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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 15 novembre 2015 |
Nombre de lectures | 5 863 |
EAN13 | 9782336395968 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 10 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,2750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
DVMBJSF
Jacques Rongier
Dictionnaire
éwé-français
Dictionnaire éwé-français
2
© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-06189-4
AN : 9782343061894
E
Jacques RONGIER
Dictionnaire éwé-français
AVANT-PROPOS
Ce dictionnaire a e¹te¹ e¹labore¹ entre 1980et 2015.
Que soient remercie¹s ici mes principaux informateurs :
ANIKA Kodzo qui a ñuvre¹ toute sa vie pour l’e¹we¹ et tente¹ d’e¹laborer un
dictionnaire e¹we¹ monolingue. Il avait supervise¹ mes neuf volumes d’ « Apprenons
l’EÑwe¹ » parus de 1988aØ 1996.
FIAGAÃ Kossi, qui a publie¹ une grammaire de l’e¹we¹ en 1976 et qui e¹tait le
pre¹sident de l’Acade¹mie EÑwe¹e au Togo. Nous avons travaille¹ ensemble pendant
tout le conge¹ scolaire de PaÚques 1993.
AKPAKA Koffi qui a controÚle¹ l’ensemble de ce dictionnaire, fait part de ses
remarques judicieuses, comble¹ des lacunes et effectue¹ des corrections comme il
l’avait fait pour le dictionnaire franc·ais-e¹we¹ publie¹ par l’ACCT-KARTHALA en
1995. DeØs 1994, il a e¹te¹ mon informateur en CoÚte d’Ivoire pour ce dictionnaire
e¹we¹-franc·ais. Entre 2000et 2015, chaque fois que cela a e¹te¹ possible, il n’a pas
he¹site¹ aØ venir en France continuer ce travail de longue haleine.
INTRODUCTION
L’e¹we¹ fait partie du groupe kwa des langues Niger-Congo. Il est parle¹ dans le
Sud-Togo jusqu’au niveau d’Atakpame¹, et au sud-est du Ghana jusqu’au lac
Volta.
Les EÑwe¹s e¹taient environ 4,8millions dont 1,2au Togo au 13mars 2015(cf.
Wikipedia). Mais si l’on consideØre que l’e¹we¹ est aussi au Togo une langue
ve¹hiculaire qui tend aØ se re¹pandre dans l’ensemble du pays sous une forme
dialectale de¹nomme¹e «mina », le nombre d’e¹we¹phones doit eÚtre revu aØ la hausse.
De nombreuses ethnies parlent aussi e¹we¹ ou mina. Les estimations pre¹ce¹dentes
e¹taient plus de¹taille¹es : en 2014, on estimait les locuteurs e¹we¹s aØ1477000dont
413000Mina, 740000Ouatchi, 190000 Aja, 442 ,¹e0 Gb007000 Xwla,8100
Hwe¹,3500 cre¹oles togolais, 2500 Adangbe¹,2200 Woudou. Par ailleurs, les
Akposso (196 000), les Ahlon (9500), les Ake¹bou (60 000) et les Ade¹le (2000 au
Togo) dont les langues (kpýsý, igo, g‡k‡‡gb‡ et gùdùrÿ) sont treØs diffe¹rentes de
l’e¹we¹, parlent aussi e¹we¹ ou mina.
Au Ghana, ouØ l’e¹we¹ est enseigne¹ dans les e¹coles, on de¹nombre environ
2,9l tEw¹e’uetu .srdes oc lilmonli, la(Ps eb seinhesionin¹¹ palises etr detsa ¹ee u itsuis
Pe¹da) et il est plus ou moins bien compris par beaucoup de Fons au Be¹nin.
ALPHABET ET PHONOLOGIE
L’alphabet e¹we¹ comporte 30 lettres et5digraphes qui correspondent aØ autant de
phoneØmes dont la re¹alisation est celle indique¹e entre crochets dans le tableau
suivant, aØ l’exception de /e/, /dz/ et /ts/qui peuvent avoir d’autres re¹alisations, et
de /…/ qui est une variante combinatoire de /w/.
a A[a] fF [f]k K [k]o O[o] uU [u]
b B [b]å è[V [v]ý ü[ý] v] kpKp [kp]
d D [d]g G[g] lL [l]p P[p] ûú [š]
dz DZ [dz]gb GB[gb] mM [m]r R[r] wW [w]
æ ç [æ]… „[…] n N [n]s S[s] xX [x]
e E [e, y Y [j]‡] hT [t][™] tny NyH [h]
ÿ þ [ÿ]i I[i] ÷ö [÷]ts Ts[c] zZ [z]
Les voyelles orales /i, ÿ, a, ý, u/ s’opposent aux voyelles nasales /i×, ÿ×, a×,ý×, u×/. Nous
e¹crivons le tilde au-dessous des voyelles par souci de lisibilite¹ afin de noter les
tons au-dessus.
/ÿ× / s’orthographie « ÿ× » ou « ÿ×ÿ× e dontiactron cal ed etlus¹er l (»)iuo te sroli’uq
/a×/+/e /, et « e× » dans les autres cas.
/e / se re¹alise [e] ou [‡] selon re¹gions ou les locuteurs.
/j / (« y ro’s )»hpargohtnoosenc nn.ei / ie /Øs uapre
Devant /i /, /dz / et /c / ont respectivement comme variantes libres [Ì] et [c].
[…] (orthographie¹ « h icfrivatvee ai¹l )» tse enunoroers .e
[x] est une fricative ve¹laire sourde.
[…] (orthographie¹ « … . ree¹nteuriyoleela eesimv-» es un
[r] est roule¹ (une seule vibration) avec la langue. Il est phoneØme dans les langues
d’emprunt. Dans les autres cas, il est variante libre de /æ / intervocalique, et
comple¹mentaire de / l / dans les combinaisons « tr, dr, sr, zr, tsr, dzr, yr et nyr » tandis
que la re¹alisation [l] apparaiÚt apreØs « p, b, å, š, f, v, m, g, x, …, w, ÷, kp ou gb ».
Afin de respecter la structure de la syllabe e¹we¹ qui ne peut se terminer que par
une voyelle ou par une consonne nasale bilabiale [m] ou ve¹laire [÷], nous
e¹crivons, dans certains mots d’emprunt bien e¹we¹ise¹s, une voyelle e¹penthe¹tique
ante¹rieure ou poste¹rieure) qui peut ne pas eÚtre prononce¹e.
Ex. bý¹luØ [bý¹l] (ballon)
bý¹luØåoåe¹[bý¹lo؇¹]Ø (stade)
viÉsiØ [viÉs] (vis)
Rarement, l’e¹we¹ conserve le son [õ] ou [ñ] lors de certains emprunts au franc·ais.
Il est transcrit par « ñ ».
Ex. nñtrý× [nñtrý×¹] (neutron)
Les sons [ä] et [©] sont transcrits par « sy » et « zy ».
Ex.syimiÚ [äimiÚ](chimie)
zyudoÚ|©udoÚ] (judo)
Il existe en e¹we¹ deux tons phonologiques, le ton haut ( ¹) et le ton bas ( Ø).
Ex.to¹ « montagne »
toØ« buffle »
Phone¹tiquement, existent des re¹alisations moyennes ( Þ ), montantes ( Ý ) et
descendantes (Ú ) dont certaines re¹sultent de contractions, de sandhis ou de
combinaisons avec des morpheØmes flottants tandis que d’autres sont des variantes
plus ou moins libres re¹sultant du contexte.
nÿÚ « donne-lui /na¹ /+/ eØ /» provient de(donne+lui)
vaÝ ! « viens ! olf nattØa tnot d’e munphormeeØ»r ¹eustl atifpe¹rl’imd eqreu( amb sa
qui n’affecte que des syllabes dont la consonne initiale est sonore) et du verbe
« va¹ » qui est aØ ton haut
ûuÝ « tamtam ¹er tlus»lassifice d’un csslisi¹etaue rofas bon tlet on d etceffa’n
que des syllabes dont la consonne initiale est sonore, et du lexeØme nominal « ûu¹ »
aØ ton haut
suØku « oc¹eel » est une variante libre de « suØku¹ »
xýØa¹ meØ « dans la case » est une variante libre de « xýØaØ meØ ¹ed mret»el ,t inan
pouvant prendre le ton haut devant une postposition aØ ton bas.
Lorsqu’un ton montant pre¹ceØde un ton haut, il se re¹alise bas.
Ex. aØvuÝ la¹ [aØvuØ la¹]
Lorsqu’un ton descendant pre¹ceØde un ton bas, il se re¹alise haut.
Ex. nÿÚoØ [nÿ¹oØ]
L’avantage de cette transcription est de repre¹senter la prononciation plus
fideØlement tout en notant les tons phonologiques.
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Les tons sont marque¹s sur les voyelles, sur la premieØre voyelle des diphtongues et
sur les consonnes nasales syllabiques /n/ /m/ ou /÷/.
Afin que le systeØme reste cohe¹rent, ne sont note¹s ni les releØvements du ton bas ni
les re¹alisations moyennes qui varient en fonction de