LA MARCHE EN AVANT DE MARCHAL

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• Publié par: le-foot-st-etienne
• Publié le: 14 avril 2011
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• Langue: Français

Extrait

LA MARCHE EN AVANT DE MARCHAL

SES DÉBUTS

C'est sous le maillot de l'ASPTT Chaumont, club de la Ligue de Champagne-Ardennes -il est originaire de la Haute-Marne- que Sylvain Marchal a chaussé ses premiers crampons alors qu'il avait sept ans après avoir essayé le karaté. Il est ensuite passé par le FC Chaumont. A l'âge de 14 ans, il rejoint le centre de formation du FC Metz où il allait jouer son premier match professionnel le 10 mars 1999 contre Monaco (0-0). Il est resté six saisons en Lorraine. Il a notamment été le parrain du site des Grenats du FC Metz, des supporters du club, qui l'avaient choisi parce qu'il était avant tout "sympa et jeune". Alors que Metz avait été relégué en Ligue 2 lors de la saison 2002-2003, il a participé à la remontée (en jouant 27 matches) dès l'année suivante où il a disputé 23 rencontres de Ligue 1. Prêté à Châteauroux où il allait retrouver la L2 en 2004-2005 (27 matches) -le temps pour lui de découvrir la Coupe UEFA contre le FC Bruges après la finale de Coupe de France 2004 perdue par la Berrichonne devant le PSG- l'année suivante, il rejoignait Lorient qui était alors en L2.

SES ANNÉES LORIENTAISES

Un an plus tard, les Merlus accédaient à la Ligue 1 et Sylvain Marchal y avait grandement contribué (25 matches). Ses retrouvailles avec l'élite allaient bien se dérouler. En quatre saisons passées en Bretagne, il allait totaliser 121 matches. "J'ai eu la chance de bénéficier non pas d'une confiance sans limite, parce que ça n'existe pas, mais d'une vraie confiance du coach. C'est primordial. C'est vrai que c'était des bons moments, tant à l'entraînement qu'au niveau des matchs. D'ailleurs, je ne vois que des bons souvenirs" expliquait-il au moment de quitter le Morbihan. "On n'a quasiment pas traversé de période de crise ou de doutes. La montée en Ligue 1, c'était extraordinaire la première année. Le maintien acquis assez facilement les trois premières saisons, cette saison encore un peu plus intéressante... Des exploits : le match de Valenciennes, les victoires au Parc...". Sylvain Marchal s'est fondu dans le paysage lorientais. "Je suis arrivé sans trop me poser de questions. La première saison s'est bien passée. Au fur et à mesure, je me suis attaché. J'ai eu deux enfants ici, beaucoup d'amis. Voilà... La région m'a beaucoup plu, et quoi qu'il arrive, on reviendra régulièrement dans la région, ça c'est sûr. C'est une réussite à 100%, à tous les niveaux. Tout est positif, je n'ai pas un seul mauvais souvenir". Et de lâcher : "Je suis content pour le club, content pour moi d'y avoir contribué, content pour le coach qui a un peu la récompense de son travail aussi".

UNE SÉRÉNITÉ FORGÉE AU FIL DES ANNÉES

"Une carrière de footballeur est faite de hauts et de bas. J'ai connu une période, sans dramatiser, où ce n'était pas l'extase. Mais j'ai su la surmonter pour prouver à certaines personnes qu'elles avaient tort. Après, j'ai eu la chance de tomber à Lorient dans un club sain, équilibré et familial". Sylvain Marchal reconnaît avoir été fier d'être le capitaine des Merlus où il a "essayé d'être à la hauteur". Et d'avouer avoir eu la chance que tout se soit bien passé avec les autres joueurs de la défense lorientaise. Lors de sa période messine, il expliquait vouloir s'inspirer de la longévité de défenseurs tels que Sylvain Kastendeuch, Pascal Pierre et Philippe Gaillot. Aujourd'hui, il semble marcher sur leurs traces, même s'il a connu différents clubs au cours de sa carrière.

LE CHOIX DE SAINT-ETIENNE

Celui qui était devenu le capitaine de Lorient a décidé de donner un coup d'accélérateur à sa carrière. Alors que Nancy (où venait de partir Marama Vahirua un autre Lorientais) souhaitait s'attacher ses services, c'est à Saint-Etienne qu'il a décidé de signer pour trois ans alors qu'il était arrivé en fin de contrat avec les Merlus. Un an plus tôt, certains clubs espagnols (Murcie, Betis Séville et Valladolid) s'étaient intéressés à lui, tout comme le Besiktas. "Saint-Etienne, ça reste un gros club. C'est un challenge hyper intéressant, hyper excitant, avec tous les risques qu'il peut y avoir quand on arrive d'un club un peu moins sur le devant de la scène. Les installations sont extraordinaires, il y a une ferveur énorme" expliquait-il l'été dernier au Télégramme. "Les dirigeants veulent repartir sur une nouvelle dynamique. Mon objectif, c'est d'être au départ d'une nouvelle aventure avec eux".

SES PREMIERS PAS AVEC LES VERTS

L'adaptation du nouveau défenseur central stéphanois qui, comme le veut la tradition, a dû interpréter une chanson devant ses partenaires (il avait choisi une mélodie de Francis Cabrel) s'est bien déroulée et Sylvain Marchal a rapidement pris ses repères. "Il y a tout pour que ça marche, un public énorme, un gros passé historique" explique-t-il, en précisant n'avoir jamais été autant sollicité par sa famille et ses amis pour obtenir des maillots de Saint-Etienne ! A Saint-Etienne, il n'a pas tardé à se montrer rassurant, en jouant simplement et avec justesse. Dur sur l'homme, ne prenant pas de risques inutiles, ayant toujours le souci de s'appliquer dans la relance, il a ainsi répondu aux attentes de Christophe Galtier qui sait pouvoir compter sur un joueur toujours très attentif et concentré.

SES NOUVEAUX PARTENAIRES

Sylvain Marchal se félicite de l'ambiance qui règne dans un vestiaire "où tout le monde a su trouver sa place et où il y a une bonne cohésion". Il évoque en termes élogieux Loïc Perrin "un jouer très important, qui a du vécu dans le club et c'est sûr que c'est mieux quand il est là. Il apporte de la sérénité". Après son altercation avec Bayal Sall lors du match contre Lorient après le deuxième but de Kevin Gameiro, Sylvain Marchal a tenu à calmer le jeu. "Ce sont des choses qui arrivent fréquemment dans les clubs et je pense que cela ne choque que ceux qui n'ont jamais joué au football. Il y a une petite erreur sur le deuxième but, c'est une mauvaise réaction qui n'a pas lieu d'être. Mais il faut minimiser tout cela, tout s'est arrangé après la rencontre. Il faut comprendre qu'il y a eu beaucoup de frustration dans ce match et il y a eu une non-maîtrise des émotions". Mais il ajoute aussitôt : "Je connais Bayal et ça se passe bien au quotidien avec lui". En reconnaissant toutefois qu'un joueur de son expérience doit montrer l'exemple...

PAS DE LANGUE DE BOIS

Alors que les Verts alignaient les revers, Sylvain Marchal n'a pas hésité à avouer que son équipe n'avait pas été bonne contre Nice. "Nous n'avons jamais réussi à trouver la réponse aux problèmes que notre adversaire nous a posés, avec une défense regroupée bas, qui sortait occasionnellement. Le scénario est connu, au fil du match, l'équipe qui évolue comme cela prend confiance. On a pris le match par le mauvais bout et il se termine par une défaite". Et d'enfoncer le clou : "Nous avons attaqué n'importe comment. Au final, nous n'avons été bons ni offensivement, ni défensivement". De même, après le lourd revers devant Lyon (4-1), il a expliqué que les Stéphanois avaient "mis 48 heures pour digérer cet échec". En soulignant que selon lui, cette défaite face à l'OL n'allait pas avoir de lourdes conséquences, il a rappelé que son équipe avait payé cash "de petites erreurs et des petits manquements sur coups de pied arrêtés et c'est la vérité d'un match".

DES PARTENAIRES PARTICULIERS...

Alors qu'il jouait jusqu'ici aux côtés de Mickaël Ciani parti pour les Girondins de Bordeaux, Sylvain Marchal a été associé, lors de l'exercice 2009-2010 à Laurent Koscielny avec lequel il formait un tandem solide dans l'axe de la défense lorientaise sous la houlette de Christian Gourcuff. De son ancien partenaire parti pour Arsenal, Sylvain Marchal explique : "Passer de Tours à Lorient puis à Arsenal en deux saisons c'est un peu surprenant mais c'est la preuve qu'il peut y avoir des petits ratés dans la formation et qu'on peut réussir par la suite. C'est bien pour lui et j'espère qu'il ne va pas s'arrêter là. On s'est vite aperçu que c'est un joueur avec toutes les qualités du défenseur moderne et qui est armé pour faire une très grande carrière". Chez les Merlus, Sylvain Marchal a aussi côtoyé un certain André-Pierre Gignac. "Depuis que je l'ai connu à Lorient, il a encore progressé. Aujourd'hui, il a les mêmes qualités qu'auparavant, mais il a pris plus de confiance, plus d'expérience et c'est un attaquant, évidemment, très dangereux, qu'il ne faut pas laisser seul dans les vingt-cinq ou trente derniers mètres". F. C.