La musique autrement
180 pages
Français

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La musique autrement , livre ebook

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Description

La pratique instrumentale de la flûte à bec, dont les principes de base sont clairement explicités, s'allie à une réflexion théorique. Faisant la part belle à son expérience de terrain, notamment auprès d'un adolescent trisomique que la pratique de la flûte à bec a transformé, Philippe Goudour propose ici des chemins pour un véritable épanouissement du musicien. Ce livre s'adresse à tous ceux, musiciens, enseignants, thérapeutes, pour qui la musique est une occasion de donner du sens à la vie.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 26
EAN13 9782296487161
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA MUSIQUE AUTREMENT
© L’Harmattan, 2012 57, rue de l’Écolepolytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 9782296969674 EAN : 9782296969674
Philippe GOUDOURLA MUSIQUE AUTREMENT Contribution à un enseignement engagé de la flûte à bec Préface de Marie-Lise Lacas
Du même auteur : Aux éditions Robert Martin BLEU SOLEIL VERT SOLEIL SOLEIL EMERAUDE,pour 1 ou 2 flûtes à bec et piano er à l’usage des élèves de I cycle.
A Catherine Rausch de Traubenberg,
PREFACE Il y a de nombreuses années, j’ai, personnellement, rencontré Philippe Goudour comme professeur alors que je m’essayais, tardivement et timidement, à jouer de la flûte à bec, choisie pour son apparente simplicité. J’aimais la musique, mais un enseignement pianistique très classique et assez rigide m’avait convaincue de ma débilité sur le plan instrumental. J’étais loin de la vérité ! Je dirais aujourd’hui que je souffrais, sans le savoir, de quelque chose d’analogue à une sérieuse dyslexie/dysorthographie musicale. Cette rencontre n’a pas fait de moi une virtuose, mais m’a débouché les oreilles et libérée de mon handicap, telle qu’une ouverture peut s’opérer d’une interprétation juste dans l’aventure psychanalytique. Je ne m’y étendrai pas davantage, sauf pour dire que son texte est venu m’éclairer davantage sur cette aventure étonnante. Comme il le rappelle, la flûte est sans doute parmi les instruments de musique l’un des plus anciens et le plus répandu dans le monde. Après avoir sifflé, les hommes ont soufflé (dans un objet fabriqué ?) On pense aux Guanches, ces habitants de l’île de Gomero, au large de Ténériffe dans les Canaries, qui ont inventé un langage musical et communiquaient entre eux – dès la préhistoire – en sifflotant leurs messages. Il ne reste de ce langage primitif, perdu dans le vent, que des phrases rudimentaires à usage touristique. Cela fait rêver… mais donne un singulier relief à l’ancrage corporel du langage que développe Ph. Goudour à partir de son expérience d’enseignant de la musique, et précisément de la flûte à bec, avec ses élèves, et en acceptant des « handicapés » parmi eux.
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Le travail, avec Ph. Goudour pourrait se décliner sur plusieurs plans : - Travail sur le souffle, la respiration, expérience primaire du corps avec le premier cri, tant attendu, à la naissance que prolongeront les lallations, les vocalises et peut-être la parole. - Travail sur le rythme, la pulsation, déjà ressentiein uteroà travers le battement cardiaque de la mère, première initiation, pourrait-on dire, au mouvement de la vie, que manifestait déjà le cœur de l’embryon, premier organe à se développer… - Travail sur le geste, la motricité. Le geste devient écriture de l’Espace et trace la représentation du Temps : la voie est ouverte sur le sens de la musique, sa grammaire, au même titre que la sonorité vocale des mots se structure en langage à la portée symbolisante. Passer du souffle à l’image et de celle-ci à une représentation qui fasse sens dans une temporalité elle-même représentable, donc accéder au symbole, tout cela ancré dans le corps vécu, senti, reconnu, donnerait peut-être en raccourci une idée de l’originalité de l’audacieuse démarche pédagogique de Ph. Goudour. Mais parler de « pédagogie » n’est pas lui rendre justice, car il s’agit davantage de recherche commune avec ses élèves d’un chemin qui les fasse avancer finalement bien au-delà de la maîtrise de l’instrument. Les deux cas détaillés qu’il rapporte de son expérience, avec un trisomique et un handicapé cérébral (IMC), sont extraordinaires. Ses deux élèves se sont mis à développer des capacités d’expression et d’imagination surprenantes… Ils gardent leurs limites, mais leur vie, et celle de leur entourage, s’est transformée. Et Clément, trisomique quasi-mutique, s’est mis à parler… La réflexion de Ph. Goudour va bien au-delà d’un constat banal et superficiel. Elle l’entraîne sur le terrain d’un questionnement quasi-métapsychologique sur la place du sonore et de la pulsation dans l’accès à la fonction symbolique du langage. La musique aussi fait sens, elle a une « grammaire », et s’il propose, assez généralement, à ses élèves des dialogues d’improvisations spontanées, c’est parce que c’est un jeu qui leur parle.
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