PAYET TIENT SON BON DE SORTIE
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Description

PAYET TIENT SON BON DE SORTIE Près de cinq mois après avoir marqué son dernier but le 17 octobre contre Nice (sur penalty), Dimitri Payet a fait mouche contre Brest le 12 mars (27e journée) à deux minutes de la fin d'une frappe des 25 mètres, après être rentré à la 46e à la place de Laurent Batlles. Mais il était encore ensuite sur le banc au coup d'envoi à Lorient où il a suppléé Alonso (à la 61e). Un rôle de remplaçant qui relève, selon Christophe Galtier, d'un simple choix tactique -notamment avec l'arrivée d'Alejandro Alonso qui lui permet de disposer d'une carte supplémentaire- et non d'une quelconque conséquence de l'attitude du joueur en janvier dernier. "Le ressort n'est pas cassé. C'était mon choix par rapport à ce que j'avais pu observer, une stratégie de match" soulignait alors l'entraîneur stéphanois. "Mais quand on dit qu'il a été peu utilisé, il faut se souvenir qu'il a été absent un match (contre Toulouse), sanctionné un match (devant Montpellier), blessé un autre (face à Caen). Après, il a été titulaire contre Lyon et Marseille, ce n'est pas rien". Et d'ajouter : "Il fait une bonne deuxième mitemps contre Brest. Après, dans ce que j'ai pu ressentir dans la séance de veille de match contre Lorient, j'ai opté pour Baky Sako et Christophe Landrin sur les côtés en sachant qu'à un moment donné, Dimitri allait entrer pour profiter de la fatigue de nos adversaires et apporter ce qu'il a apporté contre Brest. Mais, dire que notre relation est cassée, c'est faux".

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Publié le 14 avril 2011
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Langue Français

Extrait

PAYET TIENT SON BON DE SORTIE

Près de cinq mois après avoir marqué son dernier but le 17 octobre contre Nice (sur penalty), Dimitri Payet a fait mouche contre Brest le 12 mars (27e journée) à deux minutes de la fin d'une frappe des 25 mètres, après être rentré à la 46e à la place de Laurent Batlles. Mais il était encore ensuite sur le banc au coup d'envoi à Lorient où il a suppléé Alonso (à la 61e). Un rôle de remplaçant qui relève, selon Christophe Galtier, d'un simple choix tactique -notamment avec l'arrivée d'Alejandro Alonso qui lui permet de disposer d'une carte supplémentaire- et non d'une quelconque conséquence de l'attitude du joueur en janvier dernier. "Le ressort n'est pas cassé. C'était mon choix par rapport à ce que j'avais pu observer, une stratégie de match" soulignait alors l'entraîneur stéphanois. "Mais quand on dit qu'il a été peu utilisé, il faut se souvenir qu'il a été absent un match (contre Toulouse), sanctionné un match (devant Montpellier), blessé un autre (face à Caen). Après, il a été titulaire contre Lyon et Marseille, ce n'est pas rien". Et d'ajouter : "Il fait une bonne deuxième mitemps contre Brest. Après, dans ce que j'ai pu ressentir dans la séance de veille de match contre Lorient, j'ai opté pour Baky Sako et Christophe Landrin sur les côtés en sachant qu'à un moment donné, Dimitri allait entrer pour profiter de la fatigue de nos adversaires et apporter ce qu'il a apporté contre Brest. Mais, dire que notre relation est cassée, c'est faux". Christophe Galtier assume donc ses choix. "L'intérêt de Dimitri Payet est d'être le meilleur possible pour lui et ses partenaires. Mais il n'y a pas de souci". Un message qui a clairement été reçu par le joueur qui, à l'occasion de la 29e journée, a égalisé contre Valenciennes où il avait titularisé pour la première fois en trois rencontres. En inscrivant son 10e but de la saison, l'attaquant international a même été élu homme du match par les supporters sur le site du club. Un enchaînement positif qui a été suivi par une déclaration de Christophe Galtier concernant l'avenir du Réunionnais, le 6 avril dernier, au micro de RMC. "J'ai eu une conversation avec lui. Il sait qu'il doit faire une grosse fin de saison, à la fois pour lui, pour l'équipe et pour le club. Je ne serais pas ingrat. A partir du moment où il joue le jeu, il aura sûrement un bon de sortie" a-t-il expliqué. "Mais un bon de sortie conforme à ses prestations. Dimitri a inscrit 10 buts. Je sais qu'il est capable de finir la saison à 13-14 buts. Un joueur à 13, 14, voire 15 buts en Ligue 1, ça a un certain prix". Que les clubs -Chelsea et Liverpool s'intéressent aussi au Réunionnais- qui espèrent s'attacher les services de Dimitri Payet pour environ 8 millions d'euros, la somme qui avait circulé en janvier concernant un éventuel départ pour Paris, ne se fassent pas trop d'illusions. Il faudra débourser une somme bien supérieure pour recruter un joueur qui va devoir réaliser une excellente fin de saison pour faire monter les enchères. Mais la volonté affichée de Dimitri Payet de quitter le club en janvier n'est pas oubliée pour autant.

Le bras de fer qu'il avait choisi d'engager avec son club durant le mercato d'hiver a laissé des traces et rien ne peut désormais être comme avant. La déclaration de l'entraîneur de l'ASSE, sans doute concoctée avec l'accord de ses dirigeants, a le mérite d'éclaircir la situation et de ne pas insulter l'avenir. Les deux parties ont tout intérêt à ce que les deux dernières années du contrat de Dimitri Payet ne soient pas honorées. Il faut savoir mettre un terme à une relation... dans les meilleures conditions pour tout le monde. Mais la trajectoire de l'intéressé a tout de même connu un sérieux coup de frein ces derniers mois. Après 12 sélections en équipe de France Espoirs, l'attaquant stéphanois a été retenu par Laurent Blanc et a fait sa première apparition en équipe de France en jouant les cinq dernières minutes du match contre la Roumanie le 9 octobre dernier en remplaçant Karim Benzema. Le temps pour lui d'adresser une passe décisive à Yoann Gourcuff pour le deuxième but français. Quatre jours plus tard, il adresse une nouvelle passe qui voit Gourcuff marquer contre le Luxembourg. Dimitri Payet allait connaître sa troisième sélection le 17 novembre en faisant son apparition durant la deuxième période du match amical remporté (2-1) par la France contre l'Angleterre sur la pelouse de Wembley. De bons débuts qui n'ont pu être confirmés à l'occasion des deux derniers matches de l'équipe de Laurent Blanc dans la mesure où Dimitri Payet était alors à la recherche de temps de jeu dans son club... Va-t-il redevenir la pierre angulaire du secteur offensif des Verts dans cette fin de saison qui verra son équipe accueillir trois sérieux prétendants (Lille, Rennes et Paris) lors des quatre dernières journées de la Ligue 1 ? Le joueur en a certainement les moyens. Mais aujourd'hui, Saint-Etienne ne veut plus être "Payet-dépendant" et c'est certainement mieux ainsi dans la perspective du prochain exercice qu'il faut déjà préparer.

"UN JOUEUR À UNE QUINZAINE DE BUTS EN LIGUE 1, ÇA A UN CERTAIN PRIX..."

UN SÉRIEUX COUP DE FREIN CES DERNIERS MOIS

FERRERI : "IL DOIT SE MONTRER PLUS RÉGULIER"

Pour l'ancien international, aujourd'hui consultant sur M6 et W9, Dimitri Payet serait bien inspiré de rester en France avant d'envisager de jouer dans un championnat étranger. Le temps pour lui de prouver dans un grand club hexagonal qu'il en a les capacités. Au risque, dans le cas contraire, de se brûler les ailes. N'avez-vous pas le sentiment que le monde du football se soit trop vite enflammé à l'égard de Dimitri Payet ? Il est certain qu'en début de saison, il a démontré des qualités au-dessus de la moyenne. C'est un joueur technique, capable de jouer des deux pieds. Mais comme souvent avec les jeunes joueurs, il faut que la tête suive et qu'il gagne en régularité. On l'a d'ailleurs vu et après son début de saison remarquable, il a plongé. Comme par hasard, Saint-Etienne a plongé en même temps. Payet est-il le seul stéphanois à avoir marqué le pas ? Non. Emmanuel Rivière est dans le même cas et il fait une moins bonne saison que l'année dernière. Sako manque, lui aussi, de rigueur au plus haut niveau. Dimitri Payet aurait-il pu faire l'économie du bras de fer engagé avec son club en janvier ? Ce qui s'est passé n'est pas bon du tout. Il avait envie de partir, mais il aurait au contraire dû tout donner avec Saint-Etienne qui faisait partie des équipes de tête. A partir du moment où son président n'était pas d'accord, c'est évidemment une grosse erreur. Saint-Etienne a toujours répété qu'il voulait le garder. A partir de ce moment-là, il n'y avait pas besoin d'aller à Paris pour discuter. Payet a perdu sa place de titulaire avant de revenir contre Valenciennes. Est-il sur la bonne voie ou bien est-il toujours en train de payer l'épisode de son départ avorté ? Il a toujours les qualités lui permettant d'accomplir des exploits, de marquer et d'être brillant.

Mais un joueur de haut niveau comme lui doit se montrer plus régulier dans ses performances. L'annonce de Christophe Galtier annonçant que le joueur allait certainement avoir un bon de sortie est-elle finalement une bonne chose ? Son départ serait quand même assez logique. Saint-Etienne qui avait l'ambition d'être européen l'an prochain ne devrait pas l'être. Dans ces conditions, il est alors difficile de retenir Dimitri Payet qui ira dans un grand club pour jouer une Coupe d'Europe.

Payet doit maintenant ne pas se tromper sur sa prochaine destination... Tout à fait et surtout il est nécessaire, dans ces cas-là, d'avoir un bon agent ! Vous n'êtes pas son agent, mais quel conseil lui donneriez-vous en la matière ? Je lui conseillerais d'aller tout d'abord dans un club français. Il y a tellement d'exemples de jeunes joueurs allant dans un grand club étranger où ils se retrouvent sur le banc des remplaçants sans beaucoup jouer. Deux ans plus tard, ils reviennent en France dans un club moins huppé que là où ils auraient pu aller dans un premier temps. Si Marseille, Lyon ou Lille qui vont sans doute jouer la Ligue des Champions sont intéressés, ce serait la meilleure solution pour lui. Il a le temps pour aller à l'étranger et mieux vaudrait qu'il joue encore deux saisons en France. Je pars du principe élémentaire qu'il faut d'abord prouver en France pour envisager ensuite un départ pour un championnat étranger. Je prends l'exemple de Samir Nasri qui avait prouvé pendant deux belles saisons avec Marseille avant de signer dans un club de l'envergure d'Arsenal où cela se passe bien pour lui. Pour l'instant, Dimitri Payet n'a encore rien prouvé. PROPOS RECUEILLIS PAR F. B.

"IL DOIT D'ABORD PROUVER EN FRANCE AVANT D'ENVISAGER UN DÉPART À L'ÉTRANGER"

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