Theodor Lessing

Jacques Aron

Description

Devenu une figure emblématique de l'opposition à l'ascension du nazisme, Theodor Lessing (1872-1933) - philosophe allemand d'origine juive - fut l'objet à partir de 1925 d'une virulente campagne de diffamation qui aboutit à son assassinat le 31 août 1933. Cet essai se propose non seulement d'éclairer les circonstances de sa vie et de sa mort, mais surtout de mieux faire connaître l'évolution de sa pensée et de son action à travers un choix de textes rédigés entre 1906 et 1933, et toujours inédits en français.

Sujets

• Philosophie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 15 mars 2014
• Nombre de lectures: 14
• EAN13: 9782336339597
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Jacques AronTHEODOR LESSING
LE PHILOSOPHE ASSASSINÉ
Avec une anthologie de textes traduits
THEODOR LESSING
de l’allemand par l’auteur
LE PHILOSOPHE ASSASSINÉ
Le philosophe allemand d’origine juive Teodor Lessing (1872-1933) est
un penseur original dont l’œuvre est encore largement méconnue du public Avec une anthologie de textes traduits
francophone.
de l’allemand par l’auteurDevenu une fgure emblématique de l’opposition à l’ascension du nazisme, il
fut l’objet à partir de 1925 d’une virulente campagne de difamation qui aboutit
à son assassinat le 31 août 1933, en Tchécoslovaquie où il avait cherché refuge.
Cet essai se propose non seulement d’éclairer les circonstances de sa vie et de
sa mort, mais surtout de mieux faire connaître l’évolution de sa pensée et de
son action à travers un choix de textes rédigés entre 1906 et 1933, et toujours
inédits en français.
Jacques Aron est né à Anvers en 1933 dans une famille d’émigrés juifs
venus en Belgique après le tournant du siècle, de Galicie et de Lituanie
du côté maternel, de Bucovine du côté paternel. Il a publié de nombreux
ouvrages consacrés notamment à la condition juive européenne, mêlant
la recherche historique à l’expérience personnelle et familiale.
ISBN : 978-2-343-02996-2
27 €
OUVERTURE PHILOSOPHIQUE OUVERTURE PHILOSOPHIQUE
THEODOR LESSING
Jacques Aron
LE PHILOSOPHE ASSASSINÉ









THEODOR LESSING
LE PHILOSOPHE ASSASSINÉ










Ouverture philosophique
Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau,
Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot

Une collection d'ouvrages qui se propose d'accueillir des
travaux originaux sans exclusive d'écoles ou de thématiques.
Il s'agit de favoriser la confrontation de recherches et des
réflexions qu'elles soient le fait de philosophes
« professionnels » ou non. On n'y confondra donc pas la
philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée
être le fait de tous ceux qu'habite la passion de penser, qu'ils
soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences
humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de
lunettes astronomiques.


Dernières parutions

Naceur KHEMIRI & Djamel BENKRID, Les enjeux
mimétiques de la vérité. Badiou « ou /et » Derrida ?, 2014.
Pascal GAUDET, Philosophie et existence, 2014.
Pascal GAUDET, Penser la politique avec Kant, 2014. la liberté et le temps avec Kant, 2014.
Aklesso ADJI, Ethique, politique et philosophie, 2014.
Christian MIQUEL, Apologie de l’instant et de la docte
ignorance, 2014.
Paul-Emmanuel STRADDA, L’Être et l’Unité, 2 volumes,
2014.
Carlo TAMAGNONE, La philosophie et la théologie
philosophale, 2014.
Jacques POLLAK-LEDERER, L’Ontologie écartelée de
Georges Lukács, 2014.
Tahir KARAKA Ş, Nietzsche et William James, Réformer la
philosophie, 2013.
Mounkaila Abdo Laouli SERKI, Rationalité esthétique et
modernité en Afrique, 2013.
Olivier DUCHARME, Michel Henry et le problème de la
communauté. Pour une communauté d’habitus, 2013.
Simon HAGEMANN, Penser les médias au théâtre. Des
avantgardes historiques aux scènes contemporaines, 2013.
Jacques Aron











THEODOR LESSING
LE PHHILOSOPHE ASSASSSINÉ


Avec une anthologie de textes traduits
de l’allemand par l’auteur




















Du même auteur

Didier Devillez éditeur, Bruxelles
• Anthologie Bauhaus, Écrits de professeurs et étudiants, 1919-1933.
Introduction et choix de textes de Jacques Aron, traduction en collaboration
avec Franz-Peter Van Boxelaer, 1995
• L’année du souvenir. La famille, la judéité, le communisme, l’architecture, la
peinture, la mort et quelques sujets de moindre importance, 1997 ; réédition 2009
• La mémoire obligée, avant-propos de Serge Moureaux, 1999
• Petite philosophie portative, pensées, poèmes, collages, 2001
• Le sionisme n’est pas le judaïsme, essai sur le destin d’Israël, avant-propos de
Pierre Mertens, 2003
• Karl Marx, antisémite et criminel ? Autopsie d’un procès anachronique, 2005
• Mon identité élective, Juif européen athée, préface de Yannis Thanassekos, 2008
• Israël contre Sion ou Les deux visages du judaïsme, 2010
e• Épître aux Terriens sur le 8 jour de la Création, avec 5 collages de l’auteur,
2014

Traductions
• Constantin Brunner, Le malheur de notre peuple allemand et nos « Völkisch »,
introduction, traduction et notes de Jacques Aron, 2008 (en coédition avec le
Centre d’Études et de Documentation – Mémoire d’Auschwitz asbl)
• Constantin Brunner, Écoute Israël, Écoute aussi Non-Israël (Les sorcières) et La
nécessaire auto-émancipation des Juifs allemands, introduction, traduction et
notes de Jacques Aron, 2011

Fondation Auschwitz, Bruxelles
• Félicie Aron-Lewin, résistante belge, déportée juive. Dossier pédagogique établi
par Jacques Aron, 2009

Éditions ADEN, Bruxelles
Traduction
• Constantin Brunner, Des devoirs des Juifs et des devoirs de l’État, préface, notes
et traduction de l’allemand par Jacques Aron, 2011



© L'HARMATTAN, 2014
5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
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ISBN : 978-2-343-02996-2
EAN : 9782343029962
AVERTISSEMENT

En hommage à tous ceux qui ont tenté de résister dès l’origine à
l’ascension de la barbarie dont le nazisme demeure le nom, cette terreur
quotidienne acceptée comme un moindre mal par ceux qui en seront un
jour les victimes.

Je désire apporter quelques éclaircissements en préambule à cet essai
consacré à un penseur trop peu et mal connu dans l’aire culturelle
francophone. Cette ignorance témoigne avant tout des aléas de l’histoire. Il
peut paraître surprenant – mais les faits sont têtus – qu’un philosophe dont la
vie, l’œuvre et l’action symbolisent à ce point la condition générale des
Allemands de confession mosaïque, de tradition judaïque ou simplement
d’origine juive, selon la définition que nombre d’entre eux s’attribuaient, soit
méconnu, alors que ses livres sont republiés dans leur langue les uns après
les autres, et à l’heure où la connaissance globale de l’histoire de l’Europe
par-delà ses clivages nationaux et ses conflits passés devrait servir de
référence, sinon de fondement, à sa construction à venir. Et alors,
précisément, qu’avec le recul historique la dimension éthique de l’échec de
l’intégration de ses communautés juives dispersées et bien sûr de la tragédie
du judéocide occupent dans les consciences une place considérable et pour
certains centrale.

Le destin tragique et la pensée inquiète de Theodor Lessing attestent qu’une
« guerre des races » a bien eu lieu en Europe. Dix ans avant qu’il ne naisse,
un autre penseur juif-allemand, membre de la société philosophique
berlinoise, Moses Hess, s’interrogeait déjà sur l’avenir des relations
judéogermaniques en des termes qui sonnent aujourd’hui étrangement à nos
1oreilles. Son livre Rome et Jérusalem ne connut aucun succès, avant d’être
republié en 1899 – Lessing avait alors vingt-sept ans – par un jeune sioniste
qui l’inscrivit dans la généalogie du nationalisme juif, dont les objectifs
politiques venaient d’être proclamés à la face du monde au cours de son
congrès fondateur de Bâle (1897). Livre étrange d’un compagnon de combat
de Karl Marx, dédié « aux valeureux pionniers de tous les peuples en lutte
pour leur renaissance nationale », où se croisent sans cesse deux concepts :