Hervé Girardin : " Redonner vie au Trophée des Grimpeurs"
2 pages
Français

Hervé Girardin : " Redonner vie au Trophée des Grimpeurs"

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Hervé Girardin : " Redonner vie au Trophée des Grimpeurs" Comment en êtes-vous arrivé là ? Le Trophée se déroulait depuis plus de vingt ans dans le département du Val d'Oise. A l'origine, deux communes, la ville d'Argenteuil et celle de Sannois, soutenaient l'épreuve. Par le biais de subventions (40 000 euros du département, 30 000 euros par commune), les trois partenaires assuraient 80% du budget de la compétition. En 2008, nous avons eu à déplorer le retrait de Sannois, mais nous avions été prévenus en temps et en heure. Un partenaire peut se retirer, c'est compréhensible. Il y avait toujours à ce moment-là une volonté du département de maintenir l'épreuve. Et en 2009, Argenteuil a fait l'effort de combler le retrait de Sannois (la ville a apporté 60 000 euros, Ndlr). Et le direct a été financé par la Communauté d'agglomération. L'épreuve a donc pu se tenir. Mais par la suite, on a senti des tensions entre le Conseil général et la ville d'Argenteuil, une sorte de guéguerre interne a vu le jour. Dans la foulée, Argenteuil s'est retirée, puis ce fut au tour du Conseil général. Le tout sans que nous ayons été prévenus. Gardez-vous encore cet épisode en travers de la gorge ? (Très remonté) Ah oui ! Quand vous avez organisé l'épreuve phare du vélo -je ne tiens pas compte de l'arrivée du Tour sur les Champs-, la dernière course d'une journée en Ile-de-France, et que vous vous êtes battu pendant 20 ans pour la maintenir, se faire mettre dehors de cette manière est inacceptable.

Informations

Publié par
Publié le 03 mai 2011
Nombre de lectures 91
Langue Français

Extrait

Hervé Girardin : " Redonner vie au Trophée des Grimpeurs"

Comment en êtes-vous arrivé là ? Le Trophée se déroulait depuis plus de vingt ans dans le département du Val d'Oise. A l'origine, deux communes, la ville d'Argenteuil et celle de Sannois, soutenaient l'épreuve. Par le biais de subventions (40 000 euros du département, 30 000 euros par commune), les trois partenaires assuraient 80% du budget de la compétition. En 2008, nous avons eu à déplorer le retrait de Sannois, mais nous avions été prévenus en temps et en heure. Un partenaire peut se retirer, c'est compréhensible. Il y avait toujours à ce moment-là une volonté du département de maintenir l'épreuve. Et en 2009, Argenteuil a fait l'effort de combler le retrait de Sannois (la ville a apporté 60 000 euros, Ndlr). Et le direct a été financé par la Communauté d'agglomération. L'épreuve a donc pu se tenir. Mais par la suite, on a senti des tensions entre le Conseil général et la ville d'Argenteuil, une sorte de guéguerre interne a vu le jour. Dans la foulée, Argenteuil s'est retirée, puis ce fut au tour du Conseil général. Le tout sans que nous ayons été prévenus.

Gardez-vous encore cet épisode en travers de la gorge ? (Très remonté) Ah oui ! Quand vous avez organisé l'épreuve phare du vélo -je ne tiens pas compte de l'arrivée du Tour sur les Champs-, la dernière course d'une journée en Ile-de-France, et que vous vous êtes battu pendant 20 ans pour la maintenir, se faire mettre dehors de cette manière est inacceptable. Nous comprenons tout à fait que les restrictions budgétaires compliquent la tâche des communes, mais de là à être viré sans courrier... Et malgré mes nombreuses relances auprès du cabinet du président et du vice-président chargé de sports, nous n'avons jamais eu de retours. J'ai laissé des messages, des mails, des courriers, etc. Pour rien. On a tout simplement été mis dehors 2009 avait pourtant été un bon cru.

Tout à fait. L'opération s'était bien déroulée même si le retrait de Sannois nous a obligés à concevoir un nouveau circuit qui ne s'est pas avéré satisfaisant. Il reste que nous avons eu une belle course grâce à la victoire de Thomas Voeckler, et une heure et demie de direct sur Eurosport avec un record d'audience pour une course d'un jour. Tout était de notre côté pour que ça continue.

Vous n'avez pas eu le temps matériel de vous retourner ? Le fait que le Conseil général se soit retiré subitement a tout changé. Nous avions des informations en ce sens dès février 2010, donc il était matériellement impossible de trouver une solution de secours. Nous avons essayé au niveau des Hautsde-Seine, sans succès.

Combien représente l'organisation d'une épreuve comme le Trophée des Grimpeurs ?

Il faut compter minimum 120 000 euros. Pour atteindre ce genre de budget, il faut obligatoirement impliquer une région, un département et une voire deux villes. Si vous n'arrivez pas à réunir ces quatre ingrédients, c'est peine perdue.

Le contexte économique complique-t-il votre tâche ? Il y a des restrictions budgétaires partout. Mais on a aussi besoin de sport, d'évènements, etc. En tant qu'organisateur de la Route de France féminine, on a du mal dans certaines régions, mais avec la plupart, tout se passe très bien. Il y a encore une volonté d'accueillir des évènements sportifs.

Existe-il un espoir de voir l'épreuve ressuscitée en 2012 ? Avec Josette Leulliot, nous sommes des organisateurs de métier, on a donc toujours espoir. Le Trophée des Grimpeurs était son bébé. Nous avons le droit à trois années pour faire repartir l'épreuve, il nous en reste donc encore une. Nous avons de nouveau des contacts pour 2012 en Ile-de-France. Suite aux dernières élections, le département du Val d'Oise a basculé dans l'opposition, alors qui sait ?

"Il reste encore une année pour faire repartir l'épreuve"

Les collectivités exigent-elles des garanties en terme de couverture médiatique ? Pas du tout, ce n'est pas un critère de sélection pour une ville. Mais un direct à la télévision est possible surtout lorsqu'on est organisateur d'une course labellisée Coupe de France car la Ligue nous ouvre les portes des chaines comme Eurosport. On a deux possibilités : l'organisation d'une épreuve Coupe de France et à côté l'éventualité d'un direct que l'on propose toujours.

Est-il envisageable que l'épreuve change de place dans le calendrier ? Le calendrier est bien chargé. Ça a été étudié, mais on a toujours été positionné le premier week-end de mai. Et je pense que c'est la période idéale pour organiser une belle épreuve en Ile-de-France. C'est vrai que nous avons été en contact avec une région avec qui on aurait pu étudier une autre date. Mais ça ne s'est pas fait.

La course pourrait-elle migrer vers une autre région ? Notre but est de redonner vie à ce Trophée des Grimpeurs car il est très appréciée des équipes. Maintenant, puisque c'est la dernière, l'objectif prioritaire est de la maintenir en Ile-de-France. Quand on regarde la carte des épreuves Coupe de France, on constate qu'il y a des régions principalement dans le sud, comme l'Aquitaine, avec qui j'ai été en contact, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes, peuvent être sollicités. Si demain, les Pyrénées m'appellent, je suis capable d'aller organiser là-bas.

Pourriez-vous envisager de vous associer avec une autre épreuve ? C'est possible, mais si vous vous associez, cela signifie que les deux épreuves vont solliciter les mêmes partenaires et les mêmes collectivités, ce qui à terme peut faire beaucoup.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents