Musique classique à l écran et perception culturelle
344 pages
Français

Musique classique à l'écran et perception culturelle , livre ebook

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Description

Cinéma, télévision, Internet : face à ces nouveaux moyens de diffusion de la musique classique, quelle attitude adopter ? Traditionnellement, ces pratiques sont entourées de méfiance, voire de mépris. L'étude de l'histoire et des techniques de captation filmique des concerts et opéras permet de déterminer les modifications que le filmage induit sur la perception de la musique. Les phénomènes récents et en cours d'explosion, comme le vidéoclip classique, sont pris en considération.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2013
Nombre de lectures 47
EAN13 9782296514669
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

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Extrait

Delphine VINCENT
Musique classique à l’écran et perception culturelle
MUSIQUE CLASSIQUE À LÉCRANET PERCEPTION CULTURELLE
Delphine VINCENT MUSIQUE CLASSIQUE À LÉCRANET PERCEPTION CULTURELLE
© L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-00536-2 EAN : 9782336005362
Thèse de Doctorat présentée devant la Faculté des Lettres de l’Université de Fribourg en Suisse. Approuvé par la Faculté des Lettres sur proposition des Professeurs Luca Zoppelli et Laurent Guido (Lausanne). Fribourg, le 6 juin 2011. Prof. Thomas Austenfeld, Doyen. Merci à Marianne Vincent pour sa minutieuse et patiente relecture.
INTRODUCTION
Grâce à [mon] système, on verra un opéra, une comédie, une personne en même temps qu’on l’entendra. [...] Je crois que, dans les années à venir, grâce à mon travail et à celui de Dickson, de Muybridge, de Marey… des opéras pourront être donnés au Metropolitan de New York sans qu’ils diffèrent en rien de l’original, 1
mais avec des artistes et des musiciens morts depuis longtemps.  Avant même l’invention du cinématographe, la musique dite classique filmée était au centre (l’opéra est cité en premier par Thomas Alva Edison) des préoccupations des inventeurs. Le futur cinéma est considéré comme un moyen de reproduction et de retransmission d’une réalité préexistante, d’un événement ou d’un spectacle. Un siècle plus tard, la musique classique tend, de plus en plus, à être véhiculée par le médium filmique. En effet, on assiste à une prolifération des productions de concerts ou d’opéras filmés en direct, ainsi qu’à la réalisation de bandes-annonces ou de vidéoclips musicaux. En outre, quelques films d’opéra sortent en salle. e  L’histoire de la musique au XX siècle a donc, pour une partie de sa réception et même de sa création, été liée aux médias qui reproduisent l’image (cinéma et télévision). Il semble que le mouvement ne fasse que e s’accélérer en ce début de XXI siècle. Toutefois, beaucoup de gens estiment encore que, si la musique passe par la télévision ou par le film, elle se dégrade. La méfiance liée aux techniques de diffusion collective se dissipe avec difficulté dans le cadre d’un art souvent jugé par ceux qui l’apprécient comme « élitiste ». Les thèses adorniennes qui attribuent aux médias de masse une détérioration des œuvres qu’elles transmettent sont encore fréquemment d’actualité, ainsi que la perte de l’aura proclamée par Walter Benjamin.  Ce débat enflammé a souvent empêché une réflexion plus poussée, car stoppée dès ses prémisses, quant aux enjeux de la transmission de la musique par le médium filmique. Après un siècle d’histoire, il apparaît urgent de se demander comment cette pratique influence notre perception de la musique. La présente étude se propose de réfléchir aux conséquences de cette pratique sur notre perception physique (vision et écoute) et de l’insérer e dans une réflexion plus générale sur la réception de l’art au XX siècle, afin
1 EDISONAlva, Thomas Le Figaro; cité dans C, 8 mai 1893 HION Michel,La musique au cinéma, Paris, Fayard, cop. 1995 (Les chemins de la musique), pp. 35-36. Thomas Alva Edison écrit à propos de l’invention de son kinétoscope muet : une machine à sous, où une boucle sans fin d’environ vingt mètres de film défile de façon continue derrière un oculaire individuel – les images étant immobilisées au vol, devant une petite ampoule électrique, par un disque obturateur à fente – qu’il pense synchroniser avec des enregistrements sur phonographe (qu’il avait inventé en 1877).
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