Demain l Occident !
154 pages
Français

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Demain l'Occident ! , livre ebook

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Description

Si l'Occident veut poursuivre sa course, dans un monde à présent multipolaire, il lui faut trouver de nouvelles formes d'expression. Il doit unir le puritanisme américain, créateur du libre-échange et du marché, à une Europe fédérée qui a su préserver en son sein l'héritage de la création, de la beauté et de la gratuité. Il doit aussi accueillir la Loi juive, à même de regagner son rôle de tronc spirituel commun. Quelle forme originale prendra cette alliance si elle se réalise ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 18
EAN13 9782336287775
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Édouard Valdman









Demain, l’Occident !


Essai
Du même auteur
Le Roman de l’Ecole de Nice , essai, entretiens avec César, Arman, Cane, Venet, Sosno, La Différence, 1991
Pour une Réforme de la Cour d’Assises , essai, entretiens avec Georges Kiejman, Henri Leclerc, Paul Lombard, L’Harmattan, 1996
Les Juifs et l’argent, pour une Métaphysique de l’argent, essai, Galilée 1994, coll. Jacques Derrida ; nouv. éd. Biblieurope (Vilo), 1999
Le Retour du Saint , essai, Biblieurope (Vilo), 1999
Jews and Money, towards a Metaphysic of money, Schreiber Inc., USA, 2000
La Blessure , récit, NM7 Vilo, 2001
Dieu n’est pas mort : le malentendu des Lumières , essai, L’Harmattan, 2003
Idéalisme français – Pragmatisme américain, une nécessaire union , essai, L'Harmattan, 2010
* * *
Brisures , poèmes, Pierre Jean Oswald, 1970
Aube , poèmes, Pierre Jean Oswald, 1972
Rouge Sang , poèmes, Saint Germain des Prés, 1973
Mai 68, poèmes, illustration de Jean Hélion, Saint Germain des Prés, 1975
En Soi le Désert , poèmes, Les Lettres Libres, 1980 ; nouv. éd. Atelier Dutrou, 2000, avec 7 planches originales de Henri Yéru
Les Oiseaux Morts, conte, gravures originales de Ricardo Licata, Fons, 1982
Les Larmes du Temps , poèmes, préface de Jean Mambrino, L’Harmattan, 1997
L'Autre , poèmes, Cahiers Bleus/Zurfluh, 2010
Copyright




© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 9782336287775
« Le XXI ème siècle sera spirituel ou ne sera pas »
André Malraux
Introduction
A PROPOS D’UNE CRISE
Les subprimes, ces crédits immobiliers américains à taux variable, seraient à l’origine d’une crise qui n’aurait d’égale à elle-même que celle de 1929 et qui, d’ores et déjà, la dépasserait en gravité.
Le taux de ces crédits s’étant soudain élevé, les bénéficiaires se seraient avérés incapables de les rembourser et l’onde néfaste se serait répercutée sur l’ensemble de l’économie.
Tous les experts se sont relayés au chevet du malade : socialistes, capitalistes, écologistes et autres… Leur diagnostique est à peu près identique : contrôler le capitalisme, le réguler.
L’élection du Président Obama, les initiatives de Nicolas Sarkozy ont retenu toute l’attention et contribué à alimenter la fièvre médiatique Le système n’est pas réellement remis en cause, sauf par une toute petite minorité.
Le langage tenu à ce propos est uniforme. Il est strictement économique.
Pourtant, si l’on y regarde de plus près, on voit bien que le malaise est plus profond. La récession qui frappe la totalité des pays occidentaux en même temps que les autres nations par répercussion, trahit un essoufflement, une saturation des valeurs du système, voire une authentique crise de civilisation.
Je me souviens d’un weekend passé à Boston aux États-Unis. Rentrant le soir à New York, par l’autoroute, j’ai été impressionné par la puissance de la production américaine, et j’ai en même temps pris conscience de son drame.
Devant ces millions de voitures qui retournaient chez elles, on éprouvait à la fois un sentiment de force extrême, mais aussi de très grande fragilité. Cette société était à la merci de la production pétrolière, en particulier celle du Moyen Orient. La moindre crise politique pouvait la faire chavirer.
Mais au-delà, une sensation de gavage, de confort matériel excessif recouvrant sans aucun doute un manque spirituel profond. Le gage en était donné par ces personnages adipeux qui foisonnent aux États-Unis, se répandent en Europe et dont l’aspect extérieur révèle la préoccupation avant tout utilitaire et immédiate.
Pour comprendre les origines d’une telle surconsommation, il faut revenir sur ce qui fonde les États-Unis d’Amérique, sur l’idéologie religieuse qui en constitue le socle. Le protestantisme cher à Calvin a toujours prôné le salut par le travail et l’enrichissement, pour répondre au mal inéluctable et à la prédestination, inhérents selon lui, à l’humaine condition. Chaque citoyen américain doit produire pour la plus grande gloire de Dieu et sa réussite matérielle constitue le signe d’une obéissance au plan divin.
Aujourd’hui, la production se suffit à elle-même. Elle est une chose en soi sans référence au spirituel. Les États-Unis sont devenus un vaste marché. C’est cette culture, avant tout pragmatique, que l’Amérique souhaite communiquer au monde.
Pour ce faire, elle tente par tous les moyens de rompre la singularité, le noyau dur qui est au centre des autres cultures afin d’instaurer une société uniforme, composée en tous points du globe par des individus en jean, portant tous le même sac à dos, le même walkman, le même téléphone portable, les mêmes instruments de « progrès », lesquels ressemblent à s’y méprendre, dans le souci d’identification qu’ils sous-entendent, aux symboles des sociétés totalitaires.
Le totalitarisme a pris une nouvelle forme, celle d’une globalisation, aux mains des sociétés multinationales dont l’objectif est la destruction des cultures particulières au profit de misérables gadgets qui tendent à asservir l’homme, à le réduire. Non régulée par une instance internationale, elle conduit directement au règne de l’anarchie et à la domination des mafias.
Qu’est-ce qu’un univers où, de Paris à New York, de Rio à Pékin, de Londres à Tokyo, l’on retrouve les mêmes spectacles, les mêmes objets de désir ? Contrairement à ce que de nombreux beaux esprits ont imaginé, cette uniformisation entraîne un abaissement du niveau général de l’humain.
Ce qui crée le monde, c’est la singularité. L’image qui s’impose aujourd’hui comme un des facteurs du progrès tue le désir. Voir à répétition à la télévision Venise, la vallée des Rois, éradique le souhait de les rejoindre dans le réel. Le mystère se dissout. Les voyages en groupe produisent le même effet : l’on se retrouve avec des guides internationaux projetant lamentablement dans l’air leur ridicule parapluie et profanant la beauté des sites sacrés. Le virtuel éloigne en fait de la réalité, sépare l’homme de lui-même et de l’autre et l’introduit dans un monde fantasmatique.
C’est le simulacre désormais qui mène le monde. Le pouvoir n’est plus entre les mains de l’homme politique mais de l’agent en communication et du technocrate, eux-mêmes à la solde des grands groupes, qui ont mis la télévision et le journaliste à leur service.
La masse ne supporte plus aucune hiérarchie ni valeurs. Elle tient à ses drogues, celles qui lui sont dispensées chaque jour par la désinformation universelle. Elle devient toute puissante, et c’est vers elle que se concentrent les efforts des multinationales pour écouler leurs produits aseptisés, sous couvert de démocratie.
L’autorité n’existe plus. L’enfant devient le maître de son père, à moins qu’il ne s’enferme par réaction dans la schizophrénie, autre manière d’éloigner le réel. L’ouvrier s’estime l’égal du patron et le séquestre s’il le faut, le prêtre celui de ses ouailles.
Les signes du quotidien les plus viles rejoignent le grand art dans les jardins des Palais Royaux, tout cela sous le prétexte fallacieux de persuader l’homme qu’il peut désormais se gouverner seul, sans loi, sans patrie, sans religion, sans art et sans civilisation.
Le déplacement lui-même, apparemment facilité par l’aviation ne rapproche qu’en apparence. Pour découvrir l’autre, il fallait autrefois un vrai désir, une acceptation du risque, une volonté et une tension exceptionnelles. Ce sont ces composantes qui ont poussé des hommes comme Christophe Colomb ou Marco Polo sur les mers, et ont engendré les grandes découvertes.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. N’importe qui peut s’envoler pour Pékin et y passer son weekend. C’est oublier que pour voir le monde, il faut développer en soi des aptitudes. Il faut une préparation, une culture, une volont

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