Pointe rouge

Tristan Cassir

Description

Le poète qui n'aura pas été une seule fois au coeur de sa propre jungle dans le doute et l'extase ne peut avoir l'amplitude et l'introspection nécessaires au grand saut. L'auteur a pleinement compris cette vérité sans normes et sans filet de sauvegarde. Il nous livre dans ce premier recueil un mélange de scansion et de lucidité à vif, où l'image et sa circonvolution créent le sentier magique des aventuriers. La beauté sera rebelle à elle-même ou ne sera pas, semble clamer ce jeune poète.

Sujets

• Harmattan Littérature
• Littérature
• Poésie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 janvier 2013
• Nombre de lectures: 27
• EAN13: 9782296512269
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

émanent des rayons soporiIques, mais plus vrais que la fausse

pleinement compris cette vérité sans normes et sans Ilet de

N°74

Poésie

Tristan Cassir

Pointe rouge

Pointe rouge

Levée d’ancre Collection dirigée par Michel Cassir Levée d’ancreest une collection privilégiant l’écriture poétique, créée en 2001 par Gérard Augustin et Michel Cassir. Elle se propose d’abord de publier, au-delà de la division des genres, la poésie sous toutes ses formes ; de la précise ciselure du vent aux nouvelles, y compris le « noyau de prose » par lequel l’œuvre exprime ce qu’il y a de plus actuel, dans sa construction d’un sens de la poésie. Ensuite, multiplier les accès à cette poésie, tant par les anthologies critiques, les ouvrages collectifs, que par les échanges entre écrivains et lecteurs, les rencontres entre la poésie, les différents arts et la vie. Dernières parutions 73 – Alain ROBINET,Je fais résonner le ROULEAU-TOMBEAU- TAMBOUR de mes mots zélés !, 2012. 72 – Jean-Christophe FILIOL,Les Édifices, 2012. 71 – Michel CASSIR,Hors Temazcal, 2012. 70 – Christian CAVAILLÉ,Dévers, 2012. 69 – Alain ROBINET,Alex & G B K suivi de KHORA sont comme les 2 mises en pièces... ... de qques théâtriques en poètiques !, 2012. 68 – Kostas NASSIKAS et Démosthène AGRAFIOTIS,Anthologie de la poésie grecque 1975-2005, 2012. 67 – Gérard AUGUSTIN et Michel CASSIR (sous la dir. de),Les Prémisses du siècle. Poètes de Levée d’ancre, 2011. 66 – Nanos VALAORITIS,Paramythologies, 2011. 65 – Alain ROBINET,« J’OURNAL », De ces tabloïds cuits aux soleils d’Hiroshima, & au micro-ondes de Tchernobyl-Fukushima... ...à ces répliques poétiques séismiques !, 2011. 64 – Michel FALEMPIN,La vie littéraire, 2011. 63 – Ahmed BEN DHIAB,Fulgurances, poèmes et dessins, 2010. 62 – Constantin KAÏTERIS,Aventure dans le commerce des mots, 2010. 61 – Christophe GUYON,La nuit et les spoutniks reviennenttoujours, 2010. 60 – Nikos ENGOPOULOS,Le Retour des oiseaux, 2010. 59 – Alain ROBINET,» convoquent Homère,« 3 Poetriae Novae Xénophon, Hérodote, Virgile, Arioste, L. Carroll &... à ce colloque: fil(m)ez métaphores !, 2010. 58 – Hiromi TSUKUI,L'eau qui rit, 2010.

Tristan Cassir Pointe rouge LEVÉE D’ANCRE L’Harmattan

© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-336-00816-5 EAN : 9782336008165

À Gérard Augustin

Un être de lumière s’est envolé.

Oiseau de feu en quête des reflets millénaires, chaque pas guidé par chaque mot l’a mené dans les stupeurs sous-jacentes de la lignée humaine.

Sentinelle de l’absolu, il tenta de préserver jusqu’au dernier instant les quelques braises d’une liberté insoumise.

Crabe qui percute sans honte les boyaux du commun, révélant les sous-faces d’une superficialité qu’il combat.

Silhouette des nébuleuses accroupies de la cadence répondant à la décadence.

La lave rêveuse qui a surgi tout au long de ses paroles ne cessera pas de s’infiltrer dans les travers d’une humanité dissonante.

Il a su capter les saveurs de l’infini et saura souffler depuis les arbres, perché en haut, les vents libérateurs, révélateurs des traces mythologiques.

L’être physique laisse place à la vague illuminatrice d’un océan sans fin.

Les larmes alimentent cet accouplement d’atomes aux résultantes inconnues et amplifient le phénomène de 5

transmission indécryptable mais concrètement dans l’impact.

Un sourire, un rire, une voix et un regard perçant, lucide.

Tu nous observes depuis les hauteurs infernales d’un éternel auquel tu t’agrippes avec force.

Nous recevons la généreuse offrande que tu nous livres par la mémoire de tes contes aux allusions surréalistes amplifiant la saveur déroutante du réel.

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Produire

Produire, reproduire, calquer, souligner, sempiternel retour en arrière, recherche du vide, de l’espace indéterminé introuvable, mystérieux. Certes, j’avance mais qui me dit que je ne recule pas en fait vers mon propre futur irréaliste, réalisé par des songes plus lucides que ces pages écrites à la lueur d’une bougie d’où émanent des rayons soporifiques, mais plus vrais que la fausse lampe que j’utilise en réalité pour ne pas écrire mais rêver que j’écris des pages blanches que la plupart seraient incapables de déchiffrer, mais seul le sang de la plume me guide.

Terre rouge lavée, sale, synthétiquement neutre et inodore ! Mais ce sol, bitume gris est il absolu ?

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Nouvelle époque par un discours

Nouvelle époque par un discours ? Changements de natures diverses par translations incandescentes. Flamme éclairante de la torpeur intravertie… Sacrilège d’une harmonie irrévérente, le téléphone sonne et… Menacées d’expulsion, ces familles sont en attente d’un rendez vous avec le diable, mal logement, 10 millions de mal logés… Comment en est-on arrivé là ? Nous remercions la grenouille du regard qui observe la réalité depuis Francfort ! Pourquoi cet état des lieux ? Normalité ou pas ? Années 70-75 puis flambée… Foncier, foyer, fusion. Rupture et imprévoyance, incitation à la crise. Ah bon ? Changement, séparation, changements d’ordre sociologique. Pas seulement pauvre, Saint Brice de Landel, les vacances des propriétaires avec 2-3 maisons, faut-il taxer ? Faire la chasse sans perdre la place du renard, songer à une solidarité… Attrait de l’éducation saisonnière à la lumière des milliers de logements vacants, ainsi ce Jeudi noir nous intrigue, nous suggère de blâmer l’acte de la symphonie de Beethoven qui sourit en observant depuis le sommet du Kilimandjaro telle inertie. Fonder par la pression de l’Abbé Pierre ? Rendre le social régnant ? Même la propriété n’accède pas à l’accession d’une âme haute… Versailles ! Sacre sans sacrement de l’injustice famélique !

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