Penser l'épistémologie non classique des mathématiques chez Imré Lakatos

Fabrice Moussiessi

Description

L'ouvrage invite à penser l'épistémologie non classique des mathématiques comme une construction épistémique des mathématiques quasi empirique qu'Imré Lakatos a réalisé au moyen des présupposés ontologiques (comme la redécouverte du temps, le passage du déterminisme à l'indéterminisme, etc.) et qu'il réussit grâce à l'implémentation du principe de complexité dialectique de l'esprit mathématique. L'auteur étudie la thèse selon laquelle, depuis le début du XXe siècle, la science est aussi bien objective que subjective. Et c'est à partir de celle-ci que le principe de la complexité dialectique de l'esprit mathématique est mis au jour pour dévoiler le constructivisme de Lakatos.

Sujets

• Philosophie et théologie
• Philosophie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2016
• Nombre de lectures: 10
• EAN13: 9782140016783
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

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FabriceM OUSSIESSI

PENSER L’ÉPISTÉMOLOGIE NON CLASSIQUE DES MATHÉMATIQUES CHEZ IMRÉ LAKATOS

Préface du Professeur Marcel Nguimbi

OUVERTUREPHILOSOPHIQUE

Penser l’épistémologie non classique des mathématiques chez Imré Lakatos

© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris www.harmattan.com [e-mail] ISBN : 978-2-343-09844-9 EAN : 9782343098449

Fabrice MOUSSIESSI Penser l’épistémologie non classique des mathématiques chez Imré Lakatos Préface de Marcel Nguimbi

Ouverture philosophique Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot

Une collection d’ouvrages qui se propose d’accueillir des travaux originaux sans exclusive d’écoles ou de thématiques.

Il s’agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions, qu’elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n’y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu’habite la passion de penser, qu’ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques. Dernières parutions Dominique CHÂTEAU,Ontologie et représentation, 2016 Philippe FLEURY,Walter Benjamin, Un itinéraire philosophique, 2016. Paul DUBOUCHET,Le « scandale Joseph de Maistre », 2016. Pierre LAMBLE,Le temps des monstres, Conscience humaine et violence de l’état, tome 4, 2016. Pierre LAMBLE,Esprit et déraison, Conscience humaine et violence de l’état, tome 3, 2016. Pierre LAMBLE,L’ombre de César, Conscience humaine et violence de l’état, tome 2, 2016. Pierre LAMBLE,L’enfance terrible des États, Conscience humaine et violence de l’état, tome 1, 2016. Rafik HIAHEMZIZOU,L’Expérience scientifique. Exposé philosophique de son développement, 2016. Joël BALAZUT,La structure métaphysique du monde moderne. Heidegger et la question de la technique, 2016. Gilles GUIGUES,La vertu en acte chez Aristote, Une sagesse propre à la vie heureuse, 2016. Yvon QUINIOU,Misère de la philosophie contemporaine, au regard du matérialisme, Heidegger, Husserl, Foucault, Deleuze, 2016. Chloé DELAPORTE, Léonor GRASER, Julien PEQUIGNOT (dir.),Penser les catégories de pensée. Arts, cultures et médiations, 2016.

A mon très cher Maître, Professeur Marcel Nguimbi -Pour ce que nous avons en commun-

Je remercie profondément tous les condisciples de la Formation Doctorale de Philosophie – pour leurs encouragements –, nos Formateurs, – pour leur encadrement –, ainsi que tous ceux qui ont investi leur temps à la lecture des épreuves de cet ouvrage, à l’instar de Justense Ondjollet, Séverin Bopaka, Gévi Ankomo Ampini, Bichard Ahmat et Miser Ondzé Yandza. Que les Maîtres Charles Zacharie BowaoetShahid Rahman trouvent ici l’expression de ma gratitude.

Préface A l’origine, ce texte a fait l’objet de la Thèse doctorale de Fabrice Moussiessi présentée et défendue brillamment et solidement à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville, le vendredi 18 décembre 2015. La Thèse est exactement intituléeL’épistémologie non classique des mathématiques chez Imré Lakatos : présupposés ontologiques. C’est une Thèse écrite dans un environnement culturel essentiellement francophone, où les textes de et sur Lakatos sont quasiment rares en langue française, pendant qu’ils foisonnent en anglais. On peut, cependant, trouver à portée de main des travaux de Patrick Pecatte, Elie Zahar et Dominique Lecourt (voir Bibliographie), qui établissent d’importants rapports épistémologiques entre l’œuvre de Popper et celle de Lakatos. En revanche, ce qui existe davantage en français, ce sont des travaux sous forme de compilation d’auteurs parmi lesquels on peut trouver Lakatos. Dans cette Thèse conduite sous ma direction scientifique, j’ai noté comme entre autres résultats positifs considérables, l’effort que l’auteur a investi à trois niveaux pour d’abord, déceler un certain nombre de paradoxes possibles qui, à la vérité, minent et rongent la méthodologie de Lakatos ; ensuite, dégager l’essence de ce qu’il a appelé la notion du « je-objectif » ; enfin, proposer un nouveau schéma dans la fonctionnalité de la dialectique de l’esprit mathématique chez Imré Lakatos. Tout cela n’a, du reste, été possible que dans l’implémentation des présupposés ontologiques au fondement de cette épistémologie non classique des mathématiques que Fabrice Moussiessi construit au cœur de la philosophie de Imré Lakatos. Ces présupposés ontologiques tels que relevés par Moussiessi constituent un certain registre dont les plus en vue – que je ne commenterai pas ici – sont : la redécouverte du temps, le passage du déterminisme à l’indéterminisme, la créativité et l’éthique de la discussion rationnelle. Ce sont donc de tels présupposés ontologiques qui ont favorisé l’éclosion de l’épistémologie non classique des mathématiques que Moussiessi appelle de tous ses vœux. Ce n’est pas tant parce que Lakatos n’en parle pas ainsi, ce n’est pas tant parce qu’il ne dit pas l’expression « épistémologie non classique des mathématiques », ce n’est pas tant parce qu’il ne conceptualise pas les « présupposés ontologiques », dans l’ordre de la pensée qui fonde son constructivisme épistémologique, que l’on s’interdirait de penser et de circonscrire une « épistémologie non classique des mathématiques » au cœur de sa philosophie.

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