Raphaël Lagarde : " On ne s'attendait pas à jouer le maintien..."

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• Publié par: le-journal-du-rugby
• Publié le: 26 octobre 2011
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• Langue: Français

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Raphaël Lagarde : " On ne s'attendait pas à jouer le maintien..."

Le demi d'ouverture a profité de l'absence de François Trinh-Duc pour prendre du temps de jeu. Cela va-t-il durer ? Comment expliquez-vous les difficultés du MHR en ce début de saison ? Lors de notre premier match à domicile, on est passé à travers (12-28 contre Brive, Ndlr). Cela a joué dans les têtes. C'est compliqué en ce moment car on ne parvient pas à mettre notre jeu en place, à conserver le ballon. Il y a beaucoup d'attentes. Il faut se serrer les coudes et trouver un maximum de solutions, notamment à domicile.

L'absence des Mondialistes peut-elle tout expliquer ?

Bien entendu que les internationaux manquent. Le niveau changera probablement quand ils reviendront. Mais il y a aussi ceux qui sont présents et qui ont la chance de jouer. Ils n'ont pas spécialement envie de faire des matches catastrophiques. Cela les ennuie en premier lieu et je m'inclus dedans. Quand on ne fait pas de bonnes performances, cela est préjudiciable à titre personnel. Notre envie doit être décuplée sans eux.

Le problème est davantage d'ordre technique ou mental ? On travaille dur. On met en pratique les fondamentaux à l'entraînement. Mentalement c'est dur quand il y a la défaite. Il faut trouver les automatismes. Un nouveau groupe est en place. Il faut impérativement rester soudé.

"A titre personnel, quand il y a défaite on ne retient pas sa bonne prestation"

Quel est le discours de Fabien Galthié ? Hausser le ton dans ce genre de situation ne change rien. Il faut avancer tous ensemble. Ce n'est pas le moment de hurler. On passe un moment difficile. Personne ne s'y attendait. Il faut changer notre fusil d'épaule. Finaliste du Top 14, désormais, c'est du passé. Désormais, on se trouve plus dans un objectif de maintien.

Pensez-vous que le MHR n'a pas digéré sa saison dernière ? Peut-être. Mais regardez l'équipe qui a disputé la finale et celle qui est sur le terrain actuellement. Cela n'a rien à voir. Il est normal qu'il n'y ait pas les mêmes résultats. De là à se trouver en pleine difficulté, ce n'était pas attendu non plus. Ce sont les deux extrêmes. On doit rebondir et ne pas descendre en enfer. On doit jouer les matches comme si c'était le dernier. Prendre un point par-ci par là peut tout changer.

Etant donné les circonstances vous attendiez-vous à jouer autant ? Je ne m'attendais pas à disputer un nombre de matches précis en début de saison. Je ne peux pas me montrer satisfait individuellement quand on perd collectivement. Je préfère faire un mauvais match, que l'équipe gagne et reste sur une bonne dynamique, plutôt qu'exceller par ma performance mais que l'équipe s'incline. Car à titre personnel quand il y a défaite, on ne retient pas sa bonne prestation. A Montpellier aucun joueur n'est réellement satisfait de ses sorties à l'heure où je vous parle.

Sentez-vous malgré tout que vous avez progressé ? Bien difficile de le dire. J'ai fait de meilleurs matches l'année dernière que cette année que ce soit en Coupe d'Europe ou en Top 14.

Allez-vous accepter facilement de laisser votre place à François Trinh-Duc ? Ce n'est jamais évident. Mais en venant à Montpellier je savais à quoi m'attendre.

Alors que la hiérarchie était établie à votre poste, pourquoi être venu au MHR alors ? J'arrive de Pro D2. C'est enrichissant d'engranger de l'expérience dans un club de Top 14. J'ai vécu des moments uniques l'année dernière. Peut-être que je n'en revivrai jamais des comme ceux-là. Je ne peux donc regretter d'être venu de Bordeaux, bien au contraire. La saison passée, j'ai beaucoup évolué. S'entraîner face aux meilleurs en France fait beaucoup progresser. Je ne peux pas dire que j'ai perdu du temps.

Comment avez-vous vécu le match contre Bordeaux (16-20) ? Cela a été un moment particulier. Perdre contre son ancienne équipe qui vient de Pro D2 sur votre terrain n'a pas été simple à accepter. C'est un scénario que personne n'a envie de connaître. Il ne faut plus regarder derrière et au contraire aller de l'avant. On attend le déclic.

Raphaël Lagarde Né le 30 octobre 1988 à Pessac 1m82 - 92 kg - Demi d'ouverture Clubs successifs : Langon, Bordeaux (2007-2010), Montpellier (depuis 2010) Palmarès : Finaliste du championnat de France (2011)