Enigme n°2 - qui suis-je ?
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Description

qui suis-je ? Briquet de table réalisé à partir d'obus de 37 mm. Vue d'ensemble de quelques objets de poilus : petit vase, pyrogène, torche, briquet et coupe-papier. Indices : Je ne suis pas un objet unique mais plusieurs objets ayant un point commun. Nous sommes représentatifs d'un « artisanat » ou d'une « industrie » qui n'a duré que 4 ans au début du XXe siècle. Notre artisanat utilisait des matériaux de récupération, bien avant la notion de développement durable. Nos artisans étaient braves et tous ne sont pas rentrés chez eux... Très joli pyrogène en laiton, gravé sur chaque face d'une cigogne. Le grattoir est situé au dos de la boite. Un système de ressort permet à la boite de se fermer d'un coup sec. Parfois décoratifs Le vase fabriqué à partir de douilles d'obus est un grand classique, souvent décoré de motifs de fleurs un peu naïfs, d'inspiration art nouveau. Pour le bureau, on fabriquait des encriers, des portes plumes avec des douilles de balles. On rencontre parfois des objets religieux : calvaire, crucifix... Le bijou à la mode, à cette époque est la bague de poilu. C'était un objet assez simple à fabriquer, que l'on gravait au nom ou aux initiales de sa fiancée. Petite torche à essence ou à huile fabriquée à partir d'un obus de 37 mm. Le poilu qui l'a réalisé a signé l'objet de son nom et de son village d'origine. Liens intéressants sur internet De nombreux sites blogs de collectionneurs présentent des objets de poilus : http://www.artisanat-de-tranchees.

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Extrait

qui suis-je ?
Briquet de table réalisé à partir d'obus de 37 mm.
Vue d'ensemble de quelques objets de poilus : petit vase, pyrogène, torche, briquet et coupe-papier.

Indices :

Je ne suis pas un objet unique mais plusieurs objets ayant un point commun. Nous sommes représentatifs d'un « artisanat » ou d'une « industrie » qui n'a duré que 4 ans au début du XXe siècle. Notre artisanat utilisait des matériaux de récupération, bien avant la notion de développement durable. Nos artisans étaient braves et tous ne sont pas rentrés chez eux...

Très joli pyrogène en laiton, gravé sur chaque face d'une cigogne. Le grattoir est situé au dos de la boite. Un système de ressort permet à la boite de se fermer d'un coup sec.

Parfois décoratifs

Le vase fabriqué à partir de douilles d'obus est un grand classique, souvent décoré de motifs de fleurs un peu naïfs, d'inspiration art nouveau. Pour le bureau, on fabriquait des encriers, des portes plumes avec des douilles de balles.

On rencontre parfois des objets religieux : calvaire, crucifix... Le bijou à la mode, à cette époque est la bague de poilu. C'était un objet assez simple à fabriquer, que l'on gravait au nom ou aux initiales de sa fiancée.

Petite torche à essence ou à huile fabriquée à partir d'un obus de 37 mm. Le poilu qui l'a réalisé a signé l'objet de son nom et de son village d'origine.

Liens intéressants sur internet De nombreux sites blogs de collectionneurs présentent des objets de poilus : http://www.artisanat-de-tranchees.fr http://bleuhorizon.canalblog.com

Réponse : L'artisanat de tranchées ou « travail de poilus ». La Grande Guerre

La Première Guerre Mondiale a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions matérielles que toute autre guerre antérieure. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part. Durant ce long conflit, environ 10 millions de personnes sont mortes, et environ 20 millions sont devenues invalides...

Fabriqués par nos soldats

La mobilisation fût longue... Entre les offensives, les poilus ont tentés de s'occuper en fabriquant des objets à partir de matériaux répandus sur les théâtres des conflits. Avec du laiton, du cuivre et de l'aluminium récupérés sur les douilles de balles ou d'éclats d'obus, ils ont fabriqué avec leurs maigres moyens des objets décoratifs, réalisant ainsi des souvenirs rapportés à l'occasion d'une permission à l'épouse ou à la fiancée restée au pays. Ce petit artisanat connu un certain engouement et il se développa un petit commerce autour de ces objets. Les marchands achetaient aux poilus leurs créations, ce qui leur permettait d'améliorer leur quotidien. Parfois ces objets étaient directement échangés contre un litron de vin ou un paquet de tabac. Leur appellation d'artisanat des tranchées est un peu excessive. Dans la tranchée, le poilu essayait surtout de rester en vie. Ces objets ont plus souvent été fabriqués dans des camps situés en seconde ligne, ou par des poilus blessés ou mutilés. Ils étaient quoi qu'il en soit fabriqués par des soldats, véritables héros des tranchées. Tous ces objets émouvants, au cachet si caractéristique, modestes témoins d'un des conflits les plus meurtriers de l'histoire, sont encore assez faciles à dénicher sur les brocantes, les vide-greniers, sur internet ou sur le site : www.ma-petite-brocante.com.

Des objets très variés et d'inspiration très diverses A cette époque, un homme, un vrai, ça fume ! Du gris, que l'on prend dans ses doigts et qu'on roule ! C'est pourquoi les poilus on souvent fabriqué des objets de fumeur, comme des tabatières, des pyrogènes de poche (une petite boite avec un grattoir destiné à contenir des allumettes). Des briquets, mais il s'agit généralement d'objets plus imposants qu'aujourd'hui, des briquets « de table » réalisés à partir de douille de petits obus.

Le courrier était important pour les poilus, c'était leur seul lien avec l'être aimé, la famille ou le village natal. C'est pourquoi, on rencontre souvent au hasard des brocantes, des coupe-papiers ou ouvre-lettres.

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