Les malades précieux
292 pages
Français

Les malades précieux , livre ebook

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292 pages
Français

Description

De ce recueil de nouvelles bien grinçantes ressortent l'humour, la dérision, le drame et la curiosité, pour dépeindre la société africaine de ce début de vingt-et-unième siècle. Les villes sont imaginaires, mais pas besoin d'être grand clerc pour reconnaître ces pays sortis à peine de la guerre. La politique est incontournable dans ces sociétés, où jeunes et vieux se battent au quotidien pour leur survie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2013
Nombre de lectures 11
EAN13 9782336321974
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LeS màlàdeS précieux
Obàmbé GakOssO
LeS màlàdeS précieux Obàmbé GakOssO
LeS màlàdeS précieux
Ecrire l’afrique Ecrire l’afrique
L’ armattan
Les malades précieux
Écrire l’Afrique Collection dirigée par Denis Pryen Romans, récits, témoignages littéraires et sociologiques, cette collection reflète les multiples aspects du quotidien des Africains.Dernières parutions Ano NIANZOU,Sous les bombes de Char-kozy, 2013. Francine NGOIBOUM,Fleur brisée, 2013. Lang Fafa DAMPHA,African Aliens, 2013. Claude-Ernest NDALLA,Le Gourou. Une imposture congolaise, 2013. Salvator NAHIMANA, Angélique Gisèle Nshimirimana. Mon homme m’aurait mangée toute crue. Edition bilingue kirundi-français, 2013.Aboubacar LANKOANDE,La palabre des Calaos, 2013. Christian ROCHE,Amaï. Amour et rébellion en Casamance, 2013. Giovanni MELEDJE,Scandales d’amour, 2013.Maxime OUARO,Boro, 2013. Martin KAPTOUOM,Promesse africaine. Parole d’immigré, 2013.Sidi ZAKARI,Un élu du peuple, 2013 Géraldine Ida BAKIMAPOUNDZA,Le retour en France des expatriés. De Conakry à Paris, 2013. José THISUNGU,Les chantiers intimes, 2013. Djibril SALAM,Au bonheur des damnés, 2013. Denis BOMBA-NKOLO,Le rêve du Pygmée Oyoa-Baka, 2013. Jema DAZOABASILA,Bons vents, 2012. Fweley DIANGITUKWA,Notre vie est un mystère. Cette chambre-là May, 2012. Cyriaque MUHAWENAYO,La guerre des nez au Burundi. Je l’ai vue et vécue, 2012. Élie MAVOUNGOU,Incertitudes, 2013.
Obambé Gakosso Les malades précieux
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00615-4 EAN : 9782343006154
Remerciements tout particuliers à Pierre Eboundit. Un Grand, un Immense merci pour le temps consacré au travail de correction et de mise en page de cet ouvrage. Remerciements aussi à Francis Seck Mangouani qui m’a généreusement offert l’image de première page de cet ouvrage. Sans lui, à coup sûr, ce travail n’aurait pu atteindre ce niveau de qualité.
Je n’ai plus de temps à perdre.
Je n’ai plus de temps à perdre.Depuis la fin de la guerre en octobre 1997, Karumba avait longtemps hésité à rentrer sur Deschavannesville. Il avait laissé aller et venir nombre de gens qui ne cessaient de lui dire que malgré tout, la vie avait repris et que, de toutes les façons, il avait intérêt à rentrer pour au moins aller assumer ses responsabilités de jeune papa. Si lui avait réussi à fuir vers l’Est avec ses deux filles de sept et quatre ans, sa compagne, Swui, n’avait pu suivre la même direction. Elle n’était pas comme lui de l’Est, et par conséquent, elle avait toutes les chances de se faire malmener par les miliciens qui tenaient les quartiers Est de Deschavannesville et aussi tout l’Est du pays. Originaire de l’Ouest, elle avait suivi ses parents pour aller se réfugier dans la région d’origine de ces derniers. Elle l’avait fait la mort dans l'âme, car c’était pénible pour elle de laisser partir ses filles et son compagnon. À leurs âges, les gamines avaient plus besoin de leur maman que de leur papa, un homme pas toujours responsable. Mais elles avaient une tare difficile à masquer : elles ne portaient pas le même nom que leur maman, Swui. Or, les miliciens contrôlant les quartiers Ouest, et l’Ouest du pays aussi, étaient symétriquement les mêmes que ceux de l’autre côté. Ils commençaient à parler aux gens arrêtés sur les routes par la langue vernaculaire la plus couramment parlée dans le coin. Si l’on n’était pas capable de répondre, on pouvait avec de la chance se faire interroger dans une autre langue, mais parlée dans les régions sous contrôle. Quand la chance n’était pas au rendez-vous,
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