La lecture à portée de main
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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 janvier 2008 |
Nombre de lectures | 129 |
EAN13 | 9782296190627 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,1550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
La crise du logos
ou des utopies de la modernité NELSON GUZMAN
La crise du logos
ou des utopies de la modernité
L’HARMATTAN
Du même auteur
Ráfagas de Olvido (« Rafales d’Oubli », sélection de poèmes), Ed. La Espada
Rota, Venezuela.
Minerva está engaripolada, Ed. La Espada Rota, Venezuela.
Zerpa vivir desde una orilla más libre, Ed. La Espada Rota, Venezuela.
Collaborateur du magazine culturel du journal Últimas noticias, Venezuela.
Collaborateur de la revue Venezuela cultural (publication par Internet).
Collaborateur de la revue Intento.
Collaborateur de la revue Ensayo y error.
Collaborateur de la revue Debate abierto, Venezuela.
Borges : poesía-hombre-angustia y palabra (« Borges :
poésie-hommeangoisse et parole »), Editions de l’Université Centrale du Venezuela.
Sociología de la mirada o de la mirada de la sociología (« Sociologie du
regard ou du regard de la sociologie »), Editions de l’Université Centrale du
Venezuela.
Hegel : ética política y religion (« Hegel : éthique politique et religion »),
Editions de l’Université Centrale du Venezuela.
Contertulios (recueil de poèmes), Ed. La Espada rota, Venezuela.
Ensayos de sociología, filosofía y literatura, Instituto Imprenta Municipal,
Venezuela.
Œuvres inédites
Sombras del recuerdo (« Ombres du souvenir », recueil de poèmes).
© L'HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
harmattan1@wanadoo.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-04944-4
EAN : 9782296049444
Dédicace
À la mémoire de Carmen Guzmán, avec qui j'ai récolté dans les contrées des
mots, le murmure et la nostalgie des absents. L'histoire de Cumaná
l'ancestrale et ses fables resta à jamais gravée dans nos pupilles.
À Ana Mercedes Gómez de Coronado, toujours présente dans mes pensées.
À María Isabel Maldonado, qui, comme toujours a lu et discuté chacune de
ces pages avec passion.
À Victor Cordova Cañas, à qui je reste attaché par l'admiration que je porte à
son esprit, et cette amitié forgée pendant ces jours utopiques et lointains de
son séjour à Castillo Libertador (Puerto Cabello-Venezuela)
À Jorge Salomon Rivadeneyra Altamirano, avec toute ma reconnaissance
pour son amitié et soutien intellectuel.
À Gustavo Martin, qui a réussi, du point de vue de l'anthropologue, une
lecture passionnée de l'imaginaire vénézuélien.
À mon confrère des jours impérissables, Mohamed Hassen Zouzi Chebbi, qui
a recréé par le tracé indélébile de sa langue poétique, l'histoire ancienne de
son peuple.
À mon camarade Driss Bellachène.
Remerciements
J'exprime ma grande reconnaissance à Jacques Poulain, dont j'ai suivi les
cours à l'université Paris VIII - Saint-Denis durant toutes ces années de
formation doctorale.
Toute ma gratitude et reconnaissance à Patrice Vermeren, qui a cru en mon
travail et a soutenu mon projet jusqu'au bout.
Je dois aussi remercier, pour leurs lectures attentives et suggestions sur mon
travail, René Schérer et Arion Kelkel, pour qui j'éprouve le plus grand respect
et beaucoup d'admiration.
Je dois enfin remercier la force stimulante, l'appui et la compréhension que
j'ai reçus de mes compagnons de la Cité Internationale Universitaire de
Paris : Laura Pouso, Hassatou Balde, et Laurent Berger, à eux mon éternelle
reconnaissance et amitié.
Avant-propos
L’auteur présente un écrit original où il interprète le diagnostic porté par
Heidegger sur la modernité en le resituant à la fois dans l’analytique
existentiale d’Être et Temps et dans la lecture des écrits philosophiques
d’après la Kehre. L’originalité tient à ce que l’auteur ne se contente pas de
situer la crise moderne du logos dans une métaphysique de la subjectivité,
mais qu’il mesure cette crise en comparant les utopies qui meuvent cette
modernité à l’utopie présente dans la pensée heideggérienne : l’utopie d’une
écoute de l’Être qui donne à l’être la mesure des déceptions dont il fait
l’expérience à travers l’utopie des sciences, celle des techniques et l’utopie
politique.
Cette démarche autorise Nelson Guzmán à confronter Heidegger aux
auteurs de la modernité : Descartes, Spinoza, Kant, Fichte, Schelling et Hegel
pour éclairer les limites ontothéologiques de leurs utopies, mesurées à l’aune
de l’absolu dont elles se réclament et qu’elles substituent allègrement au
rapport à la réalité de la rencontre historique de l’homme avec lui-même, mue
par une question qui transcende les différentes figures d’aliénation (le savoir,
le conatus, le vouloir, le goût ou la recognition et la réconciliation dans le
concept) : la question de l’Être que ces aliénations leur font précisément
oublier.
Cette lecture très novatrice et enrichissante permet de proposer une
reconstruction et une critique de la lecture opérée par J. Habermas du
discours philosophique de la modernité à partir de sa théorie de l’agir
communicationnel. Une herméneutique de l’histoire de l’Être peut, en effet,
stigmatiser les différents aspect qui montrent que cette lecture reste enlisée
dans les apories de l’historicisme de Dilthey, aussi bien, dans ses efforts pour
réhabiliter une lecture fichtéenne et schellingienne de l’agir
communicationnel, et pour déchiffrer l’idéologie de la science et la
technique, que pour réactualiser le projet politique d’une démocratie
républicaine et délibérative. La façon dont elle réactive la volonté de
retrouver des certitudes dans la transformation pragmatique de l’histoire,
grâce à une argumentation sans contraintes sur les besoins et les normes au
sein de l’opinion publique, tend à arrêter cette histoire et son transfert de la
volonté cartésienne d’autocertification scientifique, dans l’expérimentation
que l’homme tente de lui-même à travers les institutions, abstraction faite de
7 l’expérience qu’il cherche à y faire de lui-même, conduit nécessairement à
l’incertitude, car l’éthique du consensus se contente de subsumer son telos
sous la catégorie de l’utilité du consensus.
L’empêtrement de Heidegger dans l’utopie national-socialiste est décrit
de façon à échapper aux tentatives apologétiques, ou diabolisantes, du
Discours du Rectorat et mesure cet empêtrement à l’aide du télos de L’Être,
comme d’un télos qui ne peut être visé directement et globalement sous
prétexte d’universalité. Le dialogue des « être-là » comme source et
ressourcement de l’histoire est analysé comme production mutuelle d’un
espace d’anticipation des conditions existentiales de liberté d’autrui et de
soimême ainsi que de leur reconnaissance d’êtres pour la mort dans l’élucidation
même des échecs des tentatives modernistes, aussi bien que d’une histoire qui
ferait abstraction de l’être face à la mort des individus et des nations. Cet
approfondissement de la notion existentiale d’histoire permet à Nelson
Guzmán de présenter une interprétation heideggérienne de l’histoire du
èmeXX siècle qui soit à la même hauteur, et qui fasse preuve d’autant de
radicalité, que celle que donnait Adorno dans sa Dialectique de l’Aufklärung
et dans sa Negative Dialektik. Mais le caractère utopique de son diagnostic
sur Auschwitz et sa réinsertion nécessaire dans une histoire de l’Être qui
fasse de l’affrontement de la mort, un moment essentiel de révélation de soi
clairem