La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 février 2010 |
Nombre de lectures | 169 |
EAN13 | 9782296694309 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
RUE, ANGLE ET FEUX
Levée d’ancre
Collection dirigée par Michel Cassir et Gérard Augustin
Levée d’ancre est une nouvelle collection privilégiant l’écriture poétique. Elle se propose d’abord de publier, au-delà de la division des genres, la poésie sous toutes ses formes ; de la précise ciselure du vent aux nouvelles, y compris le « noyau de prose » par lequel l’œuvre exprime ce qu’il y a de plus actuel, dans sa construction d’un sens de la poésie.
Ensuite, multiplier les accès à cette poésie, tant par les anthologies critiques, les ouvrages collectifs, que par les échanges entre écrivains et lecteurs, les rencontres entre la poésie, les différents arts et la vie.
Dernières parutions
49 – Gavin BOWD, Chastellart , 2009.
48 – Catherine LECHNER-REYDELLET, Æternitas. Nasci – Vivere – Mori , 2009.47 – Christian CAVAILLE, Instances accrues , 2009.
46 – Reza HIWA, Rêve et châtiment , 2009.
45 – COLLECTIF, Dix-sept poètes turcs contemporains , 2009.
44 – Siegfried PLÜMPER-HÜTTENBRINK, Itinerrance , 2009.
43 – Dan STANCIU, Les témoins oraculaires , 2009.
42 – Philippe André RAYNAUD, Innombrables parmi les minuscules , 2009.
41 – Nathalie PICARD, Le Mot Amen ne se prononce pas , 2008.
40 – Nanos VALAORITIS, La boîte de Pandore , 2008.
39 – Maria EFSTATHIADI, Gants avec mains. Traduit du grec par Michel Volkovitch, 2008.
38 – Paul HENRY, Mari d’Ingrid (trad. de l’anglais par Gérard Augustin), 2008.
37 – Hervé BAUER, Aggravation (s), 2008.
36 – Michel CASSIR, dieux des dieux des dieux suivi de Chronique d’ici-bas, 2008.
35 – Gérard AUGUSTIN, Nicosie suivi de Les banquets de Dinana , 2008.
34 – Anthologie, Douze poètes roumains , 2008.
33 – Hiromi TSUKUI, Ceux qui n’existent pas , 2008.
Pierre Godo
RUE, ANGLE ET FEUX
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www. librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-11171-4
EAN : 9782296111714
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
à Y.S.
Lumière
Femme debout en appartement
nue me tourne le dos
pleine lumière
Il passe par la fenêtre
des cris de
gamins qui jouent
Le temps de se laver
de prendre une brosse à dents
Tu étires ta colonne vertébrale
devant le miroir
tu dis « non »
Tu dis « oui »
Passer la tête par la porte
est maintenant une épreuve
de force le corps
s’agrippe au bouton de la porte
et bientôt
disparaît
Quelque chose
tombe dans ton corps
(ou grandit)
De plus
tu as perdu ta culotte sous le lit
dans le noir
bien sûr
elle
a emporté la lumière avec elle
Grand bruit
Elle vient
souvent tu ne la vois pas elle se cache
elle est un oiseau dans une forêt
épaisse
la ville aussi épaisse qu’une forêt
une forêt d’arbres malades ou bien
vivants
tu es un arbre
Elle vient
Elle coupe les branches
épaisses
elles tombent dans un grand bruit
Voix
Quand elle entre chez elle
elle ôte sa peau de femme
elle ôte sa peau d’homme
elle ôte sa peau d’animal
elle ôte sa peau quand elle entre dans la salle de bains
Que lui reste t-il ?
Maintenant elle a baissé les stores
minuit passé
corps lessivé passé x fois à la machine automatique
s’enfonce dans le lit désespérément, nu
La lumière brille extérieure comme des yeux de poupée
légèrement asymétriques
une voix passe tout près de toi
puis rebondit contre le mur
qui est-ce ?
Elle est un oiseau en cage
qui s’envole au premier courant d’air susceptible de
passer par la fenêtre,
elle est une fleur dans un vase
la fatigue dans le corps est un gros caillou
qui tombe dans la vase
Elle a baissé les stores
se penche et respire le temps
l’ombre récolte ses graines
Réveil
La nuit est passée comme un facteur au galop
qui n’a pas laissé de traces sur son passage
quand la boîte aux lettres est vide,
tu as seulement une légère envie de brosser tes dents
après le café crème,
de lire ton journal
et d’aller au coin de la rue
acheter un croissant
très frais
en attendant le bus
peut-être
le bus ne viendra pas