François Hollande
138 pages
Français

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Description


La campagne de François Hollande au jour le jour.






Claude Estier, qui a participé en première ligne aux campagnes présidentielles de François Mitterrand et de Lionel Jospin, a voulu suivre au plus près celle de François Hollande.


Retrouvant avec bonheur son métier de journaliste, il en a écrit une chronique quotidienne relatant l'essentiel des faits et gestes du candidat socialiste.


Cette chronique, émaillée de réflexions personnelles et d'informations puisées au contact direct du candidat et de l'équipe de campagne, devient un livre retraçant l'histoire du long cheminement qui aura conduit François Hollande de sa victoire aux primaires socialistes à la présidence de la République.





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Informations

Publié par
Date de parution 07 juin 2012
Nombre de lectures 51
EAN13 9782749125190
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Claude Estier
FRANÇOIS HOLLANDE
Journal d’une victoire
Préface de François Hollande
COLLECTION DOCUMENTS
Direction éditoriale : Pierre Drachline Couverture : Lætitia Queste. Photo de couverture : © YOAN VALAT/Corbis. © le cherche midi, 2012 23, rue du Cherche-Midi 75006 Paris Vous pouvez consulter notre catalogue général et l’annonce de nos prochaines parutions sur notre site : www.cherche-midi.com
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
ISBN numérique : 978-2-7491-2519-0
du même auteur au cherche midi
Un combat centenaire, 1905-2005. Histoire des socialistes français , préface de François Hollande, 2005.
J’en ai tant vu, Mémoires , 2008.
Journalistes engagés , 2011.
CHEZ D’AUTRES ÉDITEURS :
La Gauche hebdomadaire (1914-1962) , Armand Colin, coll. « Kiosque », 1962.
Pour l’Algérie , François Maspero, coll. « Cahiers libres », n° 52, 1963.
Khrouchtchev , Seghers, coll. « Les destins politiques », n° 1, 1964.
L’Égypte en révolution , Julliard, 1965.
La Chine en 1 000 images (préface de François Mitterrand), Robert Laffont, 1969.
Journal d’un fédéré (1965-1969) , Fayard, 1970.
« L’expérience yougoslave », in Preuves , 1 er  trimestre 1971.
La Plume au poing (préface de François Mitterrand), Stock, 1977.
Mitterrand président, journal d’une victoire , Stock, 1981.
Véridique histoire d’un septennat peu ordinaire , en collaboration avec Véronique Neiertz, Grasset, 1987.
De Mitterrand à Jospin, trente ans de campagnes présidentielles (préface de Lionel Jospin), Stock, 1995.
Dix ans qui ont changé le monde. Journal 1989-2000 (préface de Lionel Jospin), Bruno Leprince éditeur, 2000.
Préface de François Hollande

T rente et un ans après la première victoire de François Mitterrand, les Français ont élu à nouveau un président de la République de gauche. Tout comme le 10 mai 1981, le 6 mai 2012 restera une date cruciale dans l’histoire politique de notre pays.
 
Je mesure pleinement l’honneur que m’ont fait les 18 millions d’électrices et d’électeurs qui m’ont porté à la tête de l’État. Je suis également conscient des responsabilités qui m’incombent désormais pour assurer la transformation du pays, rassembler les Français, leur redonner confiance dans l’action politique et réussir le changement. J’y suis prêt.
 
La campagne électorale que j’ai menée pendant plus d’un an a été dure, parfois violente. Je me suis efforcé de ne pas tomber dans l’agressivité et de garder mon cap.
 
Dès le mois de janvier, j’ai fait connaître mes 60 engagements et chiffré leur coût. Je m’y suis tenu. En dépit de toutes les polémiques, je n’ai pas varié. Chacun a pu juger et se prononcer en connaissance de cause, sachant aussi que je n’ai pris que des engagements que je pourrai tenir.
 
Redonner de l’espoir et d’abord à la jeunesse dont j’ai fait ma priorité : telle est mon ambition.
 
La France est dans une situation difficile en raison de la crise mais surtout de la politique incohérente et inefficace qui a été menée durant le quinquennat qui s’achève.
 
Comme je l’ai indiqué dans l’agenda du changement que j’ai rendu public, je veux agir vite pour améliorer la vie des Français avec des mesures concrètes pour le pouvoir d’achat et engager, sans tarder, les réformes financières, fiscales et sociales qui n’auront qu’un seul objectif, la justice.
 
Le changement concernera aussi la pratique des institutions. Devenu chef de l’État, je ne serai pas le chef d’un parti ou d’un clan, encore moins le chef de tout. Le Premier ministre conduira la majorité, le gouvernement gouvernera, le Parlement délibérera librement, la justice fonctionnera en toute indépendance.
 
J’érigerai aussi en règle constitutionnelle la concertation avec les partenaires sociaux.
 
Je serai ainsi fidèle aux engagements que j’ai pris tout au long de ma campagne. On retrouve l’écho de cette campagne dans la chronique quotidienne que Claude Estier, reprenant pour l’occasion sa plume de journaliste, a écrite pour en faire ce livre qui porte le beau titre de Journal d’une victoire .
François Hollande Président de la République
Introduction

P rélude à la véritable campagne pour l’élection présidentielle de 2012, les primaires organisées par le parti socialiste – devenues « citoyennes » avec la candidature inattendue du président des Radicaux de gauche Jean-Michel Baylet – ont introduit dans la vie politique française une procédure nouvelle qui, à coup sûr, fera date. Elle a intéressé l’opinion publique et fasciné les médias qui, pendant près de deux mois, ont largement répercuté chacun de ses épisodes.
Au départ, cette procédure adoptée par le parti socialiste n’était pas sans susciter quelques craintes. Le PS, disait-on, a pris de gros risques : danger d’un affrontement – voire d’un déchirement – entre les candidats, qui laisserait des traces, incertitude quant au niveau de participation à des élections sortant de l’ordinaire, enfin difficultés d’organisation du scrutin dans l’ensemble de la France sans la mise à disposition automatique des lieux habituels de vote et du personnel fourni par les mairies.
Aucune de ces craintes ne s’est vérifiée. Tout en faisant valoir leurs différences, les six candidats ont su garder au débat, notamment lors des trois émissions sur des chaînes de télévision avant le premier tour, une tenue qui a largement contribué à l’intérêt des électeurs potentiels. Et si, dans la semaine entre les deux tours, une certaine tension était perceptible dans les camps des deux finalistes, celle-ci n’a pas dévoyé pour autant le dernier débat entre François Hollande et Martine Aubry qui a été suivi sur France 2 par près de quatre millions de téléspectateurs.
Quant au vote lui-même, il a témoigné, deux dimanches consécutifs, d’une parfaite organisation, confirmée par le fait que, dans aucun des milliers de bureaux de vote tenus par les militants et sympathisants, n’a été enregistrée la moindre contestation.
Tout cela au grand dam des porte-parole de la droite qui, au départ, avaient cru pouvoir dénoncer un prétendu système de « fichage électoral » et, à l’arrivée, se sont évertués, souvent de façon ridicule, à minimiser l’incontestable succès de l’opération.
Acquise dans ces conditions, la large avance qu’il a obtenue le 16 octobre (plus de 56 % des suffrages contre un peu moins de 44 % à Martine Aubry) a donné à François Hollande un élan qui s’est traduit immédiatement dans deux sondages, sans doute trop flatteurs mais qui lui ont assuré une dynamique pour son entrée en campagne.
Pour le député de Corrèze, ce n’était que l’achèvement heureux d’une première étape, la plus facile ; mais c’était aussi le couronnement d’une campagne qu’il avait engagée dès le début de l’année 2011, c’est-à-dire bien avant la date d’ouverture officielle des candidatures, fixée au 28 juin.
Jusqu’à la mi-mai – tant que Dominique Strauss-Kahn faisait figure de favori –, François Hollande était considéré comme un outsider, bien que plusieurs de ses amis fussent convaincus qu’il pouvait l’emporter sur le président du FMI, qui n’apparaissait d’ailleurs pas comme un fervent des primaires.
Après le 15 mai, l’affaire du Sofitel de New York et ses rebondissements ayant rapidement mis Dominique Strauss-Kahn hors jeu, François Hollande s’est installé dans la position de favori des sondages, qu’il a gardée de bout en bout, maintenant avec Martine Aubry, partie beaucoup plus tard que lui, un écart que celle-ci, malgré une campagne pugnace, n’a jamais réussi à combler.
Dès le résultat connu, surmontant sa déception, compréhensible, Martine Aubry a parfaitement joué le jeu, reprenant immédiatement ses fonctions de première secrétaire pour accu

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