Patrimoine et espaces d exceptions ! LES ANDELYS
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Description

Patrimoine et espaces d'exceptions ! LES ANDELYS Le Grand Andely est une ville d'époque Gallo-Romaine qui a vu le passage de Clotilde, des hordes Vikings et de multiples rois de France (Clovis, Louis VIII, Philippe Auguste, Saint Louis, Henri IV). Le Petit Andely est né avec la construction du Château Gaillard, afin de loger les ouvriers qui travaillaient entre 1196 et 1198 sur le site de la forteresse, mais également tous les corps de métiers qui gravitaient autour du chantier. Au niveau des Andelys, les coteaux de la Seine font partie du réseau européen d'espaces protégés Natura 2000, du fait notamment de leur végétation particulière. Le territoire de la commune a été peuplé, au moins, depuis le paléolithique moyen (Moustérien) au vue des fouilles de Léon Coutil. L'existence de substruction d'un petit théâtre gallo-romain, témoigne de la romanisation progressive du peuple gaulois des Véliocasses, mais aucun oppidum antérieur n'a été mis au jour.

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Publié le 21 avril 2011
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Langue Français

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Patrimoine et espaces d'exceptions ! LES ANDELYS

Le Grand Andely est une ville d'époque Gallo-Romaine qui a vu le passage de Clotilde, des hordes Vikings et de multiples rois de France (Clovis, Louis VIII, Philippe Auguste, Saint Louis, Henri IV). Le Petit Andely est né avec la construction du Château Gaillard, afin de loger les ouvriers qui travaillaient entre 1196 et 1198 sur le site de la forteresse, mais également tous les corps de métiers qui gravitaient autour du chantier. Au niveau des Andelys, les coteaux de la Seine font partie du réseau européen d'espaces protégés Natura 2000, du fait notamment de leur végétation particulière.

Le territoire de la commune a été peuplé, au moins, depuis le paléolithique moyen (Moustérien) au vue des fouilles de Léon Coutil.

L'existence de substruction d'un petit théâtre gallo-romain, témoigne de la romanisation progressive du peuple gaulois des Véliocasses, mais aucun oppidum antérieur n'a été mis au jour.

Vers le Xe siècle, une petite colonie angloscandinave a dû s'installer sur le territoire des Andelys, car de nombreux toponymes conservent la trace de personnes parlant le vieux norrois ou le vieil anglais, comme en témoignent Le bois des Hogues du norrois haugr, colline, puis «colline boisée», fréquemment attesté dans la toponymie normande ; Longuemare de l'anglo-norrois marra, passé en français sous la forme mare au XVIe siècle ; le Thuit (Thuit La Fontaine 1409) du vieux norrois thveit, essart, «défrichement de forêt» ; La Baguelande (Bagalunda 1200, Bagelonde 1237) du vieux norrois lundr, bois, forêt, qui a donné la Londe, précédé du nom de personne norrois Baggi (identifié aussi dans Bagby, Yorkshire), etc.

La ville appartenait jadis aux archevêques de Rouen, mais elle fut cédée en 1197 au duc de Normandie Richard Coeurde Lion, remplacé à sa mort en 1199 par son frère Jean Sans Terre, à qui Philippe-Auguste l'enleva en 1204. Henri IV la reprit aux Ligueurs en 1591.

Château-Gaillard aux Andelys

Sur la vallée de la Seine, l'emblématique Château-Gaillard, fierté de Richard Coeur de Lion et témoin de la grande histoire normande Alangui autour dune boucle de la Seine, à l'ombre de Château-Gaillard, les Andelys réunissent deux cités en une. Au bord du fleuve s'étire l'ancien village de pêcheurs et de haleurs du Petit-Andely, tandis qu'à l'autre bout dune avenue bordée de belles maisons bourgeoises du XIXe siècle, se dresse le Grand-Andely, niché dans la vallée du Gambon.

Berceau du peintre N. Poussin, les Andelys furent aussi lieu de villégiature de Flaubert, Balzac, Ingres, Monet qui vinrent souvent y chercher l'inspiration.

A ne pas manquer : le superbe panorama depuis le château, sur les falaises de craie et la Seine s'étalant langoureusement dans son méandre. La rivalité entre Richard Coeur de Lion (1157-1199), roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine, duc de Normandie et comte de Poitiers et Philippe-Auguste (1165-1223), roi de France, amène ce premier à construire un réseau défensif aux Andelys dans le but de surveiller la Seine et protéger la ville de Rouen des prétentions françaises. Surplombant la vallée de la Seine, le château, d'abord appelé château de la Roche, est érigé entre 1196 et 1198. Richard est tué à Chalus (1199) et c'est son frère, Jean Sans Terre qui lui succède sur le trône. Réputé plus faible que son frère, Philippe-Auguste y voit une opportunité pour attaquer la Normandie et le siège de Château-Gaillard commence en 1203.

Durant l'hiver, les femmes, les enfants et les vieillards sont chassés à cause du manque de vivres. Ce sont «les Bouches Inutiles». Ils meurent de faim et de froid au pied du château car les Français ne les laisseront pas traverser leurs lignes et les soldats anglo-normands, qui protègent le château, refusent des les faire rentrer. Cet épisode est magnifiquement illustré par une peinture, réalisée par Francis Tattegrain, qui se trouve dans la salle des mariages de la Mairie. Début mars 1204, les troupes françaises pénètrent dans la basse cour en se frayant un passage par la chapelle et non par les latrines.

Le 6 mars 1204, château Gaillard devient français et en juin 1204 toute la Normandie, sauf les Iles anglo-normandes, est rattachée au royaume de Par la suite, le château devient un lieu de séjour royal pour Louis IX (Saint Louis), Philippe le Hardi, ou un asile politique pour Bruce, roi d'écosse en exil.

La forteresse est surtout connue pour avoir été la prison de Marguerite de Bourgogne, qui ayant trompé son mari Louis X dit Le Hutin (le coléreux), y est enfermée en 1314 en compagnie de sa belle-soeur Blanche. Charles le Mauvais y fera également un séjour, en tant que prisonnier et en 1498, Charles de Melun y sera torturé.

Durant la guerre de Cent Ans, la forteresse change de mains à plusieurs reprises, pour finalement redevenir française en 1449.

Le château sert de refuge aux voleurs, aux assassins, aux faux-monnayeurs et aux conspirateurs.

Les Etats Généraux de 1598 demandent à Henri IV de démolir la forteresse. Les Capucins en 1603 et les Pénitents en 1610 furent autorisés à y prélever tous les matériaux nécessaires à la restauration ou l'entretien de leur couvent. Le démantèlement prendra fin en 1611.

Les ruines de cette belle forteresse sont classées au titre des Monuments Historiques depuis 1862.

Château Gaillard est également répertorié comme Grand Site National.

De là-haut, vous découvrirez un large panorama qui vous fera distinguer les méandres de la Seine, les falaises, le Petit Andely, l'usine Holophane et le Grand Andely avec son architecture de reconstruction des années 50 et notamment la collégiale Notre-Dame.

En revenant sur le Grand Andely, n'hésitez pas à faire un détour par la Fontaine Sainte Clotilde, non loin du Musée d'histoire locale Nicolas Poussin qui dispose d'une oeuvre originale de l'artiste natif du hameau de Villers sur Andelys.

Au Grand Andely vous pourrez aussi découvrir la rue des Remparts avec ses deux tours, vestiges du passé fortifié de la ville, ainsi que les vieilles maisons à pans de bois du quartier de la Madeleine et son beffroi.

La Promenade des Prés le long de la rivière le Grand Rang qui court à la Seine vous amènera du Grand au Petit Andely. En arrivant au Petit Andely sur la Place, vous trouverez l'église Saint-Sauveur, ainsi que les vieilles maisons normandes qui ont gardé leur charme d'antan. La Rue Grande vous permettra de découvrir une vue sur Château Gaillard qui a inspiré bon nombre de Peintres. Et lorsque vous atteindrez les bords de Seine où un modeste port de plaisance subsiste, au détour d'un méandre du fleuve, vous admirerez l'Hôpital Saint-Jacques qui, sous son dôme majestueux, abrite une magnifique chapelle.

Edifié par le Duc de Penthièvre, à la veille de la révolution française, il remplace une halte de pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. C'est le refuge des indigents et des malades dans un bâtiment aux dimensions d'un palais.

Sa façade classique contemple les chalands, les voiliers et les vedettes qui glissent doucement sur la Seine.

Il est devenu maintenant une paisible maison de retraite. Et là, vous pourrez goûter la sérénité d'un lieu chargé d'un passé riche d'Histoire.

La légende de la Fontaine Sainte Clotilde La légende raconte... «Que les ouvriers qui travaillaient au monastère, se trouvant exténués par la chaleur et n'ayant aucune boisson pour les réconforter, s'adressèrent à Sainte Clotilde, qui se mit en prières et obtint que l'eau d'une fontaine voisine eût, pour ces ouvriers, la force et le goût du vin». La fontaine Sainte Clotilde existait avant cet événement. On y trouve des traces gallo-romaines. Un menhir s'y trouvait. Depuis le miracle de Sainte Clotilde les pèlerins s'arrêtaient pour se baigner dans la fontaine. La fontaine était divisée en deux pour séparer les femmes des hommes. L'eau était réputée miraculeuse. De nombreuses béquilles laissées à l'abandon par leurs propriétaires qui n'en avaient plus l'usage, figurent sur les cartes postales anciennes représentant la fontaine. La fontaine est ouverte au public tous les jours.

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