L humanisme éthique en action : Humanistique et réalité
242 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'humanisme éthique en action : Humanistique et réalité , livre ebook

-

242 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Avec ce livre s'achève la trilogie de l'humanisme éthique, concept que l'auteur a déjà développé dans ses deux ouvrages précédents, en s'attachant d'abord à ses fondements historiques et préhistoriques, puis en élaborant une théorie, une éthique et une philosophie tout à fait personnelles. L'humanisme éthique possède les moyens de pacifier et la personne, et la communauté internationale, et cet ouvrage en apporte la promesse.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 90
EAN13 9782296253247
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’humanisme éthique en action
Ouverture philosophique
Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Château
et Bruno Péquignot

Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.
Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions qu’elles soient le fait de philosophes "professionnels" ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques.


Dernières parutions

Thierry HOULLE, L’eau et la pensée grecque. Du mythe à la philosophie , 2010.
Ulrich STEINVORTH, Petite métaphysique du pourquoi , 2010.
Paul SERENI, Chose publique et bien commun chez Marx (Tome 1) , 2010.
Paul SERENI, Marx, l’association et la liberté ( Tome 2 ), 2010.
Philippe MENGUE, Proust-Joyce, Deleuze-Lacan : lectures croisées , 2010.
Philippe MERLIER, Autour de Jan Patočka , 2010.
Bouchta FARQZAID, L’image chez Roland Barthes , 2010.
Ahmed MAROUANI, Platon et l’homme dans les derniers dialogues , 2010.
Béatrice ALLOUCHE-POURCEL, Kant et la Schwärmerei, 2010.
Mélissa THÉRIAULT, Arthur Danto ou l’art en boîte , 2010.
Agnès BESSON, Lou Andreas-Salomé, Catherine Pozzi. Deux femmes au miroir de la modernité , 2010.
Philippe DEVIENNE, Penser l’animal autrement , 2010.
Claire LE BRUN-GOUANVIC, Suite de l’admonition fraternelle à Maresisus de Jan Amos Comenius. Traduction française annotée de Continuatio fraternae admonitionis comenii ad maresium , 2010.
Michèle AUMONT, Dieu à volonté : ultime confidence d’Ignace de Loyola dans le Récit, 2009.
Max-Henri Vidot


L’humanisme éthique en action

Humanistique et réalité
Du même auteur


Théorie de l’humanisme éthique : excellence et quintessence , L’Harmattan, 2009
L’Humanisme éthique et ses fondements historiques , L’Harmattan, 2008
Le Conseil général et le département , Berger-Levrault, 1987
Le Conseil général et le département à l’heure de la décentralisation (en collaboration avec Antoine Escudier), Berger-Levrault, 1985


© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11560-6
EAN : 9782296115606

Fabrication numérique : Actissia Services, 2013
A Jacqueline, mon épouse,
à Jean-Louis, Isabelle et Catherine, nos enfants,
à mes sœurs, Simone et Nelly,
et à tous ceux qui aspirent à davantage d’humanisme


Je sais particulièrement gré à ma sœur Nelly Vidot
et à notre amie Kathryn Larcher
de l’aide précieuse qu’elles m’ont apportée
pour la transcription informatique de l’ouvrage
N.B. :
Les notes sont toutes renvoyées à la fin du texte
Les mots suivis d’un astérisque sont définis dans le glossaire qui fait suite aux notes
AVANT-PROPOS
« Il a placé sa force dans son ardeur »
Homère {1}


« Quand tu agis, ne crains pas
d’être vu agissant, même si la foule devait
défavorablement en juger »
Epictète {2}


Le titre du présent livre mérite quelques explications, du moins pour le lecteur qui n’a pas pris connaissance des deux précédents ouvrages consacrés à l’humanisme éthique*. Le premier, qui a succinctement défini le sens du concept d’humanistique, portait sur l’humanisme éthique et ses fondements historiques {3} . Le deuxième établissait une théorie de l’humanisme éthique et avait pour sous-titre : excellence et quintessence {4} . Chacune de ces notions doit être ici précisée.


A commencer par l’humanistique. A l’époque de la Renaissance, quand l’humanisme fleurissait de Florence à Rotterdam, du Val de Loire à la Tamise et aux rives du Rhin, les amoureux des plus belles et des plus admirables productions littéraires eurent l’idée de transcrire celles-ci à l’aide d’une écriture faite de caractères nouveaux et harmonisés aux magnifiques œuvres anciennes que l’on venait de révéler. L’innovation était à la hauteur des chefs-d’œuvre que les humanistes avaient retrouvés.


L’on se permettra ici d’innover pareillement en donnant à ce terme, l’humanistique, le sens de mise en œuvre de l’humanisme que l’on qualifie d’éthique. Mais qu’est-ce alors que l’humanisme éthique, et en quoi se différencie-t-il de l’humanisme traditionnel, celui qui magnifie si bien l’homme, et qui, si l’on comprend bien, ne serait pas forcément éthique ?


C’est l’occasion de braver les certitudes colportées par les dictionnaires et autres écrits pour lesquels l’humanisme est surtout littéraire et esthétique. En effet, l’humanisme n’est pas spécifiquement éthique, et pour plusieurs raisons. Il a d’abord été culturel, et il rompait avec la pensée médiévale qu’inspirait surtout la religion. Les auteurs qui le portèrent au grand jour, de Pétrarque à Ronsard, ont révélé un patrimoine poétique et philosophique d’une rare beauté ; d’ailleurs, Rabelais comme Erasme n’ont pas toujours prôné les plus hautes vertus, ils s’en méfiaient d’ailleurs fort bien.


Sans doute, au long des siècles qui ont suivi, l’humanisme s’est-il confondu avec une certaine sagesse, comme celle de Montaigne, la sagesse pouvant se vivre sans tenir compte d’autrui. Mais si l’humanisme a mis en valeur la dignité, depuis Pic de la Mirandole jusqu’à Biaise Pascal, ainsi que la liberté et l’autonomie grâce à la culture des Lumières, il n’a pas réussi à imposer une éthique, se contentant de s’y référer, mais sans en instaurer la théorie : il n’existera aucune doctrine, aucun traité établissant l’humanisme en tant que conception structurée du monde et de l’homme. L’on a surtout qualifié certains personnages hors du commun d’humanistes, on a nommé humanisme ce qui était généreux, bienveillant et cultivé, on a rarement cru bon d’aller plus loin, comme fit si bien, beaucoup plus tard, Emmanuel Mounier, mais pour le personnalisme qu’il a su théoriser. La preuve en est que les vertus humaines continuent souvent de sommeiller, elles sont en repos et ne sont pas prêtes à porter l’humanité vers les cieux, elles laissent alors sans vergogne le champ libre aux pires outrages : les défauts que l’on grandit par plaisir, les vices, la violence et l’agressivité gratuites, les excès qui gonflent l’ego , toutes ces conduites que l’on qualifie à tort de bestiales alors que, dans les fait, les bêtes n’ont de violence que par nécessité… En somme, faute de véritable théorie, faute d’un credo lisible, l’humanisme n’est qu’une conception floue, incertaine et inopérante.

*

* *

En n’acceptant qu’un humanisme éthique, en exigeant d’une pensée et d’une action humanistes qu’elles se conforment à un idéal des valeurs, c’est tout autrement que l’humain de l’homme est pour nous envisagé. Rien n’est perdu des nobles caractéristiques de l’homme, mais celles-ci ne sont plus seulement des attributs, elles ont un sens moral qui dirige les comportements : la dignité, oui, mais à condition de tout faire pour qu’elle triomphe ; la liberté, oui, mais sans nuire à autrui ; l’épanouissement, oui, mais sans aller jusqu’à la libération des instincts. Rien n’est perdu de l’humanisme, mais à la seule condition d’exclure tout effet pervers de l’élargissement de la personne, puisque la condition humaine porte naturellement à l’excès, et que l’humanisme réprouve la démesure, ce dangereux débordement.


Car, on l’a compris, l’humanisme traditionnel valorise l’homme, il le dilate, il le met sur un piédestal. Or, si l’homme se prend pour Dieu, c’en est fini de la métaphysique, de la théologie et des religions, voire de la morale. Si l’homme se prend pour le centre du monde, dans quel dédain, dans quel mépris rejettera-t-il autrui, son conjoint, ses parents, ses amis, ses voisins, et la société dans son ensemble ! Déjà pointe le grave problème des relations sociales que l’humaniste va nouer : l’homme, porté au pinacle, ne risque-t-il pas de discréditer la société, ses règles et ses dirigeants ? Son libéralisme ne servirait-il alors que les plus riches, les plus habiles, voire les plus rusés et les plus vicieux ?


Et n’est-ce pas pour cela que prospèrent les dictatures, les terrorismes, et les fléaux que sont les réseaux de la drogue ou des armes, l’esclavage et la pédophilie, l’argent sale, l’

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents