Voyages ou séjours d écrivains espagnols en Europe
264 pages
Français

Voyages ou séjours d'écrivains espagnols en Europe , livre ebook

-

264 pages
Français

Description

« Cet ouvrage est une synthèse claire, vigoureuse et pertinente sur les voyages d'écrivains espagnols en Europe, au tournant du XIXe siècle. » L'analyse porte sur quinze récits de voyage, sélectionnés selon trois critères, l'inscription dans la période (1890-1910), la destination européenne des déplacements et l'identité sociologique de leurs auteurs : écrivains plus ou moins reconnus, envoyés spéciaux comme Emilia Pardo Bazán ou exilés comme Vicente Blasco Ibáñez.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 46
EAN13 9782296489554
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait







Voyages ou séjours d’écrivains espagnols
en Europe
1890-1910












































© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-96936-0
EAN : 9782296969360
Élisabeth DELRUE






Voyages ou séjours d’écrivains espagnols
en Europe
1890-1910


Modalités hispaniques du récit de voyage





Préface de Jean-Claude Rabaté








Recherches et Documents – Espagne
Collection dirigée par D. Rolland et J. Chassin

La collection Recherches et Documents–Espagne publie des travaux
de recherche de toutes disciplines scientifiques, des documents et
des recueils de documents.

Dernières parutions

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2011.
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eéconomiques franco-espagnoles de la fin du XIX siècle à la Première
Guerre mondiale, 2010.
DELAUNAY Jean-Marc, Méfiance cordiale, Les relations coloniales
efranco-espagnoles de la fin du XIX siècle à la Première Guerre
mondiale, 2010.
DELAUNAY Jean-Marc, Méfiance cordiale, Les relations
emétropolitaines franco-espagnoles de la fin du XIX siècle à la
Première Guerre mondiale, 2010.
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2009.
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l’Espagne, 2007.
ALVAREZ Sandra, Tauromachie et flamenco : polémiques et clichés.
e eEspagne XIX – XX , 2007.








es parents A m
A Vincent et Adrien
Avant-propos

Cet ouvrage est le fruit d’un travail de recherches que
l’auteure nous présente aujourd’hui en une synthèse claire,
vigoureuse et pertinente ayant pour thème les voyages
e d’écrivains espagnols en Europe, au tournant du XIX siècle.
D’emblée, Elisabeth Delrue souligne l’ampleur et la
difficulté de la tâche : cerner des caractéristiques génériques et
des constantes formelles propres à ce type de narration intitulé
« récit de voyage » ; en définir les modalités propres à
l’Espagne de 1900, ou plus exactement à la charnière de deux
siècles. L’introduction particulièrement dense, enrichie par la
lecture d’abondants ouvrages théoriques français et espagnols,
met en perspective le récit de voyages en termes de genre
constitué et autonome, obéissant à des règles précises et à
certaines contraintes qui impriment des marques particulières à
ce même récit. Cette réflexion à propos des « modalités
hispaniques du récit de voyage » s’organise ensuite autour de
trois grands axes.
Le lecteur découvre tout d’abord une étude théorique portant
sur les questions complexes d’identité et d’altérité et dictée par
le désir d’apporter des réponses claires à des questions délicates
mais pourtant apparemment simples : les motivations des
voyageurs, la nature de leur quête, leurs difficultés à
appréhender des cultures étrangères. Le corpus précis et
rigoureux choisi par l’auteure met en lumière des figures
d’écrivains journalistes comme Vicente Blasco Ibáñez ou
Emilia Pardo Bazán ; leurs récits s’apparentent essentiellement à
des reportages sous forme de « chroniques-lettres » destinées
tout autant à la presse provinciale (El Correo de Valencia)
qu’aux périodiques nationaux (El Imparcial).
La seconde partie intitulée « Les images de la modernité »
présente le grand mérite de brosser et d’analyser un contexte
historique précis, celui de la fin d’un Empire espagnol sur lequel
le soleil s’était définitivement couché. Avant même la date
mythique de 1898, la réflexion et les essais de maints
intellectuels désenchantés illustrent un profond pessimisme
7 ambiant. L’Europe s’affirme alors comme un modèle pour
l’Espagne et les capitales européennes deviennent une
destination obligée pour des voyageurs fascinés par les espaces
urbains, au premier rang desquels figure Paris, la Ville-lumière.
L’auteure recrée parfaitement l’atmosphère des quartiers à la
mode de la capitale française et analyse avec minutie les
« images de la modernité » nées de lieux emblématiques, de
circonstances exceptionnelles comme les Expositions
Universelles, les manifestations artistiques et l’émergence de la
modernité.
Dans la dernière partie, consacrée à la construction du
discours de la modernité, les différentes stratégies discursives
sont bien mises en évidence par Elisabeth Delrue. Celle-ci
analyse finement l’écriture et les procédés utilisés par les
voyageurs pour mettre en lumière la richesse des confrontations
entre différentes formes de cultures mais aussi la difficulté d’en
retranscrire le caractère inédit. Le mérite de cet ouvrage est de
ne jamais occulter la toile de fond historique en privilégiant le
débat incessant entre l’exaltation de toutes les formes de
casticismo, la crainte de voir l’Espagne perdre son identité et
l’ouverture vers l’Europe si chère à certains intellectuels
essayistes de 1900.
En résumé, Elisabeth Delrue nous offre un ouvrage dense,
riche et varié qui s’attache à l’étude de plusieurs objets de
recherche à un moment charnière de l’histoire culturelle de
l’Espagne contemporaine. Cette étude ambitieuse n’omet pas de
s’interroger sur le statut du lecteur afin de mieux prendre en
compte les différentes stratégies discursives. L’originalité de cet
ouvrage vient de la volonté affichée de son auteure de toujours
lier intimement les différentes sortes d’« images discursives »
(locuteur, destinataire et modernité) à la personnalité même du
locuteur, authentique « médiateur culturel » qui fait du lecteur
un acteur à part entière dans cette Espagne de l’immédiat
« après-désastre », partagée plus que jamais entre repli
identitaire et ouverture vers les cultures de l’Autre.
Jean-Claude Rabaté
Université de la Sorbonne nouvelle, Paris 3
8
Introduction


Si la dénomination de « récit de voyage » adoptée désormais
par la critique littéraire recouvre une grande diversité de
réalisations textuelles et traverse les époques depuis les
Histoires d’Hérodote et Anabase de Xénophon qui en sont les
1premières manifestations, le corpus qu’il constitue, en
évolution constante, étalé au long des siècles, est, a fortiori,
considérable. Dégager des marques génériques et des constantes
formelles est une entreprise ardue que ne manque pas de
constater Roland Le Huenen :
L’on est donc forcé de reconnaître, grâce à cette variété de
pratiques et de formes, l’extrême difficulté sinon
l’impossibilité à considérer et à décrire le récit de voyage en
termes de genre constitué, autonome, faisant l’objet de règles
et de contraintes a priori, présentant un réseau de marques et
2de signes spécifiques .
Pierre Rajotte signale, en raison de la multiplicité de ses
3formes, l’impossibilité d&

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