Le pourridié

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• Publié par: l-essentiel-du-jardin
• Publié le: 30 juillet 2012
• Nombre de lectures: 35
• Langue: Français

Extrait

Le pourridié

À prononcer seulement avec l'accent du Sud, sinon préférez les termes "Armillaire" ou, plus savant, "Armillaria mellea". Comme son nom l'indique, cette maladie "pourrit" les plantes en s'attaquant à leurs racines ou en se logeant sous les écorces des arbres. Il s'agit d'un champignon parasite qui aime trouver son gîte chez les arbres fruitiers et les vignes. Si les végétaux ne sont pas traités de manière appropriée, leur destin se résume à mourir par pourriture dégénérescente...

Mode d'action de l'ennemi

Le champignon s'installe et se conserve pendant plusieurs années à l'intérieur du bois infecté et des racines. Comme une petite colonie, il se développe et conquiert chaque jour un peu plus de terrain. Il se nourrit de la matière en décomposition. Son sol de prédilection : une terre humide, lourde, présentant trop de débris végétaux, comme des feuilles mortes, un compost mal fait ou simplement des branches tombées au sol.

La contamination se fait par simple contact avec les racines atteintes de la maladie ou parce que le sol en lui-même ne se révèle pas sain. Le champignon pénètre dans la racine, commence par s'attaquer à l'assise génératrice du bois et se développe pour détruire les tissus végétaux. Mais le pourridié n'agit pas seulement sous terre. Il adore profiter des blessures du bois pour s'y loger. Le germe s'installe et élit domicile sous l'écorce. Il faut donc être attentif à toutes les petites plaies de ses végétaux.

Le pourridié se révèle tout de même vicieux car la plupart du temps, les attaques se font sous terre. Déterminer la cause du mal-être de vos plantes prend dans ce cas plus de temps. Ceci explique pourquoi le pourridié est difficile à éradiquer. Au moment de l'application du traitement, le champignon est déjà bel et bien installé et son oeuvre bien entamée. Car ce que vous ne voyez pas, ce sont toutes les petites rhizomorphes qui apparaissent, sorte de petits cordons ressemblant à s'y tromper à des racines. Elles enveloppent les racines saines et les contaminent de cette façon.

Les soins à apporter

La lutte chimique peut se révéler inefficace. Dans ce cas, n'hésitez pas à recourir à des pulvérisations de fongicide à base de procymidone. Une fois un arbre malade enlevé, ne replantez pas après. Laissez passer au moins 6 à 8 années avant d'installer un nouveau plant.

À faire absolument

Avant d'apporter votre fumier ou compost à la terre, vérifiez que celui-ci est complètement fait. Bannissez totalement les engrais verts dont les débris dépassent les 3 cm de diamètre.

Enfin, changez votre mode d'arrosage si vous êtes adepte du goutte à goutte. Ce dernier provoque une humidité constante que le pourridié adore.

Déceler l'épidémie

Il n'est pas facile de diagnostiquer la maladie du pourridié. Vos plantes perdent en vigueur et leur croissance se fait beaucoup moins rapide. Les quelques pousses qui voient le jour sont particulièrement chétives. Quant aux feuilles, elles jaunissent dès l'été. Un des symptômes propre et reconnaissable à la maladie résulte en l'apparition d'une sorte de feutrage blanc sur l'écorce du collet et des racines. Et bien sûr, une odeur de moisi, caractéristique de la pourriture, s'élève du sol.

Dès lors, la maladie avance et, vraisemblablement, rien ne l'arrête. Dès qu'une lésion apparaît sur le collet, le champignon est déjà bien développé. La contamination progresse rapidement, passant d'un arbre à un autre, ou plutôt, de racine en racine.

Pour l'arrêter

En prévention, il est recommandé de supprimer toutes les plantes ligneuses dans le sol car le champignon les utilise comme mode de transport privilégié. Dès que la maladie apparaît, ce n'est plus le moment de faire dans les sentiments. Il faut arracher les plantes atteintes, les jeter à la poubelle, voire même les brûler.