Le sanctuaire
222 pages
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Le sanctuaire , livre ebook

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Description

Il y a maintenant une semaine, Lela Santos, 17 ans, apprend que sa meilleure amie Nadia s’est suicidée. Aujourd’hui, à cause d’un rite d’adieu ayant mal tourné, Lela se retrouve au paradis, qui se trouve proche d’une vaste cité emmurée… l’enfer. Personne
ne songerait à franchir les Portes du suicide de plein gré pour se rendre dans cette cité plongée dans l’obscurité et infestée de créatures dépravées. Personne sauf Lela. Elle qui est déterminée à sauver l’âme de sa meilleure amie, même si elle y doit sacrifier sa vie.
Au cours de ses efforts visant à trouver Nadia, Lela est capturée par des gardes, d’énormes créatures à demi-humaines qui patrouillent dans les rues de la cité sombre. Leur capitaine, Malachi, un véritable humain, ne leur ressemble en rien, sauf sur un point: son efficacité de combattant. Lorsqu’il rencontre Lela, Malachi établit à son tour son propre plan: la faire sortir de la cité, même si cela signifie qu’elle doit abandonner Nadia. Malachi sait quelque chose que Lela ignore: cette dernière pourrait se retrouver dans un endroit encore pire que la cité sombre. Il fera tout pour lui éviter ce destin.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2018
Nombre de lectures 12
EAN13 9782897678494
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2012 Sarah Fine
Titre original anglais : Sanctum
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée avec l’accord de Skyscape
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Catherine Vallières
Révision linguistique : Daniel Picard
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe et Féminin pluriel
Conception de la couverture : © 2013 Tony Sahara
Montage de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Shutterstock
Mise en pages : Kina Baril-Bergeron
ISBN papier 978-2-89767-847-0
ISBN PDF numérique 978-2-89767-848-7
ISBN ePub 978-2-89767-849-4
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) Canada J3X 1P7
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750, Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.


Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

Pour Jennifer,
qui a été présente pour moi dès le début.
PROLOGUE
À ma première journée de la rentrée au Warwick High School, si vous m’aviez dit que j’allais entreprendre une véritable descente aux enfers pour venir en aide à l’un ou l’une des élèves de cette institution, de surcroît à la reine de beauté de l’école, j’aurais ri. Ou peut-être vous aurais-je enfoncé la pointe de mon stylo à bille dans la peau (la journée avait été plutôt difficile).
J’étais à l’extérieur à l’heure du midi, derrière l’école, en train de m’allumer une cigarette dont j’avais bien besoin, lorsque j’aperçus cette jolie blonde qui portait des vêtements plus chers que la somme des chèques versés pendant une année à une famille d’accueil. Le regard de ses yeux bleu pâle défila sur la clôture jusqu’à se poser sur ce grand jeune homme mince aux jeans sales qui se tenait près de moi. Elle vint en sa direction et lui parla d’une voix tremblotante.
— Angela m’a dit que tu as de l’OC 1 . C’est vrai ?
Jeans Sales se redressa.
— Angela a peut-être raison ; tout dépend de ce que tu as pour moi .
La fille plongea les doigts dans son sac à main et en sortit plusieurs billets qu’elle brandit en l’air. J’aurais eu envie de lui donner une claque derrière la tête. Personne ne lui avait jamais appris à ne pas montrer son argent en public ?
Jeans Sales sourit en la contournant, puis la plaqua contre la clôture.
— Je crois que tu as peut-être davantage que ça à m’offrir. C’est ta première fois ?
Comment appelle-t-on ça, déjà ? Une fâcheuse expression à double-sens ! J’aurais dû sur-le-champ lui écraser ma cigarette dans l’œil. Je ne suis sûrement pas la seule fille à fantasmer sur ce genre de gestes.
Le visage de la blonde se plissa.
— Ma première… ah, ici en arrière… tu veux dire ?
Ne voyait-elle pas que ce voyou voulait profiter d’elle ? Il allait manifestement lui prendre son argent, mais elle l’avait bien cherché. Et de la façon dont il la regardait, j’aurais parié qu’il essaierait de lui demander le double du prix pour sa dose. Et là, je trouvais qu’il exagérait.
J’aurais dû m’en moquer. Après tout, depuis mon arrivée le matin même pour ma première journée de la rentrée, accompagnée au secrétariat par ma nouvelle mère d’accueil et mon agent de probation, j’avais entendu des filles comme elle passer des commentaires vaches sur mes cheveux rebelles et mes vêtements de piètre qualité achetés à rabais chez Kmart 2 . J’avais vu ces filles reculer pendant que je marchais dans le couloir. Je les avais entendues murmurer que j’avais tué quelqu’un, ce qui n’était absolument pas vrai. J’avais seulement presque tué quelqu’un. Je m’étais attendue à toutes ces rumeurs, à tous ces airs pincés, et j’avais déjà décidé que j’allais me moquer de ce qu’on penserait de moi. Je n’avais de compte à rendre à personne dans cette école. Alors ­pourquoi ­m’intéresser à cette petite snob qui allait avoir un rapprochement non désiré avec un petit revendeur de drogue en devenir ?
Mais… au moment où je vis le sang de la blonde quitter son visage déjà blême, je sus que je serais incapable de regarder passivement cette scène sous mes yeux.
J’écrasai ma cigarette et je me rapprochai d’eux de quelques pas. Je ne suis pas imposante, mais je ne suis pas non plus qu’une vulgaire maigrelette. J’étais capable de faire des pompes autant que les hommes. J’avais eu suffisamment de temps libre à cet effet au RITS 3 : la prison juvénile du Rhode Island. Je connaissais aussi l’importance d’être capable de me défendre par moi-même. C’était l’un des nombreux effets secondaires liés à mon placement en famille d’accueil chez Rick Jenson. Après quelques mois passés sous ses « soins », j’avais tenté de me suicider. Comme ça n’avait pas fonctionné, j’avais agi différemment. En le frappant de mon mieux, me faisant ainsi envoyer dans une prison juvénile. C’était là que j’avais appris à ne pas avoir peur des gars comme Jeans Sales.
— Allons, lançai-je brutalement en faisant un autre pas. Laisse-la acheter ses pilules et retourner auprès de ses amies.
— Tais-toi, répondit Jeans Sales en s’approchant de la fille qu’il dominait du haut de sa taille.
Il ne me regarda même pas. Il ne me croyait pas menaçante. Génial.
La cloche sonna la fin de la pause du midi. J’étais à une sottise près d’être renvoyée au RITS ; j’aurais donc dû me précipiter en classe, mais je n’arrivais pas à me convaincre de la laisser seule avec lui. Je savais ce que c’était de se sentir impuissante et coincée, malgré tous les efforts que je mettais pour oublier.
— Prends l’argent, gémit-elle, et laisse-moi retourner en classe.
— Ah, mais tu ne peux pas partir maintenant. Nous devons discuter du paiement.
Jeans Sales avait susurré ces mots en me décochant un regard de biais. Je voyais presque ses neurones s’activer dans son petit cerveau ; le gars semblait vouloir profiter de nous deux, il semblait croire que j’embarquerais dans son jeu. Et comme je m’y attendais, il commença à passer son bras autour de mon cou pendant qu’il s’adressait encore à l’autre fille.
— Je veux sentir ta jolie bouche sur mon…
Je lui donnai un coup de poing dans l’estomac, ce qui fit plier le garçon vers l’avant. Je me tournai vers la fille, qui semblait sur le point de l’accabler d’injures.
— Qu’attends-tu ? Va-t’en d’ic…
Jeans Sales me saisit par les cheveux et me tira vers l’arrière. Je lui écrasai le pied d’un coup de talon et lui assénai un coup de coude à l’estomac. Il en eut le souffle coupé et me lâcha les cheveux. Je me précipitai derrière lui, sortant de ma poche la seule arme en ma possession : un stylo à bille.
Je lui donnai un vif coup de pied à l’arrière du genou et lui saisis à mon tour une poignée de cheveux pendant qu’il titubait. Il tomba à genoux et, de ma main qui lui tenait encore les cheveux, je lui tirai la tête vers l’arrière, puis appuyai la pointe de mon stylo contre son cou.
— Prêt à retourner en classe ?
Je me permis le luxe d’enfoncer le stylo un peu plus, faisant ainsi une empreinte profonde entourée d’encre bleue.
Il leva les mains de chaque côté en g

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