Amour de l Islande
64 pages
Français

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Amour de l'Islande , livre ebook

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Description

Voici le dernier recueil de poèmes dus à la grande écrivaine islandaise Steinunn Sigurdardottir, d'autre part bien connue comme romancière (Voleur de vie a été traduit en français et a connu un joli succès). Ses précédents recueils poétiques étaient plus subjectifs en ce sens qu'ils mettaient davantage en scène la petite fille espiègle qu'elle a indubitablement été - ici la maturité aidant, elle réfléchit au destin incroyable de son pays, à ce que l'on a coutume d'appeler "le miracle islandais".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 244
EAN13 9782296709379
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AMOUR DE L’ISLANDE
Bibliothèque Kubaba

( http://kubaba.univ-paris1.fr/index.htm )

Série Monde moderne monde contemporain
Islande
Patrick Guelpa
Le Lys : poème marial islandais
Un homme de désirs : Einar Benediktsson
Les elfes des falaises. Regard sur la poésie islandaise
La V ö luspa

Régis Boyer
Toi qui écoutes – poèmes , Jón Óscar
Le Village , Jón Úr Vör

Grande Bretagne
Daniel Warzecha
L’imaginaire spirituel de C.S. Lewis

Russie
Annie Tchernychev
L’enseignement de l’Histoire en Russie


Série Actes (dernières publications)

Clémence et Châtiment (éd. Par Sydney Aufrère et Michel Mazoyer), Actes du Colloque organisé par Kubaba et l’Institut catholique le 7 et 8 décembre 2008

Figures de l’étranger autour de la Méditerranée antique (éd. Patrick Voisin, Marie-Françoise Marein, Julie Gallego ), Actes du Colloque de Pau en mars 2009
Steinunn SIGURÐ AR DÓ TTIR


AMOUR DE L’ISLANDE
(poèmes)

traduits de l’islandais et présentés
par Régis Boyer


L’Harmattan
Reproductions de la couverture :
La déesse KUBABA de V. Tchernychev ;
Flowers par J. Chagot


Directeur de publication : Michel Mazoyer
Directeur scientifique : Jorge Pérez Rey


Comité de rédaction

Trésorière : Christine Gaulme
Colloques : Jesús Martínez Dorronsorro
Relations publiques : Annie Tchernychev
Directrice du Comité de lecture : Annick Touchard

Comité scientifique, série monde moderne, monde contemporain
Jean-Michel Aymes (Université de Paris III), Antonio Barragan (Université de Cordoue), Régis Boyer (Université de Paris IV-Sorbonne), Claude Hélène Perrot, (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), Patrick Guelpa, (Université Charles de Gaulle-Lille 3), Hugues Lebailly, (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), George Martinowsky (Université Clermont II-Blaise Pascal), Paul Mirault (Professeur de philosophie), Perez Rey (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), Hélène Pignot (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), Olga Portuondo (Université d’Oriente), Annie Tchernychev (Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), Richard Tholoniat (Université du Maine)


Ingénieur informatique
Patrick Habersack ( macpaddy@free.fr )


Avec la collaboration artistique de Jean-Michel Lartigaud,
et de Vladimir Tchernychev

Ce volume a été imprimé par

© Association KUBABA, Paris

© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13094-4
EAN : 9782296130944

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
ce livre est dédié à

Vigdis Finnbogadóttir
quelques mots de présentation
Steinunn Sigurdardóttir n’est pas une inconnue chez nous, tant s’en faut. Au moins deux de ses romans ont déjà été publiés en France, qui ont obtenu un véritable succès, et sa notoriété fait qu’elle vient fréquemment visiter des terres qui la fascinent parce qu’elles correspondent un peu à ses tendances profondes : à la fois jeter un regard grave sur une condition humaine qui la désarçonne et se tirer de peine en prenant de la distance. Cette poétesse de haut vol et prosatrice de qualité, maintenant tendant vers ce demi-siècle où se lèvent les perspectives rébarbatives que cette gamine incorrigible a tout fait pour ne pas voir, revient très lucidement à des questions essentielles qui font tout le mérite du présent recueil.
C’est – que l’on me pardonne de proférer une banalité – qu’elle est Islandaise résolument. On ne sait pas, chez nous, que cette île qui compte à peine plus de trois cent mille âmes pour une superficie du quart de notre pays, qui n’existe que depuis un peu plus d’un millénaire, dont l’histoire aura été une tragique succession de traverses voire de négations, aura, d’emblée, développé une culture et une civilisation tellement exceptionnelles que les spécialistes, en mal d’"explications" d’un pareil phénomène, se tirent de difficulté en parlant de "miracle islandais", comme on parle de "miracle grec" ou de "miracle irlandais" (ce tout dernier point mérite attention, on y reviendra plus loin). Eddas, poésie scaldique, sagas, et, continuellement depuis, c’est-à-dire durant quelque sept siècles, toutes les formes littéraires que l’on peut imaginer, telle est la trace qu’aura laissée cet étonnant mixte de Scandinaves (Norvégiens surtout) et de Celtes qui se sont installés vers 874 du côté de Reykjavik (qu’ils ont fondée) pour mettre au point un type de société, une législation, une manière de vivre et une philosophie de l’existence qui n’avaient pas, et n’ont pas eu depuis, d’équivalent dans le monde. Ajoutez que ces trois cent mille âmes constituent le peuple le plus lettré, le plus littéraire, le plus cultivé qu’ait jamais connu l’Occident : ce ne sont pas là des dithyrambes dues aux déformations du spécialiste, mais bien des constatations objectives nourries des faits. Evidemment, il y a cette langue difficile, cette distance ou cet éloignement qui, même s’ils n’ont plus de sens à l’heure actuelle, demeurent très présents dans notre mental. Ailleurs et autrement : et comment peut-on être Islandais ?
Elle répond à sa manière, Steinunn qui revient, partie à se réfugier dans son âme de petite fille, et cela lui appartient en propre, partie à refuser de voir que ce qu’elle voit, et cela peut définir à peu près tous ses compatriotes. Leurs grands ancêtres du Moyen Age croyaient avant tout aux re-venants, notez le trait d’union, je vous prie, c’est-à-dire aux morts mal morts (pour quelque raison que ce fût) qui revenaient hanter le monde des vivants.
Petite fille qui n’a jamais vraiment su grandir. C’est son côté poétesse, qu’elle n’a jamais voulu abdiquer, ou bien en publiant des recueils comme celui que l’on va lire ; ou bien en faisant intervenir à tout propos, dans le flux de sa prose, et tout soudain, comme par espièglerie, quelques lignes rimées ou mesurées – cela éclate dans son premier roman qui fut publié en France en 1995 (l’original islandais datait de 1986 et c’était son premier roman), Le Voleur de vie qui fut adapté pour le cinéma par Yves Angelo avec une prestigieuse distribution où intervenaient Emmanuelle Béart et Sandrine Bonnaire ; ou bien encore en prodiguant, à l’intérieur d’un récit correctement mené comme le roman La place du cœur (1995, traduction française de François Emion en 2000) des sauts de carpe, des drôleries qui démontrent que rien ne parvient à tenir en lisière l’incorrigible auteur de La Princesse Pomme de Terre, un savoureux recueil de poésie. Ses deux romans ont d’ailleurs obtenu de belles distinctions en Islande, le second, par exemple, a été couronné du prix de la littérature nordique et de celui du roman islandais.
Mais je ne sais si Steinunn en a réellement cure. Elle est toujours un peu ailleurs et autrement, elle est en quête, d’elle-même assurément mais aussi des grandes énigmes qui nous harassent, aussi bien. Et si l’on me permet d’énoncer une banalité, c’est le temps, l’âge qui vient, la mort inévitable et le mystère qui est censé la suivre qui l’obsèdent. De sorte qu’au delà de ses sautillements de petite fille, se meut une femme autrement sérieuse que l’amour et la mort envoûtent et qui a chargé l’inspiration poétique et romanesque (les deux l’une par l’autre) non pas de résoudre le problème, mais de l’apprivoiser en quelque sorte.
Et c’est ce que j’aime chez Steinunn : vous ne l’enfermerez pas dans une formule, elle ne vous tend pas la clef de son inspiration. Une vraie poétesse, on vous dit ! Vous allez, je pense, être sensible à la coloration sensuelle de ses poèmes, la belle image, l’élégance d’un regard, la tendresse d’une caresse, l’ineffable énigme d’un beau baiser… Sans tapage, elle sait avoir la discrétion des vraies amantes, le voyeurisme ou l’exhibitionnisme tellement à la mode ne la concernent pas, elle est au-dessus de tout cela, son approche a une profondeur tout autre.

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