Les ressorts du symbolique
328 pages
Français

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Les ressorts du symbolique , livre ebook

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Description

Interrogées, les capacités poïétiques de l'art, du langage et de la science concourent à nous faire réfléchir sur les voies multiples de la symbolique. Comment pensons-nous, croyons-nous et connaissons-nous ? Chaque réalité, scientifique, mais aussi narrative, artistique, mystique, n'ajoute pas seulement du signe mais aussi un point de vue, au sens d'une perception, d'une réalité idéelle, à la vision d'ensemble et contribue à la réalité humaine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 27
EAN13 9782296473898
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les ressorts du symbolique
COMMENTAIRES PHILOSOPHIQUES
Collection dirigée par Angèle Kremer Marietti et Fouad Nohra

Guy-François DELAPORTE, Lecture du Commentaire de Thomas d’Aquin sur le Traité de l’âme d’Aristote .
John Stuart MILL, Auguste Comte et le positivisme .
Michel BOURDEAU, Locus Logicus .
Jean-Marie VERNIER (Introduction, traduction et notes par), Saint Thomas d’Aquin , Questions disputées de l’âme .
Auguste COMTE, Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société .
Angèle KREMER MARIETTI, Carnets philosophiques .
Angèle KREMER MARIETTI, Karl Jaspers .
Gisèle SOUCHON, Nietzsche : Généalogie de l’individu .
Gunilla HAAC, Hommage à Oscar Haac .
Rafika BEN MRAD, La mimésis créatrice dans la Poétique et la Rhétorique d’Aristote .
Mikhail MAIATSKI, Platon penseur du visuel .
Angèle KREMER-MARIETTI, Jean-Paul Sartre et le désir d’être .
Guy-François DELAPORTE, Lecture du Commentaire de Thomas d’Aquin sur le Traité de la démonstration d’Aristote .
Auguste COMTE / Caroline MASSIN, Correspondance inédite (1831-1851) .
Friedrich NIETZSCHE, Contribution à la généalogie de la morale .
Friedrich NIETZSCHE, Par-delà le bien et le mal .
Auguste COMTE, Sommaire appréciation de l’ensemble du passé moderne .
Monique CHARLES, Lettres d’amour au philosophe de ma vie .
Monique CHARLES, Kierkegaard. Atmosphère d’angoisse et de passion .
Walter DUSSAUZE, Essai sur la religion d’après Auguste Comte .
Angèle KREMER-MARIETTI, Nietzsche et la rhétorique .
Michèle PICHON, Vivre la philosophie .
Lucien LEVY-BRUHL, Correspondance de John Stuart Mill et d’Auguste Comte .
Khadija KSOURI BEN HASSINE, Question de l’homme et théorie de la culture chez Ernst Cassirer .
Khadija KSOURI BEN HASSINE, La Laïcité .
Guy-François DELAPORTE, Physiques d’Aristote. Commentaires de Thomas d’Aquin , 2 tomes.
Stamatios TZITZIS, Nietzsche et les hiérarchies .
Chritstina CHALANOULI, Kant et Dworkin. De l’autonomie individuelle à l’autonomie publique .
Martin KUOLT, Thomas d’Aquin, Du Mal .
Elvis Steeve ELLA, Emmanuel Levinas, Des droits de l’homme à l’homme .
Jean-Jacques ROUSSEAU, Essai sur l’origine des langues .
Jean-Jacques ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes .
Angèle KREMER-MARIETTI, Nietzsche ou les enjeux de la fiction .
Abdelaziz AYADI, Philosophie nomade .
Stéphanie BÉLANGER, Guerres, sacrifices et persécutions .
Constantin SALAVASTRU, Essai sur la problématique philosophique .
Hichem GHORBEL, L’idée de guerre chez Rousseau. Volume 1, La guerre dans l’histoire .
Hichem GHORBEL, L’idée de guerre chez Rousseau. Volume II, Paix intérieure et politique étrangère .
Edmundo MORIM de CARVALHO, Poésie et science chez Bachelard .
Mohamed JAOUA, Phénoménologie et ontologie dans la première philosophie de Sartre .
Abdelaziz AYADI, La philosophie claudicante .
Jean LEFRANC, La philosophie en France au XIX è siècle .
Naima RIHAI, Michel Foucault, Subjectivité, Pouvoir, Éthique .
Anna-Teresa TYMIENIECKA, La Plénitude du Logos dans le registre de la vie .
Angèle Kremer-Marietti
LES RESSORTS DU SYMBOLIQUE
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http ://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56375-9
EAN : 9782296563759
AVANT-PROPOS
Toute pensée de la transcendance est du ressort du symbolique, tout comme le sublime et les conceptions supérieures. Mieux que son point culminant, tel est le domaine culminant dans lequel l’humanité peut aspirer à vivre et respirer librement. Cette ouverture, cette hauteur de vue, cette haute ambition est la région des cîmes auxquelles est entraîné le candidat par l’exercice soutenu de l’effort et par une exigence absolue de la volonté.
L’humain est uni au monde par le pouvoir des trois formes de connaissance que sont la philosophie, l’art et la science. La première urgence n’est-elle pas de pratiquer avant tout une laïcité apte à reconnaître en tout être humain le droit de penser et de croire librement sans perturber ses voisins ? Outre ce droit de liberté, ne faut-il pas en reconnaître au minimum un autre, celui de l’humain à disposer de lui-même comme d’une réalité accomplie et autonome, hors de toute atteinte à sa singularité exceptionnelle ?
Grâce à une éducation libérale, l’humain ne peut-il jouir d’un savoir et d’un pouvoir pour se gouverner sagement et librement dans un « vivre ensemble » responsable ? À l’échelle internationale et planétaire, n’est-il pas temps de penser et de concrètement réaliser, pour enfin la vivre réellement, une démocratie universelle, susceptible de fondre sans les dissoudre toutes les diversités en une identité humaine évaluée à la plus grande puissance qui soit ? Les transcendances multiples ne concourent-elles pas à la survie souhaitable de l’unité particulière de l’humain, au-delà du caractère illimité de ses réalisations collectives ?
I. LA PHILOSOPHIE COMME PRATIQUE ÉDUCATIONNELLE ET DÉMOCRATIQUE
Avec le projet d’une philosophie comme pratique éducationnelle et démocratique, nous sommes devant une tâche cognitive et spécifiquement culturelle. Devant, non seulement les appels, mais surtout aussi les rappels incessants du vécu historique, notre devoir le plus urgent regarde l’action, et cette situation morale s’impose, que l’action soit apparemment corporelle dans une manière d’être quotidienne – notre courtoisie, notre civilité citoyenne, notre gesticulation, notre parole – ou écrite, lue et partagée, voire controversée mais animée dans la culture enveloppante.
1. Recherche d’une philosophie comme pratique
Après les dominantes du XX è siècle, après existentialisme et marxisme, « volontarisant » des sujets réalistes visant l’action à grand renfort de formules justifiées aux normes d’une mode conformiste ; après la phénoménologie destinée à suivre et à cerner toutes les formes de phénomènes posés entre perception et conception, selon la mouvance d’un sujet à la dynamique souvent imaginaire ; après la consécration structuraliste de la mort de ce sujet soumis à sa propre disparition, contraint et forcé ; donc, après même tous ces « après », nous devons nous reconnaître d’autres modalités d’intervention active dans le monde du vécu humain, parce que nous y sommes conduits et appelés. Le mouvement qui nous oriente vers l’action devra dépasser les miroirs d’un sujet réfracté, brisé, multiplié, pour permettre de nous mouvoir comme s’il était l’ombre inspiratrice d’une substantialité de l’action, au-delà d’un être-sujet jusque-là difficile à assumer. Nous suivrons alors un mouvement orienté vers une action apte à nous déployer dans l’être-ensemble de tous les sujets renouvelés. Il est vrai, la philosophie est conceptuelle par essence : le corpus philosophique est imposant de ce point de vue et, pour être philosophe, sinon le système du moins l’argumentation est non seulement un passage obligé, mais encore déjà l’une des fins en vue d’autres fins transcendantes, telles que la morale, la politique et surtout l’éducation. Prise de parole rationnelle, la philosophie tend à s’achever en vue du bien commun de l’humanité, dans l’édifice écrit à lire et à relire. La philosophie se présente traditionnellement dans le discours philosophique : elle est le discours par excellence d’un sujet par excellence. Si discours philosophique il y a, il doit toujours viser, au-delà même de la transcendance, l’existence humaine, la conduite de la vie humaine, individuelle et collective. En face de ce monument s’agrandissant de génération en génération, la philosophie vise en permanence l’existence humaine dans son immense complexité. Que faire de ce discours ininterrompu s’il n’est pas destiné à être vécu ? Une question se pose initialement : ce discours peut-il être vécu ? Et comment ? Mais dans quelles conditions peut-il d’abord se constituer et ensuite s’appliquer ? Le discours philosophique peut se situer dans le quotidien, mais aussi au-delà d’une synthèse de tous les savoirs : précisément, au-delà de ce qu’il est possible de savoir à

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