Fragment de dialogue
92 pages
Français

Fragment de dialogue , livre ebook

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92 pages
Français

Description

Le poème est ce lieu où le réel invisible advient. Ainsi le temps enfui, la nuit qui devient lumière. La dynamique dedans-dehors, passé-présent s'incarne dans les rythmes, les images telles les paumes des deux mains en leur mouvement de surgissement-disparition. Et si elles s'élèvent enfin, c'est peut-être en une prière muette...

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Informations

Publié par
Date de parution 04 février 2017
Nombre de lectures 7
EAN13 9782140030031
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Krystyna Lenkowska
Fragment de dialogue Poètes des cinq continents
Bilingue polonais - français Introduction et traduction d’Isabelle Macor
Fragment de dialogue
Poètes des cinq continents En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995 à 2005. La collection est actuellement dirigée par Philippe Tancelin La collectionPoètes des cinq continentsnon seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an. Dernières parutions 686 – Abdeslam EL FARRI,Identité nomade et autres poèmes,2017. 685 – Rémy DOR,Les quatrains de quête du Veilleur de nuitsuivis deLe Veilleur de nuit niquedouille, 2016. 684 – Pierre EL SAYEGH,Racines et vents, 2016. 683 – Philippe TANCELIN,Poéthique de l’ombre, 2016. 682 – Leila ZHOUR,Une saison parfaite sous l’aile du Capricorne, 2016. 681 – François LUIS-BLANC,Des pas sur la neige,2016. 680 – Jean-Pierre BIGEAULT,Nausicaa beach 2, 2016. 679 – Jean-Pierre BIGEAULT,Nausicaa beach 1, 2016. 678 – Henri LE GUEN-KÂPRAS,L’éden des roses antiques,2016. 677 – Homa SAYAR,Écho,2016. 676 – Andrée CHEDID,Sur les chemins de l’Imaginaire…On the trails of my Fancy…, traduction française de Judy PFAU COCHRAN, 2016. 675 – Walid AMRI,Poèmes fractals, 2016. 674 – Anas ALAILI,Etreinthes tardives -ΓήΧ΄ΘϣΕΎϗΎϨϋ, bilingue arabe-français, 2016.673 – Ben Ali SAINDOUNE,Rêveries du pays des fées, 2016. 672 – Bruno CANY,Lignes d’ombres, Poësie sceptique, 2016.
Krystyna Lenkowska
Fragment de dialogue
Bilingue polonais – français
Introduction et traduction d’Isabelle Macor
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr ISBN : 978-2-343-10810-0 EAN : 9782343108100
INTRODUCTION
Le présent recueil est un choix de poèmes extraits de différents recueils de Krystyna Lenkowska, publiés ces dix dernières années. Mon choix a été guidé par le souci de rendre compte du dialogue avec le réel qui se noue tout au long des poèmes, dialogue qui s’articule selon une dramaturgie, comme le remarque Philippe Tancelin, en résonnance avec un mouvement que je décrirais comme une dialectiquededans-dehorsqui anime le recueil. C’est ainsi que la confession, le motif autobiographique, l’intime, entrent en conversation avec les paysages du monde, ici les Alyscamps, emblématiques d’un monde ancien, disparu (Ils ne sont plus les Romains ni les chrétiens / les saints Genès et Trophime), dont seules demeurent quelques pierres, figées (vides sont les tombes et les sarcophages sans couvercle / couvercles fendus entrouverts)qui et pourtant constitue notre héritage précieux. Par l’évocation de ce monde disparu, nous entrons en contact avec la culture, la philosophie, les fondements de notre civilisation. Le poème est aussi l’occasion d’une réflexion sur la fugacité de la vie, la finitude de tout, des plus célèbres aux plus communs des mortels, tous sont mortels à la différence que les noms de certains s’inscriront dans l’histoire. Et c’est cette histoire humaine, personnelle et générale, qui est ici convoquée en maints poèmes. Le dialogue, comme l’indique le titre de l’un des poèmes qui donne son nom au recueil, ne peut être que fragmentaire. Ce sont des bribes formulées lors de voyages, de réminiscences du passé, de rencontres avec
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les œuvres ou les artistes ou encore les personnes qui nous entourent, tout simplement. Krystyna Lenkowska use d’images souvent insolites ancrées dans la nature, les plantes, les fleurs, le biologique, le corps, corps souffrant, vieillissant, corps doté d’une histoire. Là encore le thème de la finitude et de la perte s’impose comme préoccupation majeure. La nostalgie est présente, diffuse dans les lieux de transit, comme les gares (Cracovie – Varsovie gare de l’Ouest) ou les trains, lieux qui en eux-mêmes sontnulle part. Le réel se dérobe. La vie se dérobe entre ce qui n’est plus et l’attente vaine de ce qui ne viendra pas. La fréquentation des œuvres, notamment de la poésie, constitue un autre aspect notoire d’inspiration poétique comme dans le poème « L’œil de John Keats à Rome », où le poème se fait au carrefour de la narration, anecdotique, et de la description d’un lieu chargé de symboles, lieu dont la configuration même, dont l’architecture, est une sorte d’allégorie du cycle de la vie, de son centre aussi. Puis vient une réflexion sur l’existence, sur l’éternel retour. Les références bibliques participent ainsi de la réflexion éthique. Les fragments du dialogue, fragments de l’intimité, de réflexions éthiques, sur la condition humaine, le passage du temps, l’impermanence de toute chose, mêlent sons et visions dans un appel àse souvenirpaysage ». La de « Tel langue joue sur les contrastes, jeux de sonorités, rapprochement des contraires comme l’eau et le feu, le Rouge, le Blanc de la glace ou de la neige et la nuit créant un espace de l’imaginaire, une sorte de fabrique de rêves en écho avec une perception personnelle du réel. Entre le paysage et le corps du sujet, parfois sujet absent, s’établit une proximité. Ainsi la paume ouverte, vision qui revient en plusieurs poèmes avec sa charge polysémique de territoire de l’humain, d’accueil, d’offrande. Malgré la difficulté à « être », la douleur « d’exister », le poème nous dit peut-être qu’il est épiphanie et a quelque chose à nous révéler.
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