Réfléchir les formes
232 pages
Français

Réfléchir les formes , livre ebook

-

232 pages
Français

Description

Provenant d'un séminaire universitaire, la thématique de ce volume concerne la notion de dialectique, telle qu'on la rencontre sous la plume d'Adorno. Le concept d'oeuvre musicale est demeuré au centre des préoccupations de ce séminaire ; un tel concept indique qu'on a affaire ici à un champ bien particulier - l'art - constitué de comportements, de matériaux, de processus singuliers qui, pour être en étroit contact avec les autres sphères de la société, ne sont pas si facilement solubles en elles.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2013
Nombre de lectures 23
EAN13 9782336327945
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

RéLéchir les formes
la plume d’Adorno soit pour qualiIer certains processus observés
Le concept d’œuvre musicale, pensé non pas comme objet Ixe et inerte mais plutôt comme constellation, faisceau de tensions ou champ de forces, est demeuré au centre des préoccupations
de l’art, indique qu’on a affaire ici à un champ bien particulier
de la société, ne sont pas aussi facilement solubles en elles que
dimensions importantes, son potentiel de refus et d’utopie contenu
textes qui suivent – n’avaient aucunement pour but de déterminer une méthode Ixe qu’on aurait pu déInir de « dialectique », mais bien plutôt, à force d’observations de modèles divers et de
travail de la musicologie analytique, et de rééchir aux relations entre objets d’étude et méthodes d’investigation.
Collection art 8 UFR Arts, Philosophie et esthétique  Université Paris 8
RéLéchir les formes Autour d’une analyse dialectique de la musique
RéLéchir les formes
Sous la direction de Jean Paul Olive
Réfléchir les formes : Autour d’une analyse dialectique de la musique
Sous la direction de Jean Paul Olive
Arts 8 Collection dirigée par Jean-Paul Olive et Claude Amey e  Consacrée à l’art du XX siècle et à la réflexion esthétique, la collectionArts 8pour vocation de diffuser les travaux collectifs de a groupes et équipes de recherche, de promouvoir un débat transversal entre les diverses disciplines artistiques, et d’encourager les recherches et échanges autour de thématiques contemporaines importantes. Déjà parus Susanne Kogler et Jean-Paul Olive (dir.),Expression et geste musical, 2013. Joseph Delaplace,Tours et détours, 2011. Isabelle Launay,Mémoires et histoire en danse, 2010. Giordano Ferrari (dir.),Pour une scène actuelle, 2009. Jean Paul Olive (dir.),Présents musicaux, 2009. Georges Bloess (dir.),Destruction création, rythme: l’expressionnisme, une esthétique du conflit, 2009. Márta Grabócz et Jean-Paul Olive (dir.),Gestes, fragments, timbres : la musique de György Kurtág, 2008. Giordano Ferrari (dir.),La parole sur scène, 2008. Ivan Toulouse et Daniel Danétis (dir.),Euréka, le moment de l’invention. Un dialogue entre art et science, 2008. Collectif,Edgard Varèse : Du son organisé aux arts audio, 2007. Collectif,Pratiques artistiques, Pratiques de recherche,2007. Collectif,L’opéra éclaté, la dramaturgie musicale entre 1969 et 1984, 2006. Collectif,Expérience et fragment dans l’esthétique musicale d’Adorno, 2005. Collectif,Musique et mémoire, 2003. Collectif,Dialogues sur l’art et la technologie,2001. Collectif,La naissance de l’opéra, 2001. Collectif,A partir de Jean-François Lyotard, 2000. Collectif,La couleur réfléchie, 2000. Collectif,L’art au XXème siècle et l’utopie, 2000.Collectif,Danse et utopie, 1999.
Réfléchir les formes : Autour d’une analyse dialectique de la musique Jean Paul Olive Antony Desvaux Christophe Magis Álvaro Oviedo Fabien San Martin Anis Fariji Chao-Chiun Chou Karim Elloumi Olga Moll Antonin Constantin Charles Arden
© L'HARM ATTAN, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01598-9 EAN : 9782343015989
Introduction Jean Paul OLIVE  Les textes regroupés dans ce volume proviennent d’un séminaire doctoral qui s’est tenu durant une année à l’Université Paris 8. La thématique générale qui avait été proposée concernait la notion de dialectique, telle qu’on la rencontre régulièrement sous la plume d’Adorno soit pour qualifier certains processus observés dans l’écriture musicale, soit pour désigner certaines opérations intellectuelles liées à l’analyse des productions. Il s’agissait donc, avant même de pouvoir débattre du bien fondé de l’utilisation de la dialectique dans l’approche des œuvres, d’approcher cette notion complexe en suivant un certain nombre d’étapes. Il fallut d’abord définir le plus clairement possible une catégorie difficile et mouvante, caractérisée par ses transformations historiques constantes et par le fait que, de Platon à Marx en passant par Hegel, la dialectique prend des allures diverses jusqu’à apparaître parfois contradictoires. Il fallut ensuite saisir en quoi cette notion se voyait profondément transformée par Theodor Adorno dès lors que le philosophe de Francfort, en réfléchissant l’héritage des dialecticiens précédents et en en effectuant la critique, en arrive à définir une Dialectique négative qui a profondément changé de contenu et de fonction. Enfin, restait à comprendre ce qu’une telle catégorie était capable d’apporter dans le champs musicologique en observant comment Adorno décelait, à même l’écriture musicale, des fonctionnements, des processus, des opérations relevant de comportements pouvant être reconnus comme dialectiques et pourquoi la méthode elle-même que le philosophe emploie peut elle aussi être qualifiée ainsi.  Les travaux du séminaire – on le constatera aisément en lisant les textes qui suivent – n’avait aucunement pour but de
7
déterminer une méthode fixe qu’on aurait pu définir comme « dialectique », mais bien plutôt, à force d’observations de modèles divers et de discussions sur les textes et les œuvres, de repérer des zones de préoccupations, des champs de tensions récurrents dans le travail de la musicologie analytique. Les relations entre corpus et méthode, les modes de découpage et d’explication des productions, la manière d’entrer en contact avec les œuvres, la prise de distance avec les outils traditionnels, l’appréhension des relations entre règles générales et processus particuliers, la compréhension de la composante analytique dans ses rapports avec des informations d’autres disciplines, le travail même de l’énonciation de l’analyse, son mode d’expression : autant de secteurs du travail musicologique qui demandaient à être observés et discutés afin de permettre à chacun d’aborder avec plus de conscience la tâche difficile de l’analyste face aux œuvres qu’il choisit de commenter.  En effet, il s’agissait ici d’éviter le double écueil que représentent le dogmatisme au nom de principes rigides et le relativisme défendu par une esthétique de la seule réception. Le concept d’œuvre, pensé non pas comme objet fixe et inerte mais plutôt comme constellation, faisceau de tensions ou champ de forces, est demeuré dans ce sens au centre des préoccupations : ne serait-ce que comme rempart face à la multiplication d’approches souvent discutables quant à leur manière d’aborder les objets artistiques, le concept d’œuvre – amené à évoluer de par son propre mouvement engagé dans la diversité évolutive de l’art – indique qu’on a affaire ici à un champ bien particulier – l’art – constitué de comportements, de matériaux, de processus singuliers qui, pour être en étroit contact avec les autres sphères de la société, ne sont pas aussi facilement solubles en elles que certains le souhaiteraient. Il en va sans doute ici de la résistance même que l’art oppose à la société, qui constitue une de ses dimensions importante et l’on ne peut que renvoyer à
8
Marcuse lorsqu’il démontre le potentiel de refus et d’utopie contenus dans la dimension esthétique.  On ne trouvera donc pas un modèle fixe qui présiderait à l’écriture des textes qui suivent ; chacun a répondu à sa manière aux débats qui avaient eu lieu, absorbant comme il l’entendait, en relation avec son champ d’étude, les acquis des études et discussions qui s’étaient tenues dans le séminaire. Certains textes – Antony Desvaux, « Berg en petite forme » – sont à caractère clairement analytique tandis que d’autres – Jean Paul Olive, « Th. W. Adorno, la Théorie critique et l’analyse musicale » – proposent une approche plutôt théorique. Le corpus lui-même est très variable, approchant aussi bien la musique fonctionnelle – Christophe Magis, « La démarque en musique de publicité, paradigme de la musique à l’heure de l’industrie culturelle » – que la critique musicale – Charles Arden, « Paul Dukas compositeur et critique de Richard Wagner ». Ce sont parfois des notions artistiques complexes qui sont au centre de la réflexion – Anis Fariji, « Le déclin du tarab comme phénomène dialectique de la modernité musicale arabe », Alvaro Oviedo, « La catégorie de geste comme outil d’analyse dans la musique contemporaine ». Les époques abordées sont elles-mêmes très diverses, pouvant aller de l’analyse d’une œuvre de W. A. Mozart – Olga Moll, « L'apparence de l'idée » – aux œuvres tardives de Luigi Nono – Fabien San Martin, « …Geheimere welt …(un monde plus secret) ». Les styles musicaux sont eux aussi divers, comprenant aussi bien l’école spectrale française – Chao-Chiun Chou, «Quatre chants pour franchir le seuil, une œuvre synthétique de Gérard Grisey », que la musique arabe – Karim Elloumi, « Oppositions et contrastes dans la musique de Khaled Mohamed Ali » – ou le jazz – Antonin Constantin, «Crepuscule With Nellie, de Monk à Moran ».
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents