tu rêves ? »  La voix de Clémence le ramena à la réalité : le trafic était dense sur l'autoroute du Sud, comme toujours en période estivale, et il n'était pas question de laisser l'attention faiblir. Il répondit : « Comment as-tu deviné ? — À ta façon de conduire. — Et je suppose que tu devines aussi vers où se portent mes rêves. — Bien sûr, ce n'est guère difficile.  — Je me demandais dans quel état on allait trouver le bateau. Depuis qu'on est partis, il y a eu quelques coups de vent d'est assez méchants. — Tu l'avais bien amarré ? — Comme d'habitude. J'ai vu trop d'arrières de bateau à moitié enfoncés à cause d'un amarrage pas assez soigné.  — C'est vrai qu'on voit parfois des amarrages qui laissent perplexes.  — Pas étonnant ! Beaucoup de bateaux sont amarrés par beau temps, et les propriétaires n'ont jamais vu le port par quarante nœuds de vent d'est , quand on ne peut même
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pas monter sur son bateau, ni aller à pied jusqu'à la capitainerie.  — Bon, ne gamberge pas trop ! S'il y avait eu quelque chose, on aurait été avertis. On en sera quittes pour un bon nettoyage. De toute façon, on ne partira pas avant demain soir, il y aura suffisamment à faire pour préparer le bateau.  — Surtout pour une traversée vers les Baléares ! »  Clémence marqua un temps de silence, puis se tourna d'un bloc vers Louis-René ; la stupéfaction se peignait sur son visage.  « Qu'est-ce que tu as dit ? »  Louis-René restant impassible, elle insista :  « Tu as dit : les Baléares ! C'est quoi, cette blague ? On ne va pas en Corse, comme tous les ans ? »  Louis-René maintint son regard fixé devant lui, sans répondre, comme s'il n'avait pas entendu. Clémence saisit sa manche et la secoua :  « Hé, Arthur, je te parle ! »  Louis-René savait que lorsque Clémence l'appelait Arthur, ce n'était pas bon signe. Il se risqua malgré tout à répondre avec légèreté :  « Tu as quelque chose contre les Baléares ?  — La question n'est pas là ! On n'a jamais parlé d'aller aux Baléares.  — Eh bien, on peut en parler, on a tout le temps.  — Louis-René, tu es sérieux ? » «Ouf !se dit Louis-René, elle se rappelle à nouveau comment je m'appelle ! ». À haute voix, il répondit :  « Tout ce qu'il y a de sérieux !  — Regarde-moi, et répète-le !  — Je ne peux pas te regarder, il faut que je surveille la route, mais je peux te répéter que je suis sérieux. »
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