La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 janvier 2012 |
Nombre de lectures | 35 |
EAN13 | 9782296478572 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Dans le jeûne de la parure
Du même auteur
Géographie de genièvre , 1983, Barré & Dayez éditeurs, Paris (poèmes).
Argonaute au sang bleu , 1987, Barré & Dayez éditeurs, Paris (poèmes).
Lanterne d’aube (poèmes)
Au crible de l’exil (poèmes)
La femme en trille (nouvelles)
Les pas perdus (roman)
Participation à des anthologies, des recueils collectifs, des revues (Arbre à paroles, Coin de table, Jalons, Cerf-Volant, etc)
Maquette de la couverture :
Nicole Barrière.
Illustration de la couverture :
Quantum d’Augusta de Schucani ,
2011, inédite.
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.f
ISBN : 978-2-296-56441-1
EAN : 9782296564411
Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Marie-Lise Corneille
Dans le jeûne de la parure
Préface de Nicole Durand
« Accent tonique »
Collection dirigée par Nicole Barrière
« Accent tonique » est une collection destinée à intensifier et donner force au ton des poètes pour les inscrire dans l’histoire
Déjà parus
AFIN QUE NAISSE L’ÉBLOUISSEMENT
Claire Démolin-Cordier
CONSTELLATIONS DES NUITS D’ÉTÉ
Gilles Mathieu
ET CÆTERA DESUNT. POÉTIQUE DE LA PERTE
Jean Herold Paul
ANAPHORES
Toussaint Medine Shangô
ATTENTION TRAVAIL !
Recueil de poèmes contemporains sur le travail
poèmes recueillis par Nicole Barriere et Martine Glomeron
AUBE
Giovanni Dotoli
ÉCLAT DE TON CORPS ET AUTRES POÈMES (L’)
Edition bilingue Espagnol-Français
Carlos Henderson – Préface de Jacques Ancet, Avant-lire de Bernard Noël
ENTRE GOUFFRE ET LUMIÈRE
Eric Dubois – Préface de Charles Dobzynski
HUIT SIÈCLES DE POÉSIE CATALANE
Anthologie
Jean-Claude Morera – (Textes originaux présentés et traduits en français par)
À Alain
« Si nous donnons une forme aux esprits, nous devenons indépendants ». Picasso
( « Propos sur l’art » à André Malraux)
PRÉFACE
Si Euterpe et Polymnie entreprirent, dès son plus jeune âge, d’immerger Marie-Lise Corneille dans les bains bouillonnant de sons et de mots, elles n’ont cessé de s’immiscer de concert dans l’âme de leur protégée, de s’enraciner dans sa chair, d’envahir son sang, s’unissant mystérieusement, pour jaillir dans l’effervescence de ses écrits et s’épanouir dans ses recueils de poèmes.
La musique, art des muses, insuffle une vie sensuelle au verbe poétique, elle est à la fois codification lyrique du désir d’absolu que la poète porte en elle-même et la dynamique, l’élan incoercible pour empoigner le monde, le fouailler, le secouer jusqu’à ce qu’il résonne.
L’art original de Marie-Lise Corneille est d’être le médium qui nous fait entrer dans cet univers de vibrations ; sous ses doigts créatifs, les mots sonores, colorés, fruités, délivrés de toute gangue prennent un nouvel essor, s’entrechoquent, s’entrelacent dans des danses frénétiques, des hymens insolites révélant les trésors de leurs polysémies implicites, réveillant les richesses sémantiques oubliées ou perdues pour nous transmettre la pluralité, la simultanéité des perceptions foisonnantes du réel, telles les polyphonies splendides d’une symphonie recélant une multitude de virtualités.
Cependant la démarche de l’auteur est empreinte d’exigence, de retenue, pour contenir l’effusion personnelle, pour moduler avec virtuosité l’amplitude de son chant.
Ainsi dans les poèmes « Sang », « Cadavres », mus par le souffle puissant des mots chargés d’une profondeur orchestrale, se déploie le tragique de la condition humaine inexorablement liée à l’épopée universelle « Le sang des hommes / charrie des cadavres ».
Un tempo plus alerte scande « Qui va là ? » dans l’errance haletante du moi puis l’interrogation ontologique se creuse jusqu’à l’obsession, se concentre dans la concision, dans le cristal d’une pensée épurée : « Il n’y a plus d’espace / Il n’y a plus de temps / Il y a / Être », pour atteindre la perfection adamantine des harmoniques tintant au-delà des sons : « Le corps / Mot de feu / En moi / Buisson ardent ». De même, l’empathie avec les êtres en souffrance n’est jamais une émotion superficielle mais un engagement vécu viscéralement : dans « Désespoir » « Avarice du pauvre / Qui étreint / Ce qui n’est pas ».