Traductions et contextes, contextes de la traduction
310 pages
Français

Traductions et contextes, contextes de la traduction , livre ebook

310 pages
Français

Description

La prise en compte des contextes peut-elle être considérée comme une approche efficiente de la traduction ? Trois grandes orientations sont proposées dans cet ouvrage : une orientation « linguistique » abordant les questions de la retraduction, de l'auto-traduction et de la non-traduction, une orientation « socioculturelle », analysant les contextes de production et de réception des textes traduits, et une orientation « intertextuelle et transesthétique », mesurant l'impact d'œuvres culturelles sur la traduction des textes.

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Publié par
Date de parution 15 janvier 2018
Nombre de lectures 13
EAN13 9782140057373
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Traducions et contextes, contextes de la traducion
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Traducions et contextes, contextes de la traducion
Sous la direcIondeMichaël G et Bénédicte M�
Traducions et contextes, contextes de la traducion
Traduction et contextes, contextes de la traduction
Collection Traductologie Directeur : Mathieu Guidère La collectionTraductologiepublie des ouvrages qui traitent des questions de la traduction et de l’interprétation dans une perspective multilingue, interculturelle et intersémiotique. Elle s’intéresse à toutes les problématiques qui concernent les traducteurs dans l’exercice de leur métier et les spécialistes du langage dans l’analyse des traductions. Elle est ouverte à toutes les approches théoriques et méthodologiques, appliquées à tous types de textes traduits. Elle se donne un double objectif : d’une part, promouvoir des recherches actuelles menées sur la traduction écrite, orale et audiovisuelle ; d’autre part, publier des jeunes chercheurs dont les travaux mériteraient une plus large diffusion. Les études traductologiques sont ici envisagées dans leur acception la plus large, celle qui motive les recherches interdisciplinaires susceptibles d’éclairer la complexité d’un domaine au contact des langues et en mutation constante. Que l’on se réfère aux sciences du langage, à la linguistique, aux sciences sociales ou encore à l’histoire des idées et des mentalités, il s’agit de révéler la richesse et la diversité des approches actuelles des phénomènes liés à la traduction et à l’interprétation dans un monde globalisé et interconnecté. La collection Traductologie est dotée d’un comité scientifique et d’un comité éditorial qui examinent de façon anonyme les travaux soumis. La publication des travaux acceptés n’est soumise à aucune contribution financière des auteurs.Déjà paru Guillaume Astrid ȋdir.Ȍ,Idéologie et traductologie, ʹͲͳ͸. Guidère Mathieu,Traductologie et géopolitique, ʹͲͳͷ.
Sous la direction de Michaël GRÉGOIREet Bénédicte MATHIOSTraduction et contextes, contextes de la traduction
Ouvrage publié avec le soutien de la Maison des Sciences de l’Homme (MSH, USR 3550), du Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS, EA 4280), du Laboratoire de Recherche sur le Langage (LRL, EA 999) de l’Université Clermont Auvergne. © L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343- 13838-1 EAN : 9782343138381
Introduction
« […] context is more than a set of previously specified discrete variables that have an impact on the knowledge of a language and a person's ability to use it. Context and language are considered to be in a mutually reflexive relationship, such that language shapes context as much as context shapes language. » (House, 2006).Ce volume collectif est issu des séminaires de 2012 s’étant tenus à Clermont-Ferrand dans le cadre de l’axe « Dynamiques 1 interculturelles » de la Maison des Sciences de l’Homme, mais aussi de l’appel à contribution lancé en 2016 conjointement par les laboratoires LRL (Laboratoire de recherches sur le langage, EA 999) et CELIS (Centre de recherches sur les littératures et la sociopoétique, EA 1002). Trois grandes orientations qui éclairent la question centrale des contextes en traduction s’en dégagent : une orientation « linguistique » proposant une typologie au sein de laquelle dialoguent théories et pratiques traductologiques telles que la retraduction, la trahison, l’auto-traduction et de la non-traduction, une orientation « socioculturelle », visant à éclairer les contextes de production et de réception des textes et œuvres traduits, une orientation « intertextuelle et transesthétique », prenant en compte l’impact des œuvres littéraires, artistiques et plus généralement culturelles sur le texte et ses traductions.
1 Les reponsables de cet axe MSH sont Friederike Spitzl-Dupic, Serge Botet, Bénédicte Mathios et Michaël Grégoire.
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Aborder les contextes en traduction semble créer un éloignement et un écart de la lettre du texte à traduire, et donc un écart des questions traductologiques propres à la langue et au texte. Or la prise en compte du ou des contextes ne peut-elle être considérée au contraire comme une approche efficiente de la traduction, visant à en expliquer les processus, y compris les plus littéraux? Pour répondre à cette question, la richesse des théories traductologiques existantes (cf. Moya, 2004) n’a d’égal que les pratiques de traduction qui ne cadrent pas nécessairement – ce sur quoi s’accordent les théoriciens – avec l’une ou l’autre de ces théories, lesquelles font néanmoins avancer la complexe définition de la traduction. Or, la théorie linguistique, la théorie de la traduction « dynamique », la théorie interprétative, les théories polysystémiques, pragmatiques, duskoposautres, et conduisent, dans leur complémentarité, à repenser continuellement le rôle du texte et celui du contexte au sein du travail de traduction. La notion de contexte est centrale lors du travail de traduction. Quelle que soit la méthode de traduction retenue, le traducteur, même s’il se revendique « sourcier », doit s’intéresser à différentes acceptions du contexte, ce terme se déclinant à la fois comme source d’éléments culturels et langagiers en provenance de diverses époques et influant sur l’écriture, et comme cible (composée du lectorat, des éditeurs), qu’elle soit contemporaine de la production du texte ou qu’elle appartienne à des époques ultérieures. Mais le contexte, s’il est partout autour de la production et de la réception du texte traduit en constitue aussi le cœur, notamment par le biais de l’intertextualité, mais aussi par le biais des éléments de culture imprégnant les différentes étapes de la traduction et de sa réception. Sera entendu comme contexte tout ce qui relie le texte-source au texte-cible en tant que processus, tout ce qui fait le contexte au sens inspiré decontextuslatin d’« assemblage et de réunion » (TLFi,sv.contexte), c’est-à-dire la construction d’un premier texte par un auteur donné, puis sa « mise en lien » avec un second texte, à savoir le texte-
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2 cible, l’ensemble constituant une « contexture » propre à la nouvelle unité augmentée que forment le texte source et sa ou ses traductions. Ainsi, la traduction se contextualise dès sa production, et en fonction de sa (et/ou ses) réceptions, étapes dont traitent ces chapitres. Parmi les différents types de traduction dont il sera question dans ce livre, la retraduction notifie de façon diachronique des contextes de réception divers justifiant de nouvelles traductions, en fonction des époques de réception. L’auto-traduction, vient pour sa part ancrer le processus de traduction dans celui de l’écriture elle-même, réfléchissant notamment sa capacité à la variation et pensant la réception de l’œuvre par diverses cultures. La non-traduction est quant à elle capable de démontrer à quel point l’écriture est en elle-même proche d’un travail de traduction ou, sous certaines conditions, d’un travail sur l’impossibilité de traduire. En effet, le choix de ne pas traduire une langue est une prise en compte, d’une certaine manière, de l’intraduisible, grand thème traductologique, et également de l’inutilité de traduire décidée par l’auteur du texte source, que complète la réflexion sur la traduction comme trahison, reconsidérée dans un chapitre de ce livre et vue, non comme une perte, mais comme un apport. Les propositions faites autour de cette typologie, tendent à démontrer qu’il n’y a pas de vraie séparation entre texte et contexte ; la procédure traductologique cibliste pourrait fort bien ne pas s’opposer à une procédure 3 sourcière ou du moins, sous certaines conditions, la compléter . C’est la pierre que cet ouvrage souhaite apporter à l’édifice des études traductologiques à travers l’ensemble des contributions de ce volume issues d’horizons scientifiques différents, qu’ils soient linguistiques, littéraires, voire historiques ou civilisationnistes.
2 L’acception usuelle de ce terme renvoie à un tout préalablement défini en tant que résultat (cf. TLFi svcontexture). Il s’agit d’insister plutôt ici sur l’organisation des éléments en tant que processus. 3 Cf. Ladmiral et Lipiansky (2015 : 29-67) : « Ainsi aurait-on, du littéralisme le plus étroitement sourcier à la réécriture cibliste la plus audacieuse, la polarité d’un continuum vectoriel permettant un déplacement du curseur en fonction des paramètres considérés (factorisations, items de traduction, gradients de littéralité, etc.) dans le texte original, mais aussi dans sa traduction. »
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