Couleur de Sang

Nathy

Description

Très librement inspiré des contes qui ont bercé notre enfance, Couleur de sang relate l’improbable rencontre amoureuse de deux êtres issus de deux mondes que tout oppose : la forêt et la civilisation humaine, le merveilleux et le réel.

Grâce à un style extrêmement poétique où chaque phrase brille comme une pierre précieuse, Nathy nous tisse un conte inoubliable et finement ciselé qui mêle la saveur intemporelle des légendes d’antan à d’indéniables touches de modernité.

Sujets

• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Merveilleux
• Fantasy
• Fiction
• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Rêve
• Contes
• Littérature
• Anthologie
• Collection
• Anthology
• Collections
• Anthologies

Informations

• Publié par: Amarante Editions
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782369762560
• Langue: Français

Extrait

Mentions légales Couleur de Sang

Table des matières

Nathy

Couleur de Sang

Collection Lune d’Amarante Fantasy Romance

Mentions légales

©2017Auteur Nathy.Illustration:©2017 Nathy. Édité par Lune-Écarlate 66 rue Gustave Flaubert 03100 Montluçon, France. Tous droits réser vés dans tous pays. ISBN 978-2- 36976-256-0 . Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou représentation intégrale ou partielle faite par quelques procédés que ce soit, sans le consente ment de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon au terme des articles L,122,-5 et L,335-2 et suivant du code la propriété intellectuelle. Si vous rencontrez un souci avec votre ebook à cause d'un DRM (que nous ne mettons pas) ou pour tout autre soucis veuillez nous contacter à contact@lune- ecarlate.com

Pour suivre toute notre actualité : http://www.lune-ecarlate.com

Couleur de Sang

Depuis des temps immémoriaux, la forêt sombre et in quiétante était là. Gare à ceux qui s’y aventuraient, à ceux qui ne la respectaient pas. De génération en génération, se transmettaient des récits sanglants qui parlaient d e monstres, de créatures diaboliques hantant ces lieux, d’êtres engloutissant votre âme ou encore de démons friands de chair fraîche. Les humains, toujours persuadés que tout leur était dû, s’entêtaient à chasser les habitants des sous-bois, à briser les branches, à couper, brûler… D’aucuns prétendaient qu’il fallait une fois pour toutes anéantir cet end roit maudit. Malgré tout, les habitants du village continuaient à s’y rendre et à commettre leurs forfaits ponctuels.

Les arbres tendaient leurs ramures vers le sol, ple uraient leurs racines que l’on maltraitait, leurs feuilles que l’on arrachait, leurs branches dont on les amputait. La forêt hurlait en silence la douleur de ses habitants, inn ocentes victimes de ces mâchoires de fer, du sang constamment versé. Chaque jour un peu plus, elle portait le deuil de ceux que l’on assassinait et tendait ses bras noueux vers l’astre nocturne, dans une supplique toute maternelle, priant la lune qu’elle mette enfin un terme à ce génocide.

* * *

Dans la sombre forêt hivernale, l’enfant perdu pleure, l’enfant appelle en vain, il crie, hurle. Une fleur de sang éclot sur sa peau diaphane. L’enfant s’est tu… Seule la lune, de son œil blafard, observe la scène. Un bruit de foug ères froissées s’estompe peu à peu. Les arbres décharnés tendent leurs rameaux griffus vers le corps sans vie, abandonné sur l’écrin de mousse et de feuilles mortes. Les branches gémissent sous le vent lugubre. La brume enveloppe de sa robe blanche les formes de s hôtes de ces bois. Au loin, un loup chante en l’honneur de l’astre nocturne. Un gr ognement, des pas. Des feuilles piétinées, un torse lacéré, des tissus déchirés, des geignements plaintifs, puis des larmes écarlates. Personne ne sait, personne ne voit. Des ombres fugitives appellent l’enfant qui ne leur répondra pas. Des perles de brouillard se sont déposées dans ses cheveux de jais déployés sur la terre humide. Les pétales pourpres se sont épanouis, se sont figés. Bientôt, ils seront fanés et noircis. Parmi les créatures éthérées errant dans les limbes fantomatiques, une voix tourmentée supplie de retrouver son fils. Le globe lunaire continue sa course, le petit cadavre ne l’intéresse plus. La nuit s’étire et, au petit matin, les longu es écharpes de brume s’étendent, se dissolvent et s’effacent. La scène apparaît dans sa cruelle réalité à ces spectres qui ont pris corps. Les villageois trouvent enfin la dépouille abandonnée, disloquée, lacérée. La mère, déchirée par la souffrance, berce celui qui f ut son bonheur plein de vie, au rire cristallin. Ses larmes tombent sur la tourbe, abreu vent la terre qui a accueilli la mort de son enfant. Le fruit de ses entrailles a disparu en fin d’après-midi, alors qu’il jouait avec ses camarades. Ils l’ont cherché, appelé durant des heures. En vain, seul le silence leur avait répondu. Quelle ignoble créature peut s’en prendre à ce malh eureux être sans défense, si fragile ? Une horreur sans nom règne sur la plaine, les victimes se multiplient. À chaque

fois, les habitants découvrent des cadavres mutilés , le torse déchiqueté, des morceaux d’écorce sur les...