Le pays de la terre perdue, tome 1 : Le réveil
202 pages
Français

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Le pays de la terre perdue, tome 1 : Le réveil , livre ebook

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Description

Chaque matin, Nadine savoure son café avant que les bruits envahissent sa maison, question de respirer le calme de cette nouvelle journée qui commence. Les premiers mois de sa retraite lui permettent enfin de peindre et d’écrire en solitaire. Elle adore aussi faire de l’excursion en montagne avec Alex, son compagnon depuis 35 ans. Ce sont des explorateurs qui ont usé leurs bottes aux quatre coins du monde. Jusqu’à ce matin-là…
Nadine ouvre les yeux et tout son monde a disparu. Avec sa tente orange et des provisions de survie pour cinq jours, que peut-elle faire? Sans savoir exactement où elle se trouve, les questions et les émotions se bousculent dans sa tête. Commence pour elle une quête exceptionnellement humaine pour retrouver la civilisation…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2013
Nombre de lectures 4
EAN13 9782895710554
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Pays de la
Terre perdue
Tome I- Le réveil
Suzie Pelletier
Le Pays de la
Terre perdue
Tome I- Le réveil
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Pelletier, Suzie, 1954-
Le pays de la Terre perdue
L’ouvrage complet comprendra 6 v.
Sommaire: 1. Le réveil.
ISBN 978-2-89571-054-7 (v. 1)
I. Titre. II. Titre: Le réveil.
PS8631.E466P39 2013C843’.6 C2012-942845-0
PS9631.E466P39 2013
Révision : Odette Pelletier et Thérèse Trudel
Infographie de la couverture : Monique Moisan
Infographie de l’intérieur: Marie-Eve Guillot
Photographie de l’auteure : Sylvie Poirier
Éditeurs : Les Éditions Véritas Québec 2555, avenue Havre-des-Îles, suite 118 Laval, (QC) H7W 4R4 450-687-3826 www.leseditionsveritasquebec.com
© Copyright : Suzie Pelletier (2013)
Dépôt légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada
ISBN : 978-2-89571-054-7 version imprimée 978-2-89571-055-4 version numérique
À mes parents, Claire et Robert, qui m’ont appris à laisser vivre mes rêves pour avancer dans la vie.
Le Réveil
La civilisation actuelle sécurisée par une technologie enveloppante fait perdre, aux humains que nous sommes, leurs repères de la vie en nature…
Comment retrouver ce que nos ancêtres nous ont légué avec nos gènes pour faire ce retour aux sources avec rien… et seul ?
Suzie Pelletier
Contenu
Chapitre 1: Jour 1 — 15 juillet
Chapitre 2: Jour 1 — 15 juillet
Chapitre 3: Jour 2 — 16 juillet
Chapitre 4: Québec, printemps 1975
Chapitre 5: Jour 3 — 17 juillet
Chapitre 6: Jour 4 — 18 juillet
Chapitre 7: Jour 5 — 19 juillet
Chapitre 8: Sherbrooke, janvier 1969
Chapitre 9: Jour 6 — 20 juillet
Chapitre 10: Jour 7 — 21 juillet
Chapitre 11: Montréal — janvier 2011
Chapitre 12: Jour 9 — 23 juillet
Chapitre 13: Jour 10 — 24 juillet
Chapitre 14: Jour 11 — 24 juillet
Chapitre 15: Montréal, 15 octobre 1983
Chapitre 16: Jour 12 - 26 juillet
Chapitre 17: Montréal — octobre 1993
Chapitre 18: Jour 13 — 27 juillet
Chapitre 19: Jour 14 — 28 juillet
Chapitre 20: Québec - 4 septembre 1973
Chapitre 21: Jour 15 - 29 juillet
Chapitre 22: Jour 17- 31 juillet
Chapitre 23: La Gaspésie — 18 juillet 1998
Chapitre 24: Jour 19 — 2 août
Chapitre 25: Jour 21 — 4 août
Chapitre 26: Jour 23 — 6 août
Chapitre 27: Jour 25 — 8 août
Chapitre 28: Sherbrooke — 18 décembre 1970
Chapitre 29: Jour 27 - 10 août
Chapitre 30: Jour 29 — 12 août
Chapitre 31: Jour 35 — 18 août
Chapitre 1
Jour 1 — 15 juillet
U ne sorte de douceur dans l’air, comme une onde chaude qui vient caresser sa peau et Nadine remue un bras, s’étire, puis ouvre un œil. La présence du soleil perce la toile, devenue translucide, de la petite tente. Non, mais… comme un ressort, la dormeuse se redresse. Sa tête vient heurter la lampe de camping accrochée au plafond. Aïe ! Nadine porte la main à son front où ses doigts découvrent une bosse douloureuse qui la fait crier à nouveau « Aïe ! » Elle se laisse retomber sur l’oreiller. Cette lampe ultra légère ne peut lui avoir fait cette bosse quand même !
« Ce doit être une sorte de faux réveil qui fait partie de son rêve. Attendre que le cadran sonne… comme chaque matin, puis se lever. Retrouver le calme de la maison, humer l’odeur du café… », se dit-elle en souriant.
Elle respire quelque chose d’étrange. Une odeur de campagne en été. Les oiseaux ? Ils chantent d’un arbre à l’autre, se répondant allègrement. Les rayons orange passent à travers ses paupières. Elle ouvre un œil. C’est la tente de trekking, qui n’était que rarement sortie de son sac de transport depuis au moins dix ans, qui forme un cocon au-dessus de Nadine. Elle retrouve cette sensation de chaleur matinale presque suffocante quand les fermetures éclair sont fermées. Le petit habitacle se transformera en serre si elle ne laisse pas entrer un peu d’air frais. En surveillant son redressement pour ne pas frapper à nouveau la lampe, Nadine se dirige à quatre pattes vers la porte.
Il y a au moins dix ans qu’Alex et elle n’ont pas fait de camping avec cette tente. Ils la traînent avec eux lors de leurs expéditions de trekking, une simple question de sécurité, sans l’installer. Normalement, ils préfèrent les gîtes de montagne disponibles le long des sentiers. Ces derniers offrent un certain confort et surtout, ils permettent de vivre au sec le temps que dure leur arrêt. Alors, la tente, insérée dans sa housse avec le tapis de sol, reste généralement accrochée au sac de montagne d’Alex. Étrange que son fidèle compagnon ne soit pas encore endormi à ses côtés. Est-il déjà en train de préparer le petit-déjeuner ? Quel amour !
Nadine tente de reprendre le fil de ses souvenirs. Hier soir ? Elle regarde autour d’elle. Avec une sorte d’incompréhension, elle reconnaît la petite lampe-chandelle accrochée au plafond de la tente. Délicatement, elle touche à nouveau la bosse sur son front. A-t-elle fait une commotion ? Perdu la mémoire ? Le choc sur une tempe fragile… Nadine a la tête dure ! Il se passe quelque chose d’inhabituel. Il doit bien y avoir une explication. « Réveille-toi ! », lance-t-elle en se pinçant le bras. Elle secoue la tête, se frotte les yeux comme lorsqu’elle était enfant. Sa vigilance se réveille. Il y a des points d’interrogation énormes sur chacun des objets qui l’entourent. Il lui faut trouver le lien entre ce qu’elle voit et ce qu’elle vit. Nadine s’est endormie dans son lit moelleux, collée contre Alex, dans la maison familiale. Elle se souvient de ces matinées bruyantes, autant qu’animées, lorsque leurs deux enfants y chahutaient. Lève-tôt, Nadine a toujours su se donner un moment de calme et de quiétude avant le réveil des autres.
C’est à n’y rien comprendre. Elle reconnaît son sac de couchage, mais celui de son mari n’y est pas. Il n’y a qu’un seul matelas, une seule paire de bottes, une paire de bas, un ensemble de vêtements.
« Mais où est Alex ? Ses effets n’y sont pas… »
Nadine s’étonne sans comprendre : « Qu’est-ce que je fais là ? Comment ai-je quitté Montréal ? Est-ce que nous avions planifié une expédition dont je ne me souviens pas ? Ils sont où les autres ? Je perds la tête, tout simplement ! »
Évitant le vertige qui la gagne, Nadine sent son cerveau entrer en ébullition. Et ce bruit ? Dehors, elle entend les oiseaux. Il y a aussi un autre animal. Plus gros qu’un écureuil. Qu’est-ce que c’est ? Elle s’habille en vitesse, puis elle sort en douce. Une sorte d’intuition la retient de se précipiter. Tout doux ! Un danger… « Wow ! Incroyable… où est ma caméra ? » Il y a un caribou impressionnant qui gruge les plantes de son petit-déjeuner à deux mètres à peine de la tente. Il tourne la tête, redresse les oreilles. Même si Nadine ne bouge plus, son arrivée inopinée l’a surpris et il prend la fuite. « Zut pour la photo. Peureux ! Maintenant, personne ne me croira… »
Nadine regarde l’animal d’un air perplexe. Elle a bien vu un gros mâle avec des bois énormes se faufiler entre les arbres. C’est plutôt curieux ? Les caribous perdent leur panache au début de l’hiver et leurs bois repoussent lentement pour atteindre leur grosseur maximum pour la période du rut, en septembre. Le cervidé qu’elle vient d’observer porte une ramure typique du milieu de l’été et non pas les excroissances du printemps. En avril, ses bois devraient être plus petits. On est bien le 24 avril aujourd’hui ? Sa montre le lui confirmera. Il suffit d’aller la chercher dans la tente.
Avant de rentrer, Nadine essaie de se situer. Les plantes autour de la tente lui sont familières. Elle a une impression de déjà-vu; cela lui rappelle les décors verdoyants du parc de la Gaspésie, qu’elle a exploré si souvent avec Alex. Si la cabane aménagée pour les météorologues se trouve à proximité, elle doit être à coup sûr sur le mont Logan. Elle ne la détecte pas, même en faisant un 360 degrés. La petite tente orange est la seule chose familière des environs. La température estivale est suspecte. Le printemps gaspésien n’est jamais si hâtif. Voilà un début de journée pour le moins étrange.
Nadine se sent un peu confuse. Le soleil lui tape sur la tête sans ménagement et elle doit placer sa main devant ses yeux en raison de la force de ses rayons qui l’éblouissent. Une sensation d’étourdissement l’envahit. Il y a cet élancement sur ses tempes. Elle a soif et sa gorge se noue de plus en plus. Elle ne rêve pas. A-t-elle perdu la mémoire ? A-t-elle simplement perdu la tête ? Elle lance un cri perçant : « OHÉ ! » Quelques oiseaux s’envolent, puis le silence retombe. Tout c

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