Dépasser le capitalisme
174 pages
Français

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Dépasser le capitalisme , livre ebook

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Description

Le capitalisme, même triomphant, n'est pas nécessairement le stade ultime de l'Histoire : le système capitaliste, qui a su créer les outils technologiques de la mondialisation, n'a pas été capable de les mettre au service de tous. Comment dépasser quand même ce qui existe, malgré l'idéologie prévalente ? L'auteur propose de développer des services publics pour satisfaire les besoins fondamentaux, construire une démocratie économique et sociale, reformuler le calcul économique, mettre la recherche au service de priorités mondiales...

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2007
Nombre de lectures 70
EAN13 9782336280646
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
Ils resteront. Le défi de l’immigration , Paris, Syros, 1986.
L’Europe contre la mondialisation. Changer l’avenir , Paris, L’Harmattan, 1996.
Algérie, une mémoire enfouie , Paris, Denoël, 2003.
© L’Harmattan 2007
5-7 rue de l’École Polytechnique ; Paris 5 e www.librairieharmattan.com harmattan 1 @wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
9782296028999
EAN : 9782296028999
Dépasser le capitalisme

Gérard Fuchs
Sommaire
Du même auteur Page de Copyright Page de titre AVANT-PROPOS INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE - Un monde révoltant
I - Des contradictions insupportables II - La logique du capitalisme mondial III - L’affaiblissement du politique
DEUXIÈME PARTIE - Combattre l’idéologie prévalente
IV - Vertus et limites du marché V - L’occultation de la singularité du travail VI - Vertus et limites du libre-échange VII - Economie et économie politique
TROISIÈME PARTIE - Dépasser le capitalisme
VIII - Quatre orientations de base IX - Des services publics pour les besoins fondamentaux X - Construire une démocratie économique et sociale XI - Reformuler le calcul économique XII - Une recherche au service de priorités mondiales XIII - Une condition : redonner la primauté au politique
QUATRIÈME PARTIE - Avec qui ? Comment ?
XIV - Projet et utopie XV - Quelles forces pour dépasser le capitalisme ? XVI - Quelles organisations ? Quelle stratégie ? XVII - Un principe pour la démocratie internationale : le fédéralisme XVIII - Une Union européenne enfin démocratique ! XIX - Des institutions de régulation mondiales démocratiques
CONCLUSION
AVANT-PROPOS
Dans quelques semaines, la France aura peut être pour la première fois une présidente. Elle aura été élue sur des propositions. Elle viendra d’un parti qui aura élaboré un projet. Ces propositions et ce projet expriment des valeurs fondamentales : la liberté mais aussi l’égalité et la solidarité, valeurs dont l’égal respect est nécessaire pour que la dignité de chaque être humain soit assurée sur notre planète. Ces valeurs fondent ce que les démocraties de la vieille Europe appellent la gauche. Mais elles sont également des références pour toutes celles et tous ceux qui ailleurs, isolément ou collectivement, en toute conscience politique ou par simple révolte contre leur situation, se battent pour un monde meilleur.
Le problème est qu’aujourd’hui le mythe du paradis soviétique s’est effondré et que les gouvernements de gauche ne changent plus la vie. Le capitalisme triomphe. Il s’est étendu au niveau du monde. Ses tenants n’éprouvent même plus le besoin d’affirmer qu’il n’est d’autre système possible. Ses détracteurs se bornent à proposer des mesures qui visent à corriger ses excès.
Ce livre a l’ambition de redonner à la gauche une perspective. Il s’adresse à toutes celles et à tous ceux qui pensent que l’homme est plus important que l’argent. Il réaffirme que le capitalisme n’est pas le stade final de l’Histoire : d’abord parce que l’idée même d’un stade final est absurde ; ensuite parce que dépasser le capitalisme est possible. Des objectifs sont proposés ; et aussi des moyens et des chemins pour atteindre ces objectifs.
Le jour de l’élection présidentielle, celles et ceux qui croient dans les valeurs de la gauche iront voter pour la candidate de la gauche. Mais d’autres, qui ont cru en ces valeurs mais qui n’y croient plus, n’iront pas voter ou voteront pour ces sirènes dangereuses qui leur susurrent qu’ils ont été trahis.
C’est pour tous ceux-là surtout que ce livre a été écrit. Pour ceux que des propositions ou un projet ne mobilisent plus parce qu’aussi ils ont besoin de rêve. Et qu’on leur a cassé leurs rêves. Et qu’on ne leur en propose plus.
Faire rêver parfois conduit à mentir. Et rêver peut être dangereux. Mais comment demander à des hommes et à des femmes de se mobiliser, même pour une petite heure deux dimanches, si on ne leur offre plus, sinon un rêve, au moins de partager la conviction qu’un autre monde est possible, un monde qui mérite qu’on se batte pour lui, comme nos parents, nos grands-parents, et tant d’autres avant eux aussi, l’ont déjà fait.
Dépasser le capitalisme n’est pas un rêve. C’est une perspective que l’Humanité de ce début du XXI ème siècle peut se fixer à elle-même. C’est une perspective qui peut éclairer une campagne et qui mérite qu’on se mobilise pour elle... au moins un petite heure deux dimanches... pour commencer.
INTRODUCTION
Avant 1981, la gauche de gouvernement parlait de rupture avec le capitalisme. Encartée du pouvoir depuis près de vingt-cinq ans, portée par un mouvement social et syndical puissant, elle ne voyait pas de limites à son action. La nationalisation de neuf grands groupes industriels et de l’essentiel du secteur financier marquait sa volonté de rupture.
L’épreuve du pouvoir fut rude. Les nationalisations prévues furent bien réalisées, sans que le sort des salariés concernés en soit radicalement changé. Les premières semaines rappelèrent brutalement à ceux qui l’avaient oublié, ou qui avaient feint de l’oublier, que la France était une économie ouverte, immergée dans un univers concurrentiel sans pitié. On ne parlait pas encore de mondialisation mais celle-ci, même balbutiante, se manifestait déjà : limiter les importations d’acier, alors que l’on était exportateur net, ne pouvait représenter une stratégie !
L’exercice du pouvoir suppose des compromis. Ils furent passés : la contrainte internationale fut reconnue, commerciale et surtout monétaire. Il y fallut quand même le choc de trois dévaluations. Le président de la République finit par s’engager dans la démarche de la monnaie unique européenne : elle seule pouvait être un outil efficace pour desserrer cette contrainte ; elle pouvait apporter aussi un plus de croissance dès lors que l’Union européenne se doterait également de politiques communes. Le premier point fut vérifié. Le second était un pari vis-à-vis de nos partenaires : il n’a pas été gagné ; l’objectif demeure pourtant nécessaire et même, à mes yeux, incontournable.
Avec les compromis en tout cas, le mot de rupture disparut du vocabulaire. Et les nouveaux dirigeants des entreprises nationalisées eurent vite fait de se convaincre des réalités du monde extérieur, eux qui disaient être le fer de lance d’une autre société. Le rêve d’un autre monde progressivement s’évanouit. La disparition de l’Union soviétique, à partir de 1989, accentua le glissement : quelle que soit la force des critiques à son égard, elle était à ce jour la seule incarnation d’un autre possible.
Est-ce à dire pour autant que la gauche ne faisait pas une politique de gauche ? Je m’élèverai toujours contre les ultras qui soutiennent cette vue : qu’il s’agisse de nouveaux droits pour les salariés, de nouvelles avancées pour la protection sociale, qu’il s’agisse de la politique fiscale — qui reste à mes yeux le révélateur le plus cru de la couleur d’un gouvernement — qu’il s’agisse même de certains éléments de politique étrangère, marquée par la référence aux Droits de l’Homme, la gauche ne trahissait pas ses valeurs, bien au contraire. Simplement, sans s’en rendre compte et en tout cas sans le dire, elle se « social-démocratisait » progressivement. Acceptant économie de marché et capitalisme, sa politique devenait d’en corriger les excès : elle engageait une lutte, nécessairement sans fin mais non sans résultats, contre les inégalités de toutes sortes que génère par nature un tel système.
Ce chemin, fruit de la pratique de gouvernements successifs, est-il alors réellement le seul possible ? La gauche des années 2000, confrontée à une mondialisation de l’économie et de la finance bien plus contraignante que dans les années 80, n’a-t-elle d’autre voie à suivre, d’autre projet à présenter, que de corriger dans les limites du possible les effets négatifs d’un capitalisme plus triomphant que jamais ?
C’est la raison d’être et l’objectif de ce livre que de présenter une alternative.
Je ne parlerai pas à nouveau de rupture avec le capitalisme : je ne l’ai jamais cru réalisable dans un seul pa

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